Les principales Bourses européennes ont ouvert en hausse lundi pour la première séance du second semestre, portées entre autres par la remontée des cours du pétrole, en attendant une nouvelle série d'indicateurs économiques. À Paris, le CAC 40 gagne 0,86% à 5.164,76 points vers 07h5 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,65% et à Londres, le FTSE avance de 0,47%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300, qui a touché vendredi un plus bas de dix semaines, rebondit de 0,71%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,79% et le Stoxx 600 de 0,69%. L'indice Stoxx européen du pétrole et du gaz progresse de 1,38%, à la faveur de la poursuite du rebond des prix du brut: le Brent se traite tout près des 49 dollars, au plus haut depuis trois semaines, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI), au-dessus de 46,30 dollars. Total, qui bénéficie également de la signature annoncée d'un important accord gazier en Iran, gagne 1,49%. Les banques sont elles aussi recherchées, toujours à la faveur des perspectives de resserrement des politiques monétaires des grandes banques centrales dans les mois à venir. A Paris, Crédit agricole SA (+1,95%), Société générale (+1,62%) et BNP Paribas (+1,40%) figurent parmi les meilleures performances du CAC, dont aucune valeur n'évolue dans le rouge. PSA et Renault gagnent respectivement 1,32% et 0,18% après les chiffres des immatriculations françaises en juin, qui ont conduit le Comité français des constructeurs automobiles (CFFA) à relever sa prévision de croissance du marché pour 2017, à 3%-4% contre jusqu'à 2% auparavant. Ailleurs en Europe, le spécialiste danois des paiements Nets bondit de plus de 10% après avoir confirmé des informations de presse selon lesquelles il a été approché par plusieurs acheteurs potentiels. Dans son sillage, Gemalto prend 5%.
Les politiques monétaires toujours au centre des attentions Les spéculations sur les politiques monétaires restent l'un des facteurs les plus influents pour les marchés à l'orée du second semestre, après une semaine durant laquelle elles ont contribué à nourrir la volatilité. "Le resserrement des politiques monétaires pourrait mettre sous pression les multiples de valorisation sur le court terme, les PE des actions étant nettement supérieurs aujourd'hui à ce qu'ils étaient lors du 'tapering' de la Fed au deuxième semestre 2013", écrit Mislav Matejka, directeur de la stratégie actions de JPMorgan. "En outre, alors qu'au deuxième semestre 2013, les taux d'intérêt remontaient pour de bonnes raisons puisque les PMI et les bénéfices évoluant à la hausse, nous craignons qu'au deuxième semestre, l'activité et les bénéfices ne se dégradent." Les rendements obligataires, eux, confirment leur remontée rapide: le 10 ans allemand dépasse 0,46% contre 0,25% il y a une semaine et le français est supérieur à 0,82% contre 0,6% lundi dernier. La journée sera animée entre autres par les indices PMI manufacturiers européen et l'ISM américain. La Bourse de Tokyo a fini en hausse de 0,11% après l'enquête "tankan" de la Banque du Japon auprès des entreprises manufacturières, dont la confiance est au plus haut depuis trois ans. [.TFR] A Wall Street, les indices ont clôturé vendredi soir en légère hausse, à l'exception du Nasdaq. Sur les six premiers mois de l'année, le S&P et le Dow Jones affichent leur plus forte hausse depuis le premier semestre 2013, avec des gains de 8,25% et de 8,04%, et le Nasdaq (+14,07%) sa meilleure performance sur un premier semestre depuis 2009. Les marchés américains fermeront dès 13h00 GMT ce lundi et ne rouvriront que mercredi, mardi étant férié aux Etats-Unis pour l'Independence Day. Sur le marché des changes, le dollar s'apprécie d'un peu moins de 0,2% face à un panier de devises de référence et l'euro revient sous le seuil de 1,14 dollar.
Valeurs à suivre Les valeurs à suivre lundi à la Bourse de Paris et en Europe où les contrats à terme sur les indices actions indiquent une ouverture en hausse. * EDF a annoncé lundi avoir relevé de 1,5 milliard de livres sterling, à 19,6 milliards, son estimation des coûts globaux de la centrale nucléaire britannique d'Hinkley Point, ce qui se traduit par une baisse, à environ 8,5% contre 9%, du taux de rentabilité prévisionnel. Le groupe maintient ses objectifs financiers. * DANONE a annoncé lundi la cession de Stonyfield, l'une de ses filiales américaines de produits laitiers frais, pour un prix de 875 millions de dollars (767 millions d'euros environ) à Lactalis. Cette cession entre dans le cadre de l'accord conclu fin mars avec les autorités américaines de la concurrence (Department of Justice) pour l'acquisition de WhiteWave par Danone. * RENAULT, PSA - Les immatriculations de voitures neuves en France ont progressé de 1,58% en juin en données brutes par rapport au même mois de 2016, a annoncé samedi le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA). Les immatriculations du groupe PSA ont augmenté de 4,90% tandis que celles du groupe Renault baissaient de 5,41%. * TOTAL signera ce lundi avec l'Iran un accord pour une nouvelle phase d'exploitation du gisement de gaz naturel de South Pars, premier investissement occidental de grande ampleur depuis la levée des sanctions contre l'Iran, a déclaré dimanche un responsable du ministère iranien du Pétrole. * AIRBUS a annoncé lundi son passage à une marque unique dans le cadre de sa réorganisation, qui prévoit également que les équipes de direction soient placées sous la responsabilité du président exécutif, Tom Enders. Fabrice Brégier, le directeur exécutif de la principale division Airbus, devient directeur général délégué pour l'ensemble du groupe. * VIVENDI, HAVAS - Le groupe de médias et de contenus a annoncé lundi l'acquisition de la participation majorité détenue par le groupe BOLLORE dans Havas via une offre publique d'achat simplifiée ne visant pas à retirer le groupe publicitaire de la cote. * GROUPE BOURBON a annoncé lundi que l'accord de rééchelonnement de sa dette financière conclu le 6 mars serait réalisé le 28 juillet au plus tard. * BANCA CARIGE réunit ce lundi son conseil d'administration pour évoquer ses projets de restructuration, retardés depuis plusieurs mois par des querelles de personnes, alors que la Banque centrale européenne (BCE) lui a demandé de renforcer son bilan et de réduire ses créances douteuses. * A.P. MOLLER-MAERSK, le géant danois du transport maritime, a déclaré vendredi qu'il s'attendait pour ce lundi à un retour à la normale de ses activités et à une reprise des livraisons de conteneurs dans ses principaux ports après l'attaque informatique survenue mardi. * EURAZEO a annoncé lundi l'acquisition d'Iberchem, un producteur de parfums et d'arômes, pour une valeur d'entreprise de 405 millions d'euros. * TOUAX a annoncé lundi avoir demandé la suspension de sa cotation jusqu'à la fermeture des marchés dans l'attente d'un communiqué.
L'euro reprend son souffle L'euro baissait un peu face au dollar lundi, reprenant son souffle après ses forts gains de la semaine précédente, dans un marché qui devrait rester sans grand volume à la veille d'un jour férié aux Etats-Unis. Vers 09H00 GMT (11H00 HEC), l'euro valait 1,1378 dollar, contre 1,1422 dollar vendredi à 21H00 GMT. L'euro se stabilisait face à la devise nippone, à 128,45 yens pour un euro contre 128,39 yens vendredi soir. Le billet vert gagnait du terrain face à la devise japonaise, à 112,88 yens pour un dollar - grimpant même vers 08H20 GMT à 112,94 yens, son niveau le plus fort depuis mi-mai - contre 112,41 yens vendredi soir. "Les volumes d'échanges devraient rester relativement faibles en ce début de semaine, comme les échanges en Asie l'ont déjà montré, du fait d'un jour férié aux Etats-Unis", qui sera précédé par une demi-journée de présence lundi pour de nombreux investisseurs, a observé Craig Erlam, analyste chez Oanda. Les investisseurs reprenaient ainsi leur souffle après la forte poussée de la monnaie unique la semaine dernière. L'euro a gagné plus de deux cents en trois jours face au dollar - grimpant même jeudi à 1,1445 dollar, son niveau le plus fort depuis mai 2016 -, porté par des espoirs de voir la Banque centrale européenne (BCE) mettre prochainement sur pied le processus de retrait de ses mesures exceptionnelles de soutien monétaire après des propos jugés encourageants de son président Mario Draghi. Par ailleurs, la livre britannique se trouvait sous pression lundi après la publication d'un indicateur décevant, ont relevé les analystes de City Index: l'activité manufacturière au Royaume-Uni a ralenti en juin, selon des données publiées lundi. La semaine dernière, la livre avait profité de propos du gouverneur de la Banque d'Angleterre (BoE) Mark Carney, qui a estimé qu'une réduction de son soutien monétaire pourrait devenir nécessaire, alors que la semaine précédente il avait estimé qu'un relèvement des taux directeurs n'était pas à l'ordre du jour. Le yen a lui perdu du terrain face au dollar après la lourde défaite du parti conservateur du Premier ministre Shinzo Abe lors d'un scrutin pour renouveler l'Assemblée de Tokyo. Vers 09H00 GMT, la livre britannique baissait un peu face à la monnaie européenne, à 87,76 pence pour un euro, et plus franchement face au dollar, à 1,2966 dollar pour une livre. La monnaie suisse se reprenait un peu face à l'euro, à 1,0929 franc pour un euro, après avoir atteint en début d'échanges asiatiques 1,0957 franc, son niveau le plus faible depuis mi-mai. La devise suisse perdait du terrain face au dollar, à 0,9605 franc pour un dollar. La devise chinoise baissait face au billet vert, à 6,7925 yuans pour un dollar contre 6,7809 yuans vendredi à 15H30 GMT quand elle avait atteint son niveau le plus fort en fin d'échanges depuis début novembre. L'once d'or valait 1.235,74 dollars, contre 1.242,25 dollars vendredi soir.