"Son excellence le Président de la République a toujours encouragé les investisseurs, mais certains constructeurs n'ont pas suivi cette dynamique. C'est le moment de le faire. Les concessionnaires n'ont pas d'autre choix que de respecter le cahier des charges ".Cette réponse du ministre de l'Industrie et des Mines, Bedda Mahdjoub exprimée dans l'interview accordée à " TSA " et concernant l'industrie automobile en Algérie, se veut désormais un avertissement à tous les hommes d'affaires à s'imprégner d'une nouvelle culture économique dynamique et de s'engager dans le cercle de l'innovation et de l'efficacité, car c'est aussi un enjeu majeur pour assurer une compétitivité durable dans des secteurs à forte valeur ajoutée. Dans cette optique, le renforcement du secteur productif, dynamisation des pôles de croissance et promotion des start-up, de la micro, petite et moyenne entreprises sont les grands axes retenus par le gouvernement en faveur de la reconversion et la diversification de l'économie nationale et reposent sur la réorganisation des politiques industrielles sectorielles, la poursuite de l'effort de substitution à l'importation par l'encouragement et la protection du secteur productif national ainsi que la promotion des start-up, de la micro, petite et moyenne entreprises ; Le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune lors de son passage devant les députés et les sénateurs a affirmé que le gouvernement mettra l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au cœur de sa démarche de relance et de diversification de l'économie nationale. Cette option, s'appuiera sur la poursuite et la consolidation des politiques de soutien favorisant l'amélioration de la compétitivité des entreprises et de l'offre nationale à travers l'optimisation des dispositifs d'appui portant sur la bonification des taux d'intérêt, le rééchelonnement des dettes des entreprises en difficultés, la promotion du partenariat public-privé national et étranger et l'accès à la commande publique. Dynamisme et diversification de l'économie nationale ont de fait besoin d'un secteur public et privé fort et engagé pour créer un climat " productif " et de valeur ajoutée propice à l'innovation, la compétitivité et au développement durable, mais aussi à la crédibilité de l'entreprise nationale en tant que moteur de croissance. L'encouragement de l'activité économique privée, son incitation à s'approprier l'acte économique de développement est un gage que le gouvernement tient à renforcer. Un fondamental requis pour soutenir l'entreprenariat au sein de l'économie nationale. Dans ce domaine, l'essentiel est d'être au diapason des défis du moment tant la diversification de l'économie nationale est un processus complexe d'interactions entre les différents secteurs, les différents opérateurs et autres investisseurs. Selon, le ministre de l'Industrie et des Mines, M. Bedda, il s'agit désormais de rechercher le bon fonctionnement nécessitant au préalable une définition claire et lisible des rôles et responsabilités de chaque intervenant. M. Bedda s'est dit avoir inventé un concept, " la laïcité économique " qu'il s'est engagé à défendre sans relâche. Expliquant : " Lorsque, l'Etat décide de nettoyer, tout le monde s'aligne ? Nous allons vers la promotion des jeunes entreprises, de la start-up, l'encouragement à la formation, du secteur public, la création d'écoles de formation pour l'économie industrielle, de management, etc. C'est le développement de tous ces segments d'activité qui vont nous permettre d'assainir la situation et aider les jeunes à entrer en force dans le domaine des start-up, des petites et moyennes entreprises, de l'industrie … ". Dans ce domaine, l'entreprise nationale bénéficie officiellement d'un regard particulier du gouvernement, en raison de son handicap structurel de croissance. Malgré les appuis de l'Etat, force est de constater que le retard qu'accuse l'entreprise algérienne est loin d'être comblé. L'attention particulière accordée par le gouvernement au rayonnement de l'entreprise, de l'entreprenariat se veut un examen de l'efficacité des interventions des partenaires au développement socio-économique du pays et par rapport à l'atteinte des objectifs fixés. Le nouveau gouvernement à travers sa première démarche, son attitude envers la situation actuelle du pays a été assez lucide pour constater bon nombre de difficultés et de problèmes qui entravent le développement socio-économique du pays. La croissance économique manque de forces endogènes puissantes, la production devient inquiétante dans plusieurs secteurs, certaines entreprises connaissent de grandes difficultés pour poursuivre leurs activités, l'économie en appelle à un nouveau modèle et à plus d'investissement pour sortir de la dépendance excessive des hydrocarbures Cette lucidité gouvernementale, tout comme l'action politique et socio-économique, comporte des moments charnières. Souvent, c'est une philosophie qui, en apparence toute simple, prend une grande importance, car elle se situe dans un contexte et un état d'esprit économiques particuliers. Des engagements simples, des inquiétudes bien concrètes auxquels tout le monde devra apporter des réponses. L'Algérie a beaucoup de ressources, de l'énergie renouvelable en abondance, sur le plan géographique et culturel, l'Algérie est un trait d'union entre l'Europe et l'Afrique. L'Algérie a tous les atouts pour être de ces grands mouvements économiques qui marquent l'histoire. Et comme souligné souvent par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, il faut travailler plus et mieux afin de libérer le potentiel en question et combiner ces avantages dans un véritable élan de prospérité. Mais il faudra plus. Il faudra mieux. Il faudra une approche plus constructive qui va changer la culture économique et pour relever les défis en matière de productivité et d'innovation, pour tirer avantage de l'économie de marché, pour faire une utilisation stratégique des produits locaux à l'exportation. Cela peut être un levier, un avantage concurrentiel pour attirer des investissements industriels nationaux et étrangers et ainsi renforcer la base manufacturière. Cela signifie : une composition économique modernisée, inspirant davantage le travail productif, l'effort, l'investissement et la création d'emplois. La priorité annoncée par le gouvernement de M. Tebboune est de soutenir les secteurs d'excellence en partenariat avec le secteur public et privé et même étranger mais des partenaires qui innovent, exportent et participent au grand champ des PME, qui sont désormais au cœur de l'économie nationale. Cela doit se faire, bien sûr, en exploitant rationnellement les ressources naturelles du pays de façon durable. Le gouvernement par la voix du ministre de l'Industrie et des Mines, Bedda Mahdjoub entend aborder le secteur industriel de façon intégrée, en lien avec les trois piliers du développement durable : le développement économique, l'équité sociale et les impacts sur l'exportation. C'est pourquoi, on sent à travers les déclarations de M. Bedda l'idée d'engager et d'amorcer une véritable et rigoureuse évaluation du secteur industriel. Dans ce dossier, il s'agit de savoir où on veut aller, avec qui et à quelles conditions.