Dans son allocution, lue par la secrétaire générale du ministère, Mme Rabéa kharfi, à l'ouverture des travaux du 1er Forum clusters, le ministre de l'Industrie et des Mines M. Bouchoureb a réitéré l'engagement du gouvernement, et de son département en première ligne, à accompagner l'émergence de ces nouvelles formes de collaboration entre les entreprises nationales. Le premier responsable du secteur a déclaré que cette rencontre arrive à un moment crucial où l'ambition industrielle entame un virage décisif : celui de l'intégration locale et de la promotion de la sous-traitance nationale dans toutes ses formes. Sur ce plan, les clusters sont une forme d'organisation et de collaboration privilégiée en mesure de donner leur plein contenu à cette orientation ; d'élever la compétitivité de l'économie nationale et l'inscrire dans une trajectoire durable. Le ministre a en outre ajouté que l'avenir de l'industrie est plus que jamais tributaire de leur capacité à relever certains défis majeurs parmi lesquels la mise à niveau technologique des entreprises et l'amélioration de leur compétitivité industrielle en bâtissant une industrie innovante, pérenne, créatrice de valeur ajoutée, pourvoyeuse d'emplois et garante d'une économie diversifiée. La compétitivité économique des nations est ainsi portée par des politiques industrielle et technologique dont l'approche de clustérisation participe à promouvoir un développement territorial dynamique. Nous y sommes à présent. Il y a moins de trois ans, ce type de thématiques aurait au mieux fait l'objet d'une intervention dans une rencontre plus générique. Qu'on en vienne aujourd'hui à leur consacrer un forum tout entier, cela est, de mon point de vue, un indicateur rassurant que notre démarche gouvernementale où l'on met en œuvre des politiques publiques de grande envergure va dans la bonne direction, mais, surtout, va en s'approfondissant, a-t-il ajouté. Cet engagement politique fort regarde désormais les clusters comme un maillon important de notre stratégie pour localiser un maximum de valeur ajoutée sur nos territoires et au sein de nos entreprises ; tout à la fois pour stimuler la croissance inclusive que l'innovation. Les clusters industriels sont pour nous des leviers de performance et de compétitivité qu'il convient d'encourager en associant tous les talents, toutes les initiatives et toutes les énergies. Dans ce cadre, nous venons de faire évoluer notre législation pour mettre en place les supports de notre future croissance. M. Bouchouareb a voulu pour preuve la loi sur la normalisation qui s'insère dans la politique nationale de la qualité et la construction entamée de notre système national d'innovation (SNI). Il a cité également la nouvelle loi d'orientation pour la promotion de la PME, particulièrement le nouveau rôle dévolu à l'Agence Nationale de Développement de la PME. L'ANDPME, qui va se doter d'un département dédié à la " Promotion de la sous-traitance ", sera l'instrument idoine pour la mise en œuvre de la politique de l'Etat en matière de promotion de la sous-traitance. L'Agence agira ainsi en coordination avec les bourses de sous-traitance qui continueront, en tant que structures associatives, à promouvoir l'implication et l'engagement des entreprises dans ce domaine. Dans le même ordre d'idées, le nouveau cadre encourage l'émergence d'associations et de groupements, visant l'amélioration de la compétitivité des filières d'activités, notamment en matière de sous-traitance, à travers la collaboration des différents acteurs d'une chaîne des valeurs. Ceci épouse la notion des clusters que nous sommes en train de développer et qui permet à la fois le développement des filières et l'amélioration de l'attractivité des territoires. Pour une industrie algérienne plus productive, plus compétitive, plus innovante et plus durable; les clusters figurent en bonne place parmi les instruments capables de nous faire atteindre cet objectif. Si, par ailleurs, le ministère de l'Industrie et des Mines a, dans une démarche volontariste, été à l'origine des premiers clusters ; il est de la plus haute importance également que le relais soit assuré par la sphère économique réelle qui doit s'approprier cet instrument pour stimuler de nouvelles grappes d'entreprises autour des pôles industriels que nous lançons à travers le pays. L'autonomisation de la démarche me paraît essentielle pour l'incubation d'écosystèmes viables autour des industries structurantes. L'interdépendance des intérêts des acteurs est aussi le meilleur garant pour la réussite et la pérennité des clusters. C'est en même temps un nouvel état d'esprit qui privilégie " le travailler ensemble ". L'Etat ne cessera d'encourager toute initiative qui ira dans le sens de la promotion des clusters. J'espère que ce 1er Forum apporte une nouvelle contribution au débat sur les clusters, a conclu le ministre.