Depuis avril 1999, l'Algérie a relevé beaucoup de défis cruciaux et pour mesurer la portée des accomplissements réalisés durant ce quart de siècle, il faut avoir en mémoire les graves fractures et les profondes blessures occasionnées par une décennie de terrorisme, faisant planer le risque d'une perpétuation de divisions et d'affrontements entre les enfants d'une même religion, d'une même civilisation, d'un même peuple et d'un même message celui de Novembre 54. Il ne faut pas oublier aussi que l'Etat avait peiné à préserver son autonomie de décision et les acquis sociaux du peuple, après qu'un état de quasi-cessation de paiement l'est placé, des années durant, face à de sévères contraintes de la part des institutions monétaires et financières internationales. Il faut se souvenir aussi de l'isolement et de l'embargo non-déclaré que subissait le pays alors que des milieux hostiles s'évertuaient à jeter le discrédit sur le peuple algérien, son Etat, ses dirigeants, son armée, ses autres corps de sécurité et toutes les forces vives de la nation. Aujourd'hui, ces lourdes hypothèques qui obscurcissaient l'horizon sont désormais du domaine du passé, grâce à l'abnégation et au rôle joué par l'ANP, les autres forces de sécurité, les patriotes dans la lutte acharnée contre le terrorisme, grâce aux réalisations phares enregistrées par le programme politique du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika dont plus singulièrement l'avènement de la Réconciliation nationale, une somme d'acquis qui ont replacé le pays sur une trajectoire de paix, de sécurité, de stabilité, de développement et de progrès et une meilleure place dans le concert des nations. En seize années de reconstruction, période brève dans l'histoire d'une Nation, l'Algérie a su se forger par elle-même un Etat républicain florissant dans tous les domaines, tous les secteurs, se distinguant par sa stabilité politique, son dynamisme économique en dépit des contraintes endogènes et exogènes et un large prestige international. Après la parenthèse de la décennie noire, le peuple algérien a saisi une chance historique. Sur les ruines de la tragédie nationale, il a su créer un climat, un processus attachés à la paix, la sécurité, la tolérance, la démocratie et le progrès économique et social. A travers la Réconciliation nationale, les Algériens ont systématiquement mis fin à une sinistre période faite de sang et de feu et se sont engagés sur une nouvelle voie, tout en perpétuant les traditions progressistes, humaines et religieuses de la société, en référence au message de Novembre 54 et par fidélité aux sacrifices des martyrs. Pour la prière fois et à l'initiative du président Abdelaziz Bouteflika, est né sur le sol national un Etat tolérant, propriété du peuple, servant le bien-être de l'homme et les intérêts de ses citoyens et permettant dans un cadre politique pluraliste le plein épanouissement de ses forces créatrices saines. Aujourd'hui, de par son économie hautement développée malgré certaines contraintes financières, sa stabilité, l'Algérie occupe une place respectée sur la scène internationale. La diligence et la richesse de l'œuvre du président Abdelaziz Bouteflika ont permis d'obtenir des résultats économiques et sociaux appréciables. Jamais dans l'histoire du pays, les conditions de vie de la population n'ont si radicalement changé dans le bon sens et en si peu de temps. Dès les premiers jours de l'entame de cette œuvre de reconstruction nationale, de renouveau national, le programme politique y afférent a concrétisé presque l'ensemble de ses objectifs, réalisé la tâche qu'il s'est essentiellement fixée : ériger la politique de paix et d'entente politique d'Etat, apportant sa contribution directe à ce que plus que jamais la fitna ne persistera au sein de la société algérienne. A ce titre, les Algériens ont été unanimes à adhérer consciemment au processus de réconciliation nationale, pour asseoir le développement socio-économique et la démocratie sur des piliers solides. Une finalité suprême de tous les efforts afin de d'assurer la continuité et aux générations d'aujourd'hui et de demain un avenir heureux ; Voilà pourquoi l'entame du plan d'action du nouveau gouvernement repose sur des garanties pour ramener le climat socio-politique dans des " eaux calmes " et revenir à ce défi se situant en droite ligne des priorités des quatre mandats du président Abdelaziz Bouteflika à savoir : le parachèvement du processus de réconciliation nationale visant, au-delà du traitement de la tragédie nationale, la restauration de la confiance entre tous les Algériens, dans le respect de la dignité et des différences, la confiance entre les membres de la société et envers l'Etat républicain et ses institutions, légitimité par le choix souverain du peuple et la foi en un avenir meilleur pour chacun et pour l'ensemble de la collectivité nationale. Etant donné que la paix, la stabilité et le progrès économique et social sont indissociables, cette philosophie de gouvernance coïncide avec les intérêts de la population, laquelle a obtenu ce climat favorable à travers son combat pour la pleine indépendance politique, économique et culturelle du pays. A ce titre, tous les efforts, faut-il le rappeler du nouveau gouvernement, tendent désormais à la création des conditions objectives de leur réalisation, tant il est vrai qu'il ne suffit pas de proclamer le progrès tous azimuts, mais encore faut-il le planifier. Dans cet esprit de stabilité et de la poursuite de la promotion et de mise en œuvre des principes de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, tout en poursuivant avec détermination la lutte antiterroriste, l'esprit et les principes de l'entente nationale continueront à inspirer l'action du gouvernement, a réaffirmé le Premier ministre, M. Abdelmadjid Tebboune pour asseoir une stabilité durable et des conditions favorables au développement socio-économique du pays. N'est-ce pas ainsi que l'on consolidera et valorisera le contenu du renouveau national tout en lui permettant de formuler de nouveaux consensus pour consolider l'unité nationale et la poursuite du développement socio-économique ? L'on pourra ainsi relever les défis des temps modernes et créer les conditions d'accès du pays dans une ère pleine de promesses, pleine d'espoirs mais non dépourvue de risques graves que lui font courir tous ceux qui refusent de s'inscrire dans la dynamique de progrès que portent à la fois le programme présidentiel, la démocratie et le plan d'action du gouvernement. N'est-ce pas là tout le contenu du message de Novembre 54, qui continue d'inspirer tous ceux qui croient en une Algérie riche de ses diversités et volontairement orientée vers la modernité ?