Comme de coutume pour ne pas dire du principe de la diplomatie algérienne de prôner le dialogue entre les Etats en conflits et comme de son historique position constante de la conciliation, la présence du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, hier à Doha en provenance de Mascate (Sultanat d'Oman) pour une visite de travail au Qatar, entre dans l'esprit de favoriser le dialogue et la réconciliation. L'Algérie est bien connue de par sa position " stratégique " et " régulière " de poursuivre les efforts en vue de contribuer à la recherche des solutions politiques aux crises en favorisant surtout les voies du dialogue et de la réconciliation, sans ingérence extérieure, et dans le respect de la souveraineté des pays. Ainsi donc dans le cadre de la poursuite de sa tournée dans le monde arabe qu'il mène sur instruction de monsieur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est rendu hier à Doha pour une visite de travail, en provenance de Mascate". Lors de cette visite, M Messahel aura des entretiens avec son homologue qatari Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani ainsi qu'avec d'autres hautes personnalités de ce pays, ajoute le communiqué du MAE. Concernant la crise du Golfe, il faut bien remarquer que la position algérienne a été bien saluée. Faut-il pour cela, rappeler, en parlant du Qatar où se trouvait hier, notre ministre des affaires étrangères M. Messahel, cette déclaration de l'ambassadeur du Qatar à Alger, il y a tout juste quelques jours . M. Ibrahim Abdulaziz Mohammed, a salué lors de l'audience que lui a accordée le président de l'Assemblée populaire nationale ( APN), Said Bouhadja, la position "équilibrée" de l'Algérie vis-à-vis de la crise du Golfe. Lors de cette rencontre qui a eu lieu au siège de l'APN, les deux responsables ont abordé "les développements de la situation sur la scène arabe, notamment les retombées de la crise du Golfe". De son côté, l'ambassadeur du Qatar a salué la position algérienne qu'il a qualifiée d'"équilibrée". Un mois auparavant, soit à la mi-juin, le ministre d'Etat qatari aux Affaires étrangères, Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, a salué également la position " honorable " de l'Algérie à l'égard de la crise entre son pays et ses voisins du Golfe, notamment à travers son appel à faire prévaloir le dialogue. "La position de l'Algérie est honorable. C'est le premier pays à avoir rendu public un communiqué pour appeler au dialogue et c'est ce à quoi nous œuvrons avec de nombreux pays dans la région", a précisé le ministre d'Etat qatari aux Affaires étrangères dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. "L'Algérie en tant que grand pays dans le monde arabe peut, de par son influence dans la région, jouer un rôle dans les relations interarabes", a ajouté le ministre qatari. Dans le même contexte, le chef de la diplomatie qatarie a indiqué que l'objectif de sa visite en Algérie était "l'examen des relations bilatérales et des derniers développements survenus au Golfe entre notre pays et l'Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis et le Bahreïn". Le ministère des Affaires étrangères avait rendu public un communiqué, dès le début de la crise entre le Qatar et ses voisins, dans lequel il a affirmé que l'Algérie "suit avec une grande préoccupation la dégradation des relations entre certains pays du Golfe et de la région et leurs répercussions sur l'unité et la solidarité du monde arabe". Elle a également appelé "l'ensemble des pays concernés à adopter le dialogue comme seul moyen de régler leurs différends et de transcender les divergences qui peuvent naturellement surgir dans les relations entre Etats", mettant en avant la nécessité d'observer, en toutes circonstances, les principes de bon voisinage, de non ingérence dans les affaires internes des Etats et du respect de leur souveraineté nationale". L'Algérie a affirmé qu'elle "reste confiante que les difficultés actuelles ne peuvent être que conjoncturelles et que la sagesse et la retenue finiront par prévaloir tant les véritables défis qui se dressent devant la marche des pays et des peuples arabes vers une solidarité agissante et une unité effective sont nombreux dont le terrorisme n'est pas des moindres". Ainsi l'Algérie reste bien attachée à sa constante de la préservation de l'unité et de la solidarité arabes et à ses appels à faire prévaloir la langue du dialogue pour le règlement des crises.