Le ministre des Affaires étrangères Le ministre des Affaires étrangères est depuis hier l'hôte de la capitale qatarie dans le cadre de sa tournée dans le Monde arabe. Après Djeddah, Le Caire et Mascate (Sultanat d'Oman) le ministre des Affaires étrangères est depuis hier l'hôte de la capitale qatarie dans le cadre de sa tournée dans le Monde arabe. Une étape cruciale de son périple. Le Qatar étant un des acteurs de la crise du Golfe, isolé depuis que l'Arabie saoudite, le Bahrein, les Emirats arabes Unis et l'Egypte ont décidé de rompre leurs relations diplomatiques avec lui. Ce qui a provoqué une fissure en son sein alors qu'il est déjà bien ébranlé par les conflits syrien, libyen et palestinien. Alors que l'Irak a toujours du mal à se reconstruire tandis que la Tunisie voisine demeure en quête de stabilité. Le tableau n'est pas folichon. Le Monde arabe est morcelé. Sa cohésion a pris un coup. Les appétits dont il est la convoitise se sont aiguisés et compliquent sans coup férir sa recomposition ainsi que la solidarité qui faisait de lui un «bloc» qui avait son mot à dire lorsqu'il parlait à l'unisson. C'est ce lustre d'antan que l'Algérie ambitionne de lui faire retrouver. Sa voix retentit de nouveau dans le concert des nations. Ses positions en ce qui concerne les différends qui secouent les régions du monde pour aboutir à des solutions politiques sont appréciées. Son expérience en matière de lutte antiterroriste est un exemple. C'est fort de ce «capital» que Abdelkader Messahel tentera d'aplanir la crise qui couve au sein des pays du Golfe et qui mine davantage un Moyen-Orient prêt à exploser. Son escale qatarie aura valeur de test. Elle constitue une pièce maîtresse du puzzle à reconstituer. «Dans le cadre de la poursuite de sa tournée dans le Monde arabe qu'il mène sur instruction de Monsieur le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s'est rendu à partir d'hier (à Doha pour une visite de travail, en provenance de Mascate», a indiqué vendredi un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Abdelkader Messahel doit s'entretenir avec son homologue qatari Cheikh Mohamed bin Abderrahmane Al-Thani ainsi qu'avec d'autres hautes personnalités de ce pays. Le chef de la diplomatie algérienne mettra certainement à profit cette opportunité pour réitérer l'engagement de l'Algérie à poursuivre ses efforts en vue de contribuer à la recherche des solutions politiques à ces crises en favorisant les voies du dialogue et de la Réconciliation nationale sans ingérence extérieure, et dans le respect de la souveraineté des pays. Comme ce fut le cas lorsqu'il avait rencontré ses différents interlocuteurs à Djeddah, Le Caire et Mascate. L'entretien entre Abdelkader Messahel et son homologue omanais Youcef Ben Alaoui Ben Abdallah avait porté sur «les questions régionales et internationales d'intérêt commun, en particulier la situation en Libye, en Syrie, au Yémen, en Irak et la question palestinienne ainsi que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», avait souligné un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Elles feront incontestablement partie du menu de son séjour qatari. L'émissaire du président avait été reçu lundi dernier à Djeddah par le prince héritier, Mohamed Ben Selmane Ben Abdelaziz, auquel il a transmis un message d'estime et de fraternité du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, adressé au roi Selmane Ben Abdelaziz. Il a ensuite pris la direction du Caire où il a remis, mercredi dernier, une lettre du président Abdelaziz Bouteflika au chef de l'Etat égyptien Abdel Fattah al-Sissi.