La facture d'importation des produits alimentaires s'est établie à 5,17 milliards de dollars sur les sept (7) premiers mois de l'année en cours (contre 4,69 milliards de dollars durant la même période de 2016), indiquent les statistiques des Douanes algériennes. Et c'est pourquoi l'Etat, veut réduire ces importations, en ce temps de crise conformément aux directives du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui prône surtout la diversification de l'économie nationale à travers des produits locaux justement. Et c'est la raison pour laquelle, le ministre de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi a affirmé hier, en visite dans la wilaya de Khenchela que la contribution dans la réduction de la facture d'importation était "la mission de tous". Il a, à ce propos, appuyé que ces démarches aboutiront à "la réduction de la facture de l'importation". Pour bien assurer cet objectif, le ministre a appelé à "la nécessité de diagnostiquer les problèmes du secteur agricole en s'appuyant sur les données du terrain relatives aux terres agricoles et aux périmètres d'investissement" indiquant que "les terres agricoles accordées par l'Etat doivent être correctement exploitées". Il est vrai que ne plus dépendre des hydrocarbures est une chose, mais arriver à le faire, demande des sacrifices de tout un chacun et ce, dans tous les secteurs. Celui, agricole et de la pêche n'échappent pas à la règle. Un coup d'œil aux derniers chiffres des statistiques indiquent qu'il est bien temps de s'armer de solidarité et de courage pour réduire au maximum les importations. Ici, il s'agit du secteur de M. Abdelkader Bouazghi. A titre d'exemples : La facture des laits et produits laitiers, a bondi à 879,38 millions de dollars contre 566,13 millions de dollars durant les 7 premières mois de l'année dernière, en hausse de 55,33%, comme le détaille le Centre national de l'information et des statistiques des Douanes (CNIS). Une même tendance haussière est constatée pour les sucres et sucreries dont les importations se sont chiffrées à 698,51 millions de dollars contre 510,12 millions de dollars, soit une augmentation de 36,93 %. Pour les huiles destinées à l'industrie alimentaire, leurs importations ont grimpé à 512,81 millions de dollars contre 409,98 millions de dollars, en hausse de 25,08%. Quant aux céréales (blé dur, tendre...), semoule et farine, ils ont été importés pour un montant de 1,68 milliard de dollars contre 1,56 milliard de dollars, en hausse de 8,02%. La facture d'importation du café et thé a atteint 251,01 millions de dollars contre 221,81 millions de dollars (+13,16%). Quant aux légumes secs et autres, ils ont été importés pour un montant de 197,35 millions de dollars contre 165,71 millions de dollars (+19,09%). Concernant les viandes, elles ont été importées pour 152,01 millions de dollars sur les 7 premiers mois de 2017 contre 148,85 millions de dollars sur la même période de 2016, soit une augmentation de 2,12%. Ces chiffres incitent donc à bien réfléchir à l'arrivée de cette rentrée sociale pour réduire cette facture qui se répercute inéluctablement sur les " bourses " des Algériens…