Désormais, Air Algérie doit s'inscrire dans une dynamique de changement, qui passe par le rétablissement d'une relation de confiance avec une clientèle déçue, mais aussi par une remise aux normes internationales, afin de faire face à une éventuelle concurrence prochaine. Des recommandations, qui ont été faites, hier, par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, lors de la cession inaugurale des assises d'Air Algérie. "Il y a un contexte qui est en train d'évoluer, et notre devoir est de dire à Air Algérie qu'il faut qu'elle s'organise, qu'elle prépare ses cadres, pour faire face à cette concurrence qui viendra un jour ou l'autre", expliquera le ministre. Longtemps critiquée pour son archaïsme managérial et l'accueil médiocre de ses clients, Air Algérie veut, en effet, lifter son image et répondre aux exigences de ses passagers nationaux et étrangers. Pour l'instant, selon le ministre, le débat est dans la phase de développement et de l'organisation qui concerne la compagnie nationale, pour trouver les causes qui ont abouti à ce résultat, ainsi que les solutions adéquates. A en croire Maghlaoui, des études ont déjà été faites concernant l'organisation d'Air Algérie, et le dossier est même passé au Conseil de participation de l'Etat, pour envisager des filiales qui permettront à la compagnie de se consacrer à son métier de base en filialisant les activités annexes. Cependant, et dans le but de développer les lignes intérieures, Air Algérie a lancé des services de taxis aériens. En effet, la compagnie aérienne nationale est autorisée à utiliser des appareils d'une capacité égale ou inférieure à 20 sièges ou à 2 000 kilogrammes de fret. L'autorisation des taxis aériens permettra à Air Algérie de multiplier les liaisons entre les villes du pays. Les lignes intérieures sont en effet peu rentables lorsqu'elles sont desservies par de gros porteurs. La compagnie nationale a, en effet, du mal à remplir ses avions sur certaines lignes aériennes en particulier durant la saison creuse entre septembre et juin. Les passagers boudent les avions à cause de la cherté des prix des billets et des retards excessifs enregistrés dans les vols domestiques.