A peine son agrément obtenu, la banque émaratie Essalam vient de se lancer dans le financement des projets du groupe immobilier émirati Emaar, spécialisé dans l'immobilier et les grands travaux. La banque offrira une gamme de services dans le respect de la Charia. Le potentiel de développement de la banque Al Salam est considéré comme très important. Selon Hocine Mizah, vice-président du conseil d'administration de cette banque, cité par la presse, le début des activités est prévu pour la première moitié de l'année 2008. La banque dont le capital payable est de 2,7 milliards de dinars, soit 100 millions de dollars, appartient à des hommes d'affaires et des personnalités émiraties et est déjà présente au Soudan et au Bahreïn. Le Bahreïn est le premier pays au monde à abriter des établissements islamiques avec 34 banques sur les 270 qui existent à travers les cinq continents. Le potentiel financier de ces banques, selon Mizah, est de 450 milliards de dollars, l'Iran non compris. Vers 2010, cette capacité va augmenter pour atteindre 1000 milliards de dollars. Les investisseurs arabes sont attirés beaucoup plus par les grands projets en Algérie. Les investissements arabes ont atteint 10 milliards de dollars au premier semestre 2007. Les secteurs qui nécessitent des investissements sont ceux de l'agroalimentaire, de l'artisanat, de la pétrochimie et du tourisme. D'ailleurs, Alger, qui abrite actuellement seulement cinq hôtels à cinq étoiles, a besoin d'au moins 20 hôtels de ce genre pour développer le secteur. Notre pays compte atteindre 50 milliards de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) cette année. L'Algérie pourrait attirer des investissements arabes à hauteur de cent milliards de dollars d'ici 2014, a noté l'expert économique international Malek Serai. Un tel chiffre, a-t-il ajouté, permettrait de créer près de trois millions d'emplois directs et indirects. Le premier investisseur arabe en Algérie est l'entreprise égyptienne Orascom, avec près de dix milliards de dollars investis dans les secteurs des télécommunications, du ciment, et de la désalinisation de l'eau.