Les travaux de la 52e session de la Commission de la condition de la femme, se tiendront du 25 février au 7 mars 2008, au siège de l'ONU. L'Algérie, qui prendra part à ses travaux, sera présente avec une importante délégation. Le Conseil économique et social de l'ONU vient, en effet, d'approuver les futures organisations des travaux et méthodes de travail proposées par la Commission. La Commission examinera, donc, à sa cinquante-deuxième session, le thème intitulé «Financement de la promotion de l'égalité des sexes et de l'autonomisation des femmes». La Commission sera saisie du rapport du secrétaire général de l'ONU. Le Conseil économique et social a, par ailleurs, prié le bureau de la Commission d'identifier, avant chaque session, en consultation avec l'ensemble des Etats, par le biais de leurs groupes régionaux, et en tenant compte de l'évolution de la situation aux niveaux mondial et régional ainsi que des activités prévues au sein de l'Organisation des Nations unies, une question d'actualité à soumettre à la Commission aux fins d'examen. Par ailleurs, consciente que la responsabilité de protéger les femmes incombe au premier chef aux gouvernements, l'Algérie s'est résolument engagée à poursuivre ses efforts en vue de lutter contre toute forme de violence à leur égard. En plus de la protection légale des femmes et de la pénalisation du harcèlement sexuel dont elles sont victimes, le gouvernement algérien a élaboré, rappelons-le, en consultation avec les partenaires de la société civile, une stratégie nationale de lutte contre la violence a l'égard des femmes qui vise non seulement la mobilisation des moyens à même de protéger la femme contre toute sorte de violence, mais aussi la sensibilisation de la société sur la nécessité de combattre ce problème. En matière de travail et d'émancipation économique, les disparités entre hommes et femmes se réduisent peu à peu. Les femmes sont de plus en en plus instruites, et non seulement elles perçoivent un salaire égal à celui des hommes pour le même travail, à l'instar de leurs consœurs en Espagne ou encore en France, mais elles ont un meilleur accès et sont largement représentées dans des domaines clés du secteur public, tels que l'enseignement, la médecine et la magistrature. Elles sont aussi plus nombreuses à créer une entreprise grâce aux différents dispositifs de création de l'emploi profitant aux femmes qui ont été mis en place. Même si de manière générale, le nombre des femmes travailleuses en Algérie s'est considérablement accru, leur taux global reste faible. Et si beaucoup a été fait, il faut reconnaître que beaucoup reste à faire. Cette réalité ne diminue en rien la détermination de l'Algérie à faire de l'égalité des sexes et de l'émancipation des femmes un axe principal de sa politique de développement. C'est ainsi que, outre le droit de vote et l'égalité salariale, instaurés depuis l'indépendance, l'élément féminin représente aujourd'hui en Algérie plus de 50 % de l'effectif universitaire, plus de 60 % de l'effectif médical, plus de 30 % de l'effectif des magistrats et plus de 55% de l'effectif des journalistes.