Dans un document destiné à la presse, le Conseil économique et social de l'ONU a indiqué que l'Algérie est parmi les rares pays qui peuvent se vanter d'une des meilleures représentations des femmes en politique. En effet, lors du débat de haut niveau de la 54e session de la Commission de la condition de la femme, le représentant de l'Algérie, M. Mourad Benmehidi a souligné que le nombre de femmes algériennes élues à l'Assemblée populaire nationale (APN) était passé de 13 en 2000 à 38 en 2007. Le représentant de l'Algérie a notamment plaidé pour un effort synergique visant à atténuer les efforts de la crise économique mondiale sur les femmes, à les préserver de la discrimination et des abus de toutes sortes et à mobiliser les fonds et ressources nécessaires à la réalisation des objectifs internationaux de développement. Selon lui, l'adoption de la résolution A/63/311 de l'Assemblée générale de l'ONU a marqué une étape importante en faveur de l'émancipation des femmes à travers le monde. « En établissant une entité de l'ONU chargée de l'égalité des sexes et de l'émancipation de la femme, les Nations unies pourront unifier leur action », a souligné M. Benmehidi. L'instance onusienne a souligné que mis à part cette exposition et celles des représentants de Lesotho et de Surinam, la majorité des délégations ont été forcées de constater que les progrès restent lents dans ce domaine. À titre d'exemple, le représentant des Émirats arabes unis a indiqué que son pays continuait de consentir des efforts importants pour établir une culture de l'équité et de la justice, notamment dans les secteurs de l'éducation et dans les médias. Celui du Sri Lanka a noté que les femmes ne représentent que 5% des parlementaires et 3% des autorités locales alors qu'il n'existe aucun obstacle réel à leur entrée en politique. Même le représentant d'un pays développé comme l'Irlande a signalé qu'alors que les femmes occupaient de nombreux postes à responsabilité, elles étaient encore largement sous-représentées en politique. Pour sa part, le représentant du Danemark a reconnu la faible présence des femmes aux plus hauts postes, l'écart des salaires et du problème de la violence et de la traite. Il est à noter que la commission poursuivra son débat demain, la Journée mondiale de la femme.