A la veille de la visite d'Etat qu'effectuera, aujourd'hui, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans la capitale russe, Moscou, l'ambassadeur de la Fédération de Russie à Alger, M.Alexander Egorov, a estimé, hier, dans un petit entretien à l'Agence presse service que " les relations historiques et approfondies entre l' Algérie et la Russie ont évolué progressivement, ces dernières années, après l'impulsion donnée par la dernière visite officielle de son excellence, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, à Moscou en 2001 ". Il considère que le bilan de la coopération bilatérale est très positif et que les perspectives de son développement sont très intéressantes à la faveur de la conjoncture internationale et économique très favorable. Le diplomatie affirme, également, que la visite du président Bouteflika à Moscou " est perçue comme une nouvelle occasion et une visite charnière pour impulser un partenariat stratégique moderne, susceptible de donner un nouvel élan à la dynamique actuelle de développement des deux pays ". M. Egorov estime qu'Alger et Moscou oeuvrent à développer et renforcer leur coopération dans les domaines du commerce, de l'hydraulique, des infrastructures énergétiques, la construction de gazoducs, mais aussi dans d'autres domaines modernes comme la communication, l'espace, et les nouvelles technologies. Il affirme également que " les compagnies russes reviennent sur le marché algérien, avec l'ouverture de certaines représentations, notamment le géant gazier russe Gazprom. Nous espérons aussi que Sonatrach aura une représentation à Moscou. Eu égard à leur poids sur la scène internationale en matière énergétique, les deux pays peuvent développer de manière très conséquente leur volume d'échanges ". Evoquant d'autres projets d'investissement, le diplomate affirme que des projets concrets dans le secteur ferroviaire sont envisagés pour améliorer le réseau algérien. Faisant son évaluation du partenariat stratégique liant les deux pays, M. Egorov estime que " l'Algérie, qui a un rôle stratégique en Méditerranée et au Maghreb, et la Russie ont des convergences de vues sur plusieurs grands dossiers internationaux, notamment en matière de désarmement, le règlement des différends internationaux et des conflits, mais aussi sur le cadre juridique des relations internationales. " L'ambassadeur affirme que " les deux pays ont affiché la volonté politique et tenu compte de l'intérêt des opérateurs économiques des deux pays pour créer un cadre propice à la coopération bilatérale qui devrait être définie selon les nouvelles orientations économiques. " Avant d'ajouter enfin, qu'Alger et Moscou, sont également en train de moderniser le cadre législatif et juridique de la coopération bilatérale au niveau, notamment, des chambres de commerce et d'industrie. Il est utile de rappeler que le président de la République effectuera, aujourd'hui et demain, une visite officielle en Russie destinée à relancer la coopération bilatérale et le dialogue politique entre les deux pays. Les relations algéro-russes, vieilles de plus de 45 ans, sont entrées depuis 2001 dans une phase de "partenariat stratégique", à la faveur de la visite d'Etat du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika à Moscou. Depuis, le rythme des relations entre Alger et Moscou s'est accéléré: première visite d'un président russe, M. Vladimir Poutine, en Algérie en mars 2006, réunion à deux reprises de la commission mixte de coopération, création d'un conseil d'affaires et échange de nombreuses visites des responsables des des deux pays. L'Algérie et la Russie ont également convenu, en mars 2006, de l'annulation de la dette algérienne contractée auprès de la Russie estimée à 4,7 milliards de dollars, contre l'achat par l'Algérie de biens et services russes pour un montant équivalent. Le volet reste économique, cependant, à la traîne et le volume des échanges commerciaux a reculé en 2007 par rapport à l'année précédente. Le volume de ces échanges a, en effet, totalisé 141 millions de dollars durant les neuf premiers mois de 2007, alors qu'il avait atteint 600 millions de dollars en 2006. Pour remédier à cette situation, la partie algérienne s'attend à une "attitude plus dynamique" des sociétés russes et souhaite identifier des projets concrets de coopération.