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L'Algérie propose que la décennie 2010-2020 soit celle de la lutte contre la désertification Clôture de la conférence internationale sur la désertification
L'Algérie a proposé que la décennie 2010-2020 soit consacrée par les Nations unies au désert et à la lutte contre la désertification, a annoncé, mardi, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement du territoire et de l'Environnement, Cherif Rahmani. Dans son allocution de clôture ors de la conférence internationale sur la désertification et l'impératif international de politiques de soutien, le ministre a indiqué, que la proposition du président Abdelaziz Bouteflika de pérenniser l'action de lutte contre la désertification a été acceptée, à l'unanimité, par les ministres arabes de l'Environnement et par les représentants de la communauté internationale réunis à Alger. "Nous allons présenter à l'Assemblée générale de l'ONU cette proposition de l'Algérie", a-t-il dit, ajoutant qu'en dix ans "les hommes, les moyens, les capacités et les expertises nous permettront de pérenniser et sanctuariser très fortement la question de désertification". "L'Algérie est l'un des pays le plus touché (par la désertification) et donc nous ne pouvons être que satisfaits que la communauté internationale ait écouté notre voix et décidé de la porter sur le plan international", a encore indiqué M. Chérif Rahmani. A ce propos, les quelque 200 experts devant de 25 pays, réunis depuis trois jours, ont proposé à leur tour également, des changements de politique pour endiguer la désertification qui menace 2 milliards de personnes vivant dans les zones arides. Ces derniers ont préconisé également un partenariat régional et interrégional, notamment entre les pays qui sont soumis au défi de la désertification, tels que les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et ceux de la CEDEAO. Ils ont proposé aussi, de rechercher des options innovatrices garantissant les ressources humaines, financières technologiques et institutionnelles qui permettent de relever le défi de la désertification. Soulignant, ainsi, que les résultats des différentes conventions passés sont "maigres". Les intervenants ont appelé à une plus grande mobilisation, notamment sur le plan financier, pour stopper la désertification. A cet effet, deux protocoles d'accord ont été signés, lors de la cérémonie de clôture. Le premier signé par le ministre et un panel d'experts, représentant les institutions internationales ayant pris part à la conférence, le deuxième par les Instituts des zones arides de Tunis et Pékin, d'une part, et l'université des Nations unies de Tokyo, d'autre part. M. Rahmani a indiqué à la presse, en marge de la signature de ces deux protocoles, que ces derniers "permettent aux institutions internationales qui luttent contre la désertification de travailler et mettre en commun le produit des recherches, expertises et échange des expériences". Il est aussi également question qu'à travers ces protocoles "d'aider l'Algérie à créer un institut international du désert", a-t-il ajouté. Le ministre s'est félicité de la tenue de cette conférence, lors de son intervention de clôture, à travers laquelle il a réitéré les dangers de la désertification. "60 millions de personnes risquent de perdre leur terre, leur demeure, leur oasis", a-t-il dit, ajoutant que dans cette situation, "de nouveaux types de conflits apparaissent autour des ressources naturelles" et que "les déserts constituent un enjeu" et que "nos sociétés sont devant le défi de la durabilité, fondement de toute politique et du devenir de l'humanité". Cependant, il a toutefois conclu en déclarant que 2006 a été "l'année d'une forte prise de conscience" et que "la réussite de toute entreprise de lutte contre la désertification nécessite l'engagement de la société toute entière". Pour rappel, des représentants du PNUD, du PNUE, de la Fondation de l'environnement mondial (FEM), de l'Agence canadienne pour le développement et la coopération internationale, la Convention des nations pour lutter contre la désertification, le Centre arabe pour les régions arides, l'Observatoire du Sahara et du Sahel et la Convention de la vie sur terre ont participé à la conférence d'Alger.