En régressant encore de 3 points par rapport au mois précédent, l'indice de confiance qui affiche une valeur de -12 en ce mois de février 2010, est à son plus bas niveau depuis novembre 2009. Persistance et même détérioration du climat des affaires. C'est ce qui ressort de l'enquête du mois de février 2010 du baromètre des chefs d'entreprise rendu public jeudi dernier. En régressant encore de 3 points par rapport au mois précédent, l'indice de confiance, qui affiche une valeur de -12 en ce mois de février 2010, est à son plus bas niveau depuis novembre 2009. Baromètre des chefs d'entreprise indique que durant les trois derniers mois, le niveau de la production est en baisse pour 51% des répondants à cette question, il est resté stable pour 39% et seulement 8% ont augmenté leur niveau de production. Cette situation, qui résulte de la baisse du niveau des commandes locales pour 46% des chefs d'entreprise qui ont répondu à cette question, alors qu'il n'a pas varié pour 48% et a baissé pour 6%, a eu pour conséquence directe la baisse du niveau des commandes aux fournisseurs pour 47% des industriels alors que 42% ont maintenu les commandes à leur niveau habituel. À cela, il faut ajouter la hausse des prix d'achat des matières premières et autres fournitures, signalée par 51% des industriels alors que pour 41% les prix sont restés invariants ou ont baissé pour 7%. Les indicateurs sont toujours dans la zone négative pour les industries agroalimentaires et pour le BTPH affichant des indices respectivement de -3 et -22. Seuls les secteurs des services et des industries manufacturières affichent des indices positifs. Mais l'indice est négatif en ce qui concerne les secteurs d'activité économique et pour les entreprises de la région Centre. En janvier, le FCE avait signalé la détérioration du climat des affaires. Avec une valeur de -9 en janvier 2010, l'indice de confiance des chefs d'entreprise du mois de janvier 2010 avait baissé de 3 points par rapport à décembre 2009. La chute enregistrée pour le troisième mois consécutif traduit la persistance du ralentissement de l'activité des entreprises, particulièrement celles du secteur du BTPH pour lequel l'indicateur passe de -5 en novembre 2009, à -21 en décembre 2009 puis à -51 en janvier 2010, soit le plus bas niveau des 12 derniers mois. Selon le baromètre du FCE de janvier 2010, seul le secteur des services semble tirer son épingle du jeu avec des valeurs dans cette conjoncture économique difficile. À l'exception de ce secteur qui a affiché un résultat positif, les autres ont été assortis d'une note négative, particulièrement le BTPH, les industries manufacturières et à un degré moindre les industries agroalimentaires. Le niveau des carnets de commandes ont baissé de 40% et n'ont augmenté que pour 6% des chefs d'entreprise enquêtés (taux de réponse 100%). L'utilisation des capacités de production installées a baissé, en janvier, de 57% et n'a augmenté que pour 6% des enquêtés (taux de réponse 93%). Les 513 chefs d'entreprise de l'échantillon, dont 256 membres du FCE – ces derniers sont à la tête de près de 600 sociétés – soulignent aussi un environnement contraignant et inerte : en moyenne, 4% des enquêtés ont constaté une amélioration de la qualité de services à leur égard, que ce soit celle de l'administration, du système bancaire, des approvisionnements, des transports ou des communications, alors que pour plus de 70%, il n'y pas eu de changement notable au dernier semestre 2009. Il faut ajouter à cela que 67% des chefs d'entreprise estiment que le niveau actuel du dinar est défavorable à leurs activités. L'enquête mensuelle Baromètre des chefs d'entreprise algériens est un sondage réalisé par internet comportant 15 questions simples. L'indice de confiance des chefs d'entreprise est le résultat le plus connu de l'enquête. Il est calculé à partir de trois questions concernant les perspectives de production, le volume des commandes et le niveau des stocks.