L'Algérie a affiché depuis ces dernières années une grande ambition à développer les énergies renouvelables dans la perspective d'une part, de ne plus dépendre des hydrocarbures et donc des prix du pétrole, mais surtout de se permettre même d'exporter ces énergies. Seulement, et jusqu'à présent, les efforts de l'Etat ne suffisent pas et il va donc falloir trouver les meilleurs mécanismes et surtout des solutions pour arriver à développer ce secteur très important pour l'économie nationale. Le partenariat est un des mécanismes pouvant régler les carences actuelles du développement des énergies renouvelables dans notre pays. L'expérience des pays développés dans ce domaine et leurs apports technologiques et autres aides en matière de formation seront certainement d'importance capitale.
Des chiffres Le programme national de développement des énergies renouvelables adopté en 2011 et révisé en 2015 connaît quelques progressions, mais n'arrive toujours pas à convaincre des investisseurs étrangers. Surtout que ce même programme prévoit, à l'horizon 2030, la production de 22 GW d'électricité à partir des ressources renouvelables, dont 13 575 MW issus du solaire photovoltaïque et 5 010 MW de l'éolien. Le reste de ces 22 GW sera produit en utilisant d'autres technologies (biomasse, cogénération et géothermie). Or, d'aucuns spécialistes savent que la mise en œuvre de ce programme nécessite des investissements colossaux estimés à 120 milliards de dollars. En théorie, la réalisation des champs solaires et la distribution des 4 000 MW d'électricité seront attribuées aux soumissionnaires les moins-disants sur le prix du kWh, dans le cadre d'un appel d'offres relatif à ce projet grandiose. Au même moment, d'autres spécialistes estiment qu'il fallait plutôt choisir les tarifs d'achat garantis surtout dans le contexte actuel caractérisé par la chute spectaculaire des prix des panneaux solaires. Encore faut-il savoir que les analystes prévoient une croissance très importante dans les prochaines années avec des perspectives de marché de l'ordre de 600GWc (soit 20% par an) d'ici 2020. L'énergie solaire qui commence à faire son entrée dans le mix énergétique des différents pays, annonce une marge de croissance considérable. Une multitude de nouveaux marchés s'apprêtent à prendre le relais comme moteurs du développement photovoltaïque. Et il se trouve justement que l'Algérie est au cœur de l'une des zones les plus prometteuses mais ne possède pas de réelles capacités (moins de 400 MW). L'épuration des eaux usées d'autre part qui seront destinées pour l'irrigation. Et c'est là qu'il faut tenter de sensibiliser les industriels locaux qui méconnaissent les avantages pluriels de ce type d'énergies.: le dessalement d'une part et de plus, le rôle de l'eau est indissociable et c'est la raison pour laquelle ce dossier est pris en charge en deux parties, 4% de notre solaire pourraient alimenter toute l'Europe en matière d'énergie solaire.Les énergies fossiles tendent à s'épuiser et on avance même les années 2030 ou 2040 au plus tard. Les énergies renouvelables sont une bonne alternative et l'Algérie a injecté 60 milliards de dollars d'investissements dans le renouvelable par rapport au plan d'action du gouvernement à l'horizon 2030. Le gouvernement a pris en charge ce dossier en adoptant un programme sur le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Ce dernier doit normalement se terminer en 2030. Avec comme objectif d'atteindre les 40% d'énergie renouvelable qui seront injectés dans le mix énergétique. Et là, il est important de signaler qu'au-delà du marché local, c'est le commerce extérieur qui est visé.
Des réalisations se poursuivent Là, on notera parmi les réalisations jusque-là, celles du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER) qui a engagé des discussions avec des industriels nationaux pour transformer des produits de recherche qu'il a développés à une échelle industrielle. Il y a aussi cette centrale qui sera opérationnelle prochainement qui consiste à produire de la vapeur à travers la concentration des rayonnements solaires. Cette réalisation est considérée comme étant un premier pas vers l'exploitation de l'énergie solaire thermique en Algérie dans la production d'électricité à l'horizon 2021. Il s'agit également de la réalisation d'une centrale photovoltaïque à concentration de 30 kw, qui va aider les chercheurs à étudier la faisabilité et la rentabilité de cette technologie dans les conditions climatiques du pays. Le centre a réalisé aussi au titre de l'année 2016 une mini-centrale de production électrique avec un système de poursuite du soleil. Cette invention sera un laboratoire à ciel ouvert pour les études et recherches en matière d'énergies renouvelables. Le séchoir solaire type serre à grande échelle destiné à sécher les déchets des usines, et la maison solaire intelligente à basse consommation énergétique et le vélo à hydrogène figurent également parmi les réalisations du centre. Récemment, et pas plus tard qu'au mois d'octobre dernier, on note cette unité de production automatique de panneaux solaires relevant de la société "Condor électronic" qui est entrée en service pour une capacité de production de plus de 130 mégawatts par an adoptant une technologie allemande. Il y a lieu de noter aussi l'introduction de cellules éléctro-lumineuses BB/4 qui permet d'accroître la capacité de production à 16,5 % de plaques solaires. L'ancienne unité implantée à Bordj Bou-Arréridj produit chaque année 75 mégawatts de plaques photovoltaiques permettant une augmentation de la production de l'ordre de 55 méga watts. Le coût global du projet s'étendant sur une superficie de 5.000 mètres carrés est de 400 millions DA, alors que la nouvelle unité emploie actuellement 97 employés entre ingénieurs et techniciens. Dans le sud du pays, au mois d'Août dernier, une centaine de familles nomades et semi nomades des parcs culturels de l'Ahaggar et du Tassili N'Ajjer ont bénéficié d'une centaine de kits solaires, installés par la direction du projet des parcs culturels algériens (Ppca). Un lot de 88 kits solaires mobiles, alimentant les foyers et les équipements de surveillance des parcs, ainsi que 15 pompes solaires pour les puits de parcours ont été installés dans le cadre du "projet conservation de la biodiversité d'intérêt mondial et utilisation durable des services écosystémiques" dans les parcs culturels en Algérie. Un mois auparavant, des équipements d'énergie solaire ont été installés pour les nomades et pour pomper les puits d'eau potable dans les wilayas d'Illizi et de Tamanrasset, apprend-on jeudi auprès du Centre de développement des énergies renouvelables (CDER). C'est la filiale Etudes et réalisations des énergies renouvelables (ER2) du CDER qui a achevé récemment avec succès l'opération d'installation et de mise en service de kits solaires pour 56 foyers pour les nomades, et de pompes pour 11 puits d'eau potable dans le parc national Tassili N'ajjer (wilaya d'Ilizi) et le parc national de l'Ahaggar (Tamanrasset).
L'arrivée de Mme Zerouati Avec la nouvelle ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Mme Fatma Zohra Zerouati a pris ses nouvelles fonctions, dans le cadre de la nouvelle formation gouvernementale, en remplacement de M. Abdelkader Ouali, sa responsabilité est "importante et lourde". Elle a souligné, que la création d'un nouveau département ministériel indépendant vient de la grande importance accordée au secteur de l'environnement et au secteur des énergies renouvelables classés parmi les priorités nationales dans le programme de développement du président de la République. La ministre a par ailleurs indiqué que les secteurs de l'environnement et des énergies renouvelables sont la façade écologique du pays, affirmant qu'elle compte poursuivre le travail dans le cadre des engagements internationaux de l'Algérie et particulièrement la mise en œuvre du programme de développement durable des Nations unies à l'horizon 2030. Elle a en outre affirmé qu'elle œuvrera à la relance de l'action associative et au renforcement des activités de proximité en tant qu'instrument efficace de sensibilisation et de mobilisation au sein de la société civile. Il s'agit donc aujourd'hui de multiplier les efforts pour réussir le pari des énergies renouvelables dans notre pays. Des rencontres des professionnels, des forums, des journées d'études et des portes ouvertes sont autant de moyens pour étudier toutes les propositions et toutes les initiatives permettant la mise au point et le renforcement d'un programme industriel puissant et diversifié, dédié à la réussite du programme national des énergies renouvelables. Il s'agit aussi de définir les formes possibles de mobilisation des ressources humaines, matérielles et financières nationales pour la réussite des projets des énergies renouvelables (ENR) lancés par le pays et de soumettre aux pouvoirs publics des propositions efficientes, consensuelles et les plus opérationnelles quant à la promotion et à la protection des industries ENR.