Les participants au séminaire maghrébin sur "la violence urbaine" qui s'est achevé mardi à Sidi Bel Abbès ont signalé que ce phénomène "dérive en grande partie de l'exclusion sociale, des conditions de précarité, du désoeuvrement, et du manque d'intégration et d'insertion dans la vie professionnelle". Les facteurs générateurs de la violence urbaine ont également pour origine "diverses causes à caractère physique et émotionnel telles que la détresse, la névrose, les chocs physiques, et le stress", ont-ils ajouté. Au terme de deux jours de travaux, les différents intervenants ont développé divers axes de réflexion se rapportant "aux éléments constitutifs de la ville en tant qu'espace urbain abritant un corps social soumis à un mouvement dynamique". Ils ont fait remarquer que sur le plan sociologique, la ville constitue "une organisation sociale se subdivisant en de multiples entités dont les parties sont étroitement interdépendantes". Ils ont estimé que l'approche physiologique et anatomique de la ville implique une étude approfondie de divers paramètres touchant les relations humaines, la dynamique sociale, les mouvements humains, et la situation dans les sites urbains. Les intervenants ont tenu à préciser lors de cette rencontre qu'une "compréhension objective de la ville" nécessite "des travaux de recherche dans diverses disciplines" parmi lesquelles figurent "la sociologie, et la géographie urbaines". M. B. Mohamed enseignant à la faculté des lettres et des sciences humaines de Sidi Bel Abbès, a indiqué que le thème choisi est d'autant plus d'actualité que la violence urbaine est devenue une préoccupation majeure au niveau de toutes les sociétés, alors que pour M. Mustapha, enseignant à l'université d'Oran, l'organisation d'un tel séminaire contribue à une meilleure perception des milieux sociaux urbains, et une analyse rationnelle des différents aspects de la violence urbaine (dimension sociale, juridique, économique, psychologique). Mlle R. Nacéra, étudiante en sociologie, a fait savoir que les travaux du séminaire ont permis "d'éclairer" les participants sur les causes et les effets de la violence urbaine, avant de souligner qu'en termes statistiques, celle-ci émane des milieux sociaux les plus défavorisés.