Les efforts déployés par le gouvernement afin de stopper l'hémorragie monétaire, restent limités et encore insuffisants, puisque le taux d'utilisation du cash dans les opérations commerciales, d'ailleurs, même la circulation de l'argent liquide dans les transactions journalières des citoyens est très élevée. Malgré cela, le paiement effectué par le biais de l'internet ou bien à l'aide de cartes électroniques est en train de gagner progressivement du terrain, a fait savoir Madjid Messaoudène, l'administrateur du groupement d'intérêt économique et de monétique de l'ABEF, lors de son allocution, hier à l'émission l'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne. L'administrateur du groupement, a justifié ces déclaration au vu de plus de 100.000 paiements effectués, en 2017, par la voie de l'internet. A ce chiffre, l'intervenant ajoute les quelque 90.000 achats dits " de proximité " soldés, durant la même période, à l'aide de cartes de paiement auprès des commerces possédant des terminaux électroniques (TPE). Il se déclare convaincu qu'après la loi de Finances 2018 et celle relative au commerce, ce système connaîtra un net déploiement. Il précise qu'une des dispositions de la nouvelle loi de Finances fait obligation aux commerçants de mettre à la disposition de leur clientèle des moyens de paiement électroniques. Concernant la sécurisation de ce système de paiement, M. Messaoudène assure que les risques de piratage des données des titulaires de cartes sont " quasiment impossibles " compte tenu du fait, indique-t-il, que celui-ci bénéficie des standards internationaux en matière de sécurité. L'intervenant a rappelé que le développement de la monétique en Algérie datait de plusieurs années, mais a connu des retards. Néanmoins, a-t-il poursuivi, l'utilisation de cartes pour le paiement de proximité a connu une "poussée importante" grâce à la conjugaison des efforts des instances concernées. Pour rattraper ce retard et être au diapason de ce qui se fait à travers le monde, la communauté bancaire algérienne a mis en place une stratégie de développement du paiement électronique en tirant profit des dernières technologies et avancées enregistrées au niveau international dans le domaine de la monétique. En attendant la promulgation de la loi sur le e-commerce, actuellement au niveau du gouvernement, le service du paiement électronique se limite actuellement au paiement des factures d'électricité, de gaz et de l'eau ainsi que de certains services d'assurances notamment l'assurance voyage. M. Madjid Messaoudène a indiqué, par ailleurs, que le développement du paiement par téléphone mobile (m-paiement) faisait partie aussi de la stratégie de gouvernement.