Désormais, c'est officiel, les banques internationales présélectionnées, à la suite de l'examen de l'ensemble des manifestations d'intérêts, pour acquérir 51% du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA), sont actuellement connues. "Elles sont six préqualifiées à savoir BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Crédit Agricole (France), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France)", a annoncé mardi à Alger, le ministre délégué à la Réforme financière, Karim Djoudi, lors d'une conférence de presse. La date limite pour la mise en œuvre de cette privatisation, est fixée pour le mois de mars prochain, tandis que pour le mois de janvier prochain, il y aura un "data room", qui est une sorte de visite de reconnaissance de représentants de ces six banques préqualifiées à Alger en vue de "connaître avec plus de précision la structure générale, le réseau ou encore le personnel du CPA ainsi que l'environnement bancaire en Algérie", a tenu à préciser Monsieur le ministre délégué. La privatisation du CPA est présentée par l'Etat comme une des opérations les plus importantes dans la mise en marche de son processus de privatisation. Le ministre a signalé que l'Etat "veut s'allier à un partenaire reconnu, réputé à l'échelle internationale". Rappelons que, le CPA représente prés de 13% du marché bancaire algérien avec toute fois une marge de gains financiers conséquents. Concernant les rumeurs qui portent sur la privatisation de la Caisse algérienne des assurances (CAAR), le ministre délégué, a affirmé, que le gouvernement ne prévoit pas la privatisation de cet organe, à court terme, étant donné, explique le ministre, la grande faiblesse constatée dans ce marché. En effet, ce dernier "ne représente que 0,6 % du PIB", ajoute-t-il dans son intervention, en évoquant la question des relations entreprises-banques. Ces dernières sont en mutation continuelle, surtout avec l'introduction des nouveaux système financiers, notamment le système de paiement en masse dont tous les instruments entreront en vigueur à partir de janvier 2007. Ce système de paiement est doté de technologies modernes qui le placent au niveau des standards internationaux les plus exigeants et performants. Ce système a été réalisé, selon le responsable, dans des délais courts (trois ans), alors que des projets similaires prendront entre cinq et sept ans sur le plan international. Notons que ce type de réforme, considéré comme complexe et structurant dans les économies développées, constitue un puissant facteur de réhabilitation et de crédibilité des instruments de paiement et concourt à donner à la place une image de modernité. Ce système permettra de réduire la part du cash dans les paiements, les délais et le coût de recouvrement des paiements scripturaux et également mettre en œuvre les paiements sécurisés, en conformité avec les standards internationaux.