Au lendemain de la déclaration du ministre des Finances, Mourad Medelci, affirmant que la privatisation du CPA est reportée à un «délai indéterminé», son ministre délégué chargé de la Réforme financière vient de soutenir le contraire. En effet, dans une déclaration en marge de la signature, hier, d'un protocole d'affaires financier avec le Portugal, M.Karim Djoudi a affirmé que la privatisation du Crédit populaire d'Algérie (CPA) aboutira avant la fin 2007 et les banques étrangères préqualifiées sont «satisfaites» des conditions du déroulement du processus. Le ministre ajoutera que «le processus de privatisation de cette banque se déroule normalement mais il faut savoir aussi que la cession d'une banque publique est un processus très complexe». Il s'agit, essentiellement, de l'évaluation de cette banque, de la définition de la stratégie de cession, du lancement de l'appel d'offres pour la préqualification des banques, de l'élaboration des documents juridiques (contrat de cession, pacte d'actions...) qui ont été transmis aux banques préqualifiées. Selon M.Djoudi, «les banques préqualifiées sont satisfaites» du déroulement de l'ensemble de ce processus. Six banques internationales avaient été préqualifiées pour acquérir 51% du capital du CPA, rappelle-t-on. Les six banques sont (par ordre alphabétique): BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Crédit Agricole (France), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France), a précisé le ministre. Un appel à manifestation d'intérêt avait été lancé, en octobre 2006, à l'adresse des banques universelles internationales disposant de la capacité d'agir en tant que «partenaire stratégique» du CPA et de contribuer à son développement. Les partenaires intéressés par cette privatisation avaient été précisément invités à retirer un dossier de préqualification auprès de la Rothschild and Cie, conseiller exclusif pour cette transaction. Pour être préqualifié pour la suite du processus de privatisation, un partenaire stratégique doit avoir, à la date du 30 juin 2006, un niveau de fonds propres minimum de 3 milliards d'euros, un réseau d'au moins 400 agences dans un même pays et un rating (cotation) préfixé par cet appel. En septembre 2006, le capital de la banque a été augmenté de 4 milliards de DA pour atteindre 29,3 milliards de DA sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit.