La production laitière est entrée dans une phase concrète dans la wilaya de Médéa avec la réalisation d'une unité baptisée “ El Boukhari ” au niveau de la zone industrielle de Ksar El-Boukhari. D'un volume financier de 40 milliards de centimes, cette laiterie couvre une superficie de 5 hectares, et emploie un effectif de 170 femmes tous grades confondus. Opérationnelle depuis janvier 2007, l'unité tourne avec une production de 240.000 litres/jour et pourrait atteindre des capacités productives bien supérieures pour peu que certains obstacles soient levés, à commencer par une meilleure viabilisation du site. A fort impact social dans une commune où le chômage sévit cruellement “ El Boukhari ” est également d'un bon apport pour la wilaya de Médéa dont le taux de collecte est de 15% (56 900 000 litres) de la traite, ainsi que pour beaucoup de régions du Sud (Djelfa, Laghouat, Ouargla) malgré les difficultés de circuit, M. Tahar, patron de la laiterie, nous dira en substance : “ Le problème majeur est celui de l'approvisionnement en poudre de lait. L'Office national interprofessionnel du lait (O.N.I.L) nous fournit à peine 50% de la demande soit 170 tonnes sur les 250 tonnes requises par la forte pression des wilayas du Sud sur le lait . C'est un investissement productif créateur de richesse et d'emplois, conforme à la stratégie de croissance développée par le président de la République, mais il y a un manque évident de soutien et d'encouragement ”. Pour réduire la dépendance à l'égard de la poudre de lait, et élever le taux d'intégration du lait cru, l'unité “ El Boukhari ” réceptionnera, mars prochain, 1000 vaches laitières, selon M.Tahar. Une solution durable et efficace lorsqu'on sait que la production laitière et ses dérivés passent par la sécurisation de la matière première qui conditionne la régularité du marché. A noter les normes draconiennes en matière de production, de conservation, d'hygiène et de livraison observées par les 170 travailleurs.