Le gouvernement a envoyé un préavis au ministère des Finances pour qu'il commence à préparer l'avant-projet de loi de finances complémentaire pour cette année. C'est ce que rapporte notre confrère du quotidien El-Khabar. Cela vise à inclure les dépenses d'urgence qui n'ont pas été prévues dans le budget d'Etat, notamment les réserves financières destinées à subventionner les produits de large consommation et à déterminer les prix de ces derniers. La loi de finances complémentaire portera essentiellement sur l'encadrement des dépenses supplémentaires introduites par le gouvernement dans le budget de l'Etat et qui a pour but de couvrir les dépenses destinées à la subvention des produits de large consommation. Ces mesures n'ont pas figuré dans la loi de finances actuelle. Elles ont été préparées par la commission gouvernementale et serviront au contrôle des prix et au développement du marché. Cette commission, qui se réunit chaque dimanche au ministère du Commerce, proposera de nouvelles mesures qui seront appliquées par le gouvernement pour faire face aux perturbations du marché local suite à la hausse des prix. Cependant, l'ensemble des dépenses publiques supplémentaires destinées cette année à faire face à l'augmentation des prix des produits de large consommation, sont estimées selon les premiers chiffres du ministère du Commerce à environs 107 milliards de dinars. Rien que pour la farine, la facture de subvention pour cette matière est passée de 20 milliards de dinars en 2007 à 55 milliards en 2008. Quant à la semoule, son prix plafond a été fixé à 4 000 DA pour la semoule supérieure et à 3 600 DA le quintal pour la semoule ordinaire. Le montant de la contribution pour soutenir le prix de la semoule à la consommation s'élève à 90 milliards de dinars par an. Des mesures analogues sont prévues pour l'huile de table, la tomate concentrée et les légumes secs, puisque le ministère du Commerce, qui suit l'évolution du marché, a étudié, récemment, la possibilité de fixer le prix plafond de l'huile à hauteur de 450 DA les 5 litres et celui des légumes secs à 100 DA le kg. L'enveloppe consacrée à cet effet s'élève à 13 milliards de dinars. Même constat pour le lait pasteurisé en sachet(LPS). Le gouvernement a maintenu son prix à 25DA le litre, sans oublier que les producteurs, tous secteurs confondus, bénéficieront d'une aide de l'ordre de 15 DA par litre produit. Un écart qui nécessite une enveloppe financière de 22 milliards DA pour des besoins de consommation estimés à trois milliards de litres. Nous comprenons bien que selon ces estimations, l'enveloppe allouée aux subventions dépassera largement les 107 milliards de dinars. Aussi, le ministère du Commerce a annoncé, dernièrement, la possibilité de créer d'autres offices nationaux, un instrument qui peut permettre de fixer les prix plafonds, notamment pour les huiles et les légumes secs. Les autorités sont également en passe de créer un Fonds national de subvention des prix qui sera approvisionné annuellement afin d'éviter d'avoir recours aux décrets présidentiels pendant les vacances du Parlement.