Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le directeur général de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi a déclaré, entre autres, que le pays est totalement dépendant de l'étranger pour ses besoins en blé tendre. Et justement pour promouvoir ce type de céréale, il indique que les efforts tendent à améliorer l'itinéraire technique des cultures, en introduisant des semences performantes, en respectant les dates de semis et une fertilisation " raisonnée ". D'autre part, M. Mohamed Belabdi a tenu à signaler qu'il existe, aussi, une dépendance relative pour ce qui concerne le blé dur, dont il assure que les rendements ont accusé des progrès, passant de 7 à 20 quintaux à l'hectare, " malgré des conditions climatiques défavorables ". Les parcelles céréalières en Algérie, sont dépendantes pour 98% de la pluviométrie, raison pour laquelle les autorités sont actuellement en train de promouvoir un vaste programme d'irrigation de 600.000 hectares à l'horizon 2019, avec l'idée de limiter sensiblement les importations. En effet, et dans ce même ordre d'idées, le ministre de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a affirmé dimanche dernier à Tébessa que la surface agricole irriguée à l'échelle nationale croîtra à 2 millions d'hectares à fin 2019, contre 1,3 million d'hectares actuellement. Ce développement projeté de la surface agricole qui s'inscrit dans le cadre du programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika, permettra d'accroître les diverses récoltes agricoles notamment celles des légumes secs, des légumes et des fruits, a assuré le ministre. L'objectif est de parvenir à assurer l'autosuffisance et à diversifier la production agricole, a souligné M. Bouazghi, affirmant qu'''à fin 2019, pas moins de 600.000 hectares irrigués seront réservés à la céréaliculture". Et pour revenir à l'Invité de la Rédaction de la chaîne 3 de la Radio nationale, le directeur général de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), a évoqué les importations céréalières réalisées par l'Algérie, en notant qu'elles ont été moindres en 2017, (8,4 millions de tonnes en 2017) contre 9,1 millions de tonnes en 2016. Il n'a pas non plus omis, de confirmer, par ailleurs, la poursuite des soutiens de l'Etat à la filière céréalière, sous forme de semences, d'engrais, de mécanisation et de prix à la production. Pour le moment, le directeur général de l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi, annonce que contrairement au passé, l'office qu'il dirige ne se contentera plus des seules activités d'importation, mais qu'il s'impliquera désormais dans la production céréalière, notamment à travers l'acquisition et la gestion de superficies agricoles dans les régions d'Adrar, de Laghouat, Ghardaïa et Tébessa, où il est possible d'obtenir des rendements de l'ordre de 60 quintaux à l'hectare.
Les semences produites totalement en Algérie Les semences des blés dur et tendre et d'orge sont désormais produites totalement en Algérie, a indiqué lundi le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), Mohamed Belabdi. "Pour les semences, je peux déclarer officiellement que la bataille est gagnée: les semences du blé dur et tendre et de l'orge sont produites totalement en Algérie", a-t-il affirmé sur les ondes de la Radio nationale. En conséquence, a-t-il poursuivi, l'Algérie n'importera plus les semences de ces céréales. Il a aussi indiqué qu'une nouvelle société mixte a été récemment créée avec des partenaires français afin de renforcer le potentiel génétique en Algérie. Cette société a pour objectif d'introduire de nouvelles variétés françaises de semences pour satisfaire la demande des agriculteurs qui exigent un matériel génétique plus performant pour améliorer leur rendement. Evoquant la production céréalière attendue pour la campagne 2017-2018, il a avancé qu'elle serait meilleure que celle de la saison précédente qui avait enregistré un volume de 34,8 millions de quintaux. "La campagne 2017-2018 s'annonce très bien grâce à une bonne pluviométrie à l'est, l'ouest et au centre du pays. Les conditions de travail des agriculteurs sont bonnes notamment en matière d'accompagnement financier et d'approvisionnement en engrais et en semences", a-t-il soutenu. Selon lui, les céréaliculteurs ont utilisé, durant la campagne actuelle, davantage d'engrais et de semences traités et conditionnés par rapport aux années précédentes et ont respecté les dates de semis. Le directeur général de l'OAIC a rappelé, dans ce sens, que l'Algérie ambitionne d'atteindre son autosuffisance en blé dur d'ici 2020: "Le blé dur est à notre portée, on peut atteindre l'autosuffisance et c'est jouable à court terme". Par contre, le pays restera encore, durant les prochaines années, dépendant de l'importation en matière du blé tendre en raison des conditions climatiques qui ne favorisent pas son développement. "Le blé tendre est une espèce très sensible qui demande un bon niveau de précipitation ainsi que de l'humidité lors des moissons. Il faut du temps pour trouver les variétés qui s'adaptent à notre climat sec. Pour nous, ce n'est pas une question urgente. On dépendra de l'importation mais il faut, par contre, penser à changer le modèle alimentaire algérien, rationaliser la consommation et gaspiller moins", a-t-il préconisé. Ainsi, la priorité sera donnée à la production du blé dur au regard des potentialités existantes, estime M. Belabdi en précisant que cette bataille sera gagnée grâce à l'acquisition de terres particulièrement à Adrar, Laghouat et Tébessa. En effet, a-t-il expliqué, l'OAIC compte entamer dans ces wilayas de "grands investissements" pour en faire un "centre de rayonnement" dans le domaine de la production locale de blé dur. Par ailleurs, l'office compte également poursuivre ses efforts en matière de production des légumineuses (lentilles, pois chiches...) jusqu'à l'autosuffisance. Pour rappel, la facture d'importation des légumes secs s'est chiffrée à 450,5 millions de dollars en 2017 contre 356,8 millions de dollars en 2016. Concernant le renforcement des capacités de stockage de cet office, M. Belabdi a fait savoir que ce projet "stratégique et prometteur", qui vise à créer 39 silos métalliques et en béton, a atteint un taux d'avancement de 50%. Neuf (9) de ces silos seront réceptionnés en 2018 alors que le reste est attendu d'ici à 2020. L'Algérie a importé 8,4 millions de tonnes de céréales en 2017 pour un montant de 1,7 milliard de dollars, contre 9,1 millions de tonnes en 2016, soit une baisse de 5,12%.