Le volume des échanges commerciaux entre l'Algérie et l'Egypte est appelé à connaître un essor encore plus important tout au long de l'année 2008 alors que la croissance des investissements égyptiens en Algérie enregistre une nette progression. Dans ce cadre, un groupe d'hommes d'affaires égyptiens est attendu à Alger les 2 et 3 mars prochain. A l'occasion, des rencontres seront tenues avec des opérateurs algériens en vue d'échanges ou d'exploration du marché algérien pour d'éventuels investissements. Il est à noter que la délégation égyptienne sera conduite par le Premier ministre égyptien qui sera accompagné de ses ministres de l'Industrie et de l'Investissement. Au menu, également, s'affiche une exposition à l'hôtel Sheraton qui sera tenu par les opérateurs égyptiens. Il y a lieu de rappeler que ce déplacement a été déjà précédé par la visite du ministre égyptien de l'investissement en janvier dernier, en marge de laquelle, une rencontre entre les hommes d'affaires algériens et égyptiens a eu lieu afin d'échanger les informations sur les opportunités d'investissements dans les deux pays. Une visite qui a vu aussi la création d'une société d'investissement algéro-égyptienne avec un capital d'un million de dollars. L'année dernière était riche en coopération économique entre les deux pays, avec surtout la signature d'un contrat égypto-algérien portant sur la réalisation d'une usine sidérurgique à Jijel par le groupe industriel égyptien El Ezz Steel, qui prévoit une production de 1,5 million de tonnes d'acier par an destiné au secteur industriel et du bâtiment, pour un montant initial de 750 millions de dollars et qui sera augmenté ensuite de 500 millions de dollars. La production est destinée aux besoins locaux et à l'exportation et permettra de créer 1 700 emplois directs. La relance des relations économiques entre les deux pays est également marquée par les discussions au niveau de l'Andi dans le cadre des IDE, qui se poursuivent avec la partie égyptienne sur différents projets d'investissements égyptiens en Algérie, notamment, deux grands projets d'investissement hors hydrocarbures (la reprise d'une cimenterie dans la wilaya de Djelfa par le groupe Asec et le projet Sorfert en partenariat avec la Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants). Ce dernier projet, d'un montant de 2,1 milliards de dollars, validé par le Conseil national des investissements (CNI), verra très prochainement sa signature après la finalisation de la convention. En matière d'investissements égyptiens en Algérie, on relève déjà 30 projets (25 projets totalement égyptiens et 5 autres en partenariat avec des Algériens ou des partenaires étrangers) d'une valeur de 3,5 milliards de dollars. Les investissements égyptiens en Algérie, depuis 2001, se montent à 242,6 milliards de dinars, dont 98 milliards de dinars pour les télécommunications (Orascom Télécom Algérie). Les échanges commerciaux algéro-égyptiens se situent au-dessus de 700 millions de dollars dont 600 millions de dollars pour les exportations algériennes vers l'Egypte et entre 100 et 150 millions de dollars pour les importations algériennes d'Egypte. Il faut dire que les investisseurs arabes qui ont souligné, lors de 3e forum économique sur l'Algérie, l'insuffisance des informations sur les opportunités d'investissement en Algérie, préfèrent découvrir eux-mêmes le marché algérien lors des visites sur le terrain et connaître surtout les contraintes liées au foncier et au système bancaire. Dans ce cadre, le ministre de l'Industrie et de la Promotion de l'investissement avait promis l'organisation des forums économiques spécifiques d'autant que ce genre de manifestation économique reste un rendez-vous important pour jouer le rôle de l'information sur le marché algérien.