Plusieurs conventions, protocoles, mémorandums d'entente et programmes exécutifs dans plusieurs secteurs d'investissement et de partenariat en vue de renforcer la coopération juridique entre l'Algérie et l'Egypte, seront signés à l'occasion de la sixième commission mixte algéro-égyptienne prévue pour demain et après-demain sous la présidence du chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, et du Premier ministre égyptien, M. Ahmed Nadhif. A noter que ladite commission a été précédée, jeudi, par une réunion de hauts responsables regroupant, notamment, la délégation algérienne qui comprend plusieurs secteurs comme le commerce, l'industrie et l'investissement, et présidée par le directeur général du département des pays arabes au ministère des Affaires étrangères (MAE), M. Abdelhamid Bouzaher. La délégation égyptienne, quant à elle, est conduite par le ministre des Affaires étrangères adjoint, chargé des Affaires arabes, M. Mohamed Zayed. Une réunion du conseil des hommes d'affaires algéro-égyptien est également programmée en marge des travaux de cette commission en vue d'examiner les voies de la coopération et de l'investissement entre les deux parties. Il y a lieu de souligner que les relations entre les deux pays connaissent, ces dernières années, une embellie importante, notamment dans le domaine économique, d'autant que les investissements égyptiens en Algérie ont connu une certaine croissance à travers 30 projets égyptiens et d'autres projets mixtes entre des investisseurs algériens et égyptiens. A noter que les entreprises égyptiennes en Algérie sont classées premières dans le domaine de l'investissement étranger hors hydrocarbures. Les investissements égyptiens en Algérie couvrent plusieurs secteurs économiques tel que l'industrie, les télécommunications, le bâtiment, le tourisme, les transports et l'agriculture. Au cours de la réunion du conseil d'affaires algéro-égyptien, tenu mercredi dernier au Caire , la partie égyptienne a débattu des moyens d'intensifier les fonds d'investissement communs entre l'Egypte et l'Algérie dans tous les domaines et la création de nouveaux projets en Algérie. De son côté, M. Rachid Mohamed Rachid, ministre égyptien du Commerce et de l'Industrie, a déclaré que son département tend, en collaboration avec le conseil d'affaires, à mettre en place des plans d'exploitation des potentialités économiques dans les deux pays, d'autant que l'Algérie demeure "l'un des marchés les plus importants et les plus prometteurs" pour l'Egypte et renferme des richesses naturelles multiples. Il note également l'importance de l'Algérie pour les sociétés d'entreprenariat égyptiennes fortes de leur expérience dans le domaine des infrastructures, tout en relevant la hausse "régulière" du volume des échanges commerciaux entre les deux pays. Il a ajouté que les capacités des deux pays permettront la création de grands projets industriels communs et l'exportation de leurs produits à l'étranger, mais aussi la création d'emplois pour les Egyptiens et les Algériens. Pour sa part, M. Mahmoud Mahieddine, ministre égyptien des Investissements, a affirmé qu'il existe de grandes opportunités pour les sociétés égyptiennes d'accéder au marché algérien, notamment les sociétés d'entreprenariat spécialisées, les banques, les sociétés d'assurance, soulignant que toutes les sociétés bénéficieront de l'appui et du soutien du gouvernement. A rappeler que le ministre égyptien a invité des sociétés algériennes à participer à la prochaine Foire internationale du Caire, afin de permettre à celles-ci de mieux connaître le marché égyptien et aux hommes d'affaires des deux pays d'entreprendre des projets communs en Egypte et en Algérie. M. Ibrahim Mahleb, président de la partie égyptienne au conseil d'affaires égypto-algerien, a indiqué qu'il existe de nombreuses propositions de nature à contribuer à multiplier les projets d'investissement entre l'Egypte et l'Algérie dans les domaines de l'immobilier, des banques, de la production de l'aluminium, de l'électricité et le traitement des déchets liquides. Avec cet intérêt au marché algérien manifesté pour son marché par les Egyptiens, l'Algérie peut s'attendre à des investissements importants en provenance de ce pays mais tout en tenant compte des contraintes liées au foncier et autres.