Partenariat n Une société d'investissement algéro-égyptienne a été créée avec un capital de un million de dollars dont le premier projet sera annoncé en janvier à Alger par le ministre algérien de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil. Fruit de la visite du ministre égyptien de l'Investissement Mahmoud Mahieddine en Algérie, cette société annoncée, hier, par Filfela Yamani, coprésident du comité mixte algéro-égyptien des hommes d'affaires, lancera son premier projet d'investissement commun algéro-égyptien le 16 janvier prochain à Alger. M. Yamani indiquera que le capital de cette société d'investissement algéro-égyptienne reste ouvert à d'autres entrepreneurs pour y participer et son capital est appelé à augmenter. Outre cette annonce, les participants hier à l'hôtel El-Aurassi, à la réunion de la deuxième session du Forum algéro-égyptien des hommes d'affaires, organisée par le FCE, ont eu à connaître avec force détails les opportunités d'affaires et d'investissements dans les deux pays. Ainsi du côté algérien, Djamel Zeriguine directeur des Investissements directs étrangers (IDE) auprès de l'Agence nationale du développement de l'investissement (ANDI), fera part des différents projets d'investissements égyptiens en Algérie en discussion entre les deux parties. Il s'agit de trois grands projets d'investissements hors hydrocarbures dont le projet du groupe El Iz de production de rond à béton dans la région de Bellara (Jijel), la reprise de la cimenterie dans la wilaya de Djelfa par le groupe ASEC et le projet SORFERT de partenariat entre Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants. Ce dernier, dont le montant s'élève à 2,1 milliards de dollars, a été validé récemment par le Conseil national de l'investissement (CNI) et la signature de la convention relative à ce projet aura lieu en 2008, selon M. Zeriguine. En tout, l'orateur a révélé que les investissements égyptiens en Algérie s'élèvent à 3.5 milliards de dollars. Selon lui, les projections en matière d'investissement en Algérie portent sur un montant d'environ 195 milliards de dollars, soit 145 milliards de dollars alloués dans le cadre du programme de relance économique (2005-2009) plus quelque 45 milliards de dollars d'IDE cumulés aux investissements privés locaux. Le ministre égyptien a, de son côté, dressé un long exposé de la situation économique en Egypte, faisant état d'un taux de croissance estimé à 6% et un taux de chômage qui ne dépasse pas les 9%. Grosso modo, le ministre, évoquera en un langage chiffré, les opportunités que peut offrir le pays aux investisseurs algériens. Dans la foulée, M. Yamani révélera que les échanges commerciaux algéro-égyptien dépassent les 700 millions de dollars dont 600 millions de dollars pour les exportations algériennes vers l'Egypte et entre 100 et 150 millions de dollars pour les importations algériennes d'Egypte. Il a également fait part de la proposition de mettre en place deux commissions mixtes, l'une de commerce coprésidée par les deux ministres du secteur et l'autre de l'investissement également coprésidée par les ministres de ce secteur. «Les investisseurs sont déjà là» l C'est par ces propos que Hamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, a tenu à rassurer les journalistes qui s'interrogeaient sur l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers. Hamid Temmar ne manquera pas de souligner et de mettre en exergue les grandes enjambées faites par le pays, depuis des années. Il en veut pour preuve les investissements qui ont atteint, depuis six mois, 80% de l'investissement hors hydrocarbures. Ces investissements, expliquera-t-il, sont concentrés dans les télécommunications et l'industrie (notamment chantiers navals, mécanique et metallurgie). Sur une question à propos du système financier, le ministre évoquera la modernisation du système de paiement et la présence de plusieurs organismes financiers privés en Algérie. Néanmoins le ministre ne cachera pas que le chantier qui reste pendant a trait à la mise à niveau des entreprises, pour qu'elles puissent concurrencer et «être compétitives» et même «aller à l'extérieur». Pour cela, le ministre a indiqué que 3 000 entreprises seront mises à niveau.