Les relations historiques privilégiées entre l'Algérie et l'Egypte, mettent en exergue l'avancée qualitative réalisée par les deux parties dans le domaine économique et prouvent la détermination et la volonté commune d'étendre les domaines de la coopération dans l'intérêt mutuellement avantageux des deux pays. Les recommandations de la 5e session de la Haute commission, qui s'était réunie en janvier 2005 au Caire, sont aujourd'hui une référence de travail et, suivies de multiples procès-verbaux d'application sur lesquels se sont accordés les parties algérienne et égyptienne, notamment dans le domaine du commerce, de l'industrie, de la coopération douanière et au niveau des organisations économiques régionales et internationales ainsi que des expositions et de la redynamisation du secteur privé. L'évolution du volume des échanges commerciaux entre les deux pays est appelée à connaître un essor encore plus important tout au long de l'année 2008 alors que la croissance des investissements égyptiens en Algérie enregistre une nette progression. Cela dénote la bonne santé de l'économie algérienne et les nombreuses opportunités qu'elle offre à l'investissement de haut niveau dans tous les secteurs. Cette large coopération s'appuie sur un point du contrat fondamental où les deux partenaires sont représentés : ministère du Commerce et de l'Industrie, les services des Douanes, le conseiller commercial en Algérie, pour la partie égyptienne ; par le ministère du Commerce, la direction générale des Douanes et le conseiller commercial algérien en Egypte pour la partie algérienne. L'année 2007, a été riche en coopération économique avec surtout la signature d'un contrat égypto-algérien portant sur la réalisation d'une usine sidérurgique à Jijel. Ce protocole signé entre le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements et le groupe industriel égyptien El Ezz Steel prévoit la réalisation d'une usine devant produire 1,5 million de tonnes par an d'acier destiné au secteur industriel et du bâtiment, pour un montant initial de 750 millions de dollars et qui sera augmenté ensuite de 500 millions de dollars. La production est destinée aux besoins locaux et à l'exportation. Cette unité industrielle implantée sur le site de la zone intégrée à vocation régionale de Bellara dans la wilaya de Jijel, sur une assiette comprise entre 120 et 200 hectares, créera 1.700 emplois directs. La poussée de cette coopération économique fructueuse entre les deux pays, a été marquée aussi par la création d'une société d'investissement algéro-égyptienne avec un capital d'un million de dollars. Par ailleurs, les discussions au niveau de l'ANDI dans le cadre des IDE se poursuivent, avec la partie égyptienne sur différents projets d'investissements égyptiens en Algérie. Il s'agit de deux grands projets d'investissement hors hydrocarbures (la reprise d'une cimenterie dans la wilaya de Djelfa par le groupe ASEC et le projet SORFERT de partenariat avec la Sonatrach et Orascom pour la production de fertilisants). Ce dernier projet d'un montant de 2,1 milliards de dollars, validé par le Conseil national des investissements (CNI), verra très prochainement sa signature après la finalisation de la convention. En matière d'investissements égyptiens en Algérie, on relève déjà 30 projets (25 projets totalement égyptiens et 5 autres en partenariat avec l'Algérie ou d'autres partenaires étrangers). Ces investissements totalisent un montant global de 3,5 milliards de dollars et ont permis la création de 5.278 emplois. Les dits projets concernent surtout les secteurs de l'industrie (19 projets), de la construction et l'immobilier (4 projets), des télécommunications (2 projets), de l'agriculture, le transport et le tourisme avec un projet chacun. Les investissements égyptiens en Algérie depuis 2001 se montent à 242,6 milliards de dinars, dont 98 milliards de dinars pour les télécommunications (Orascom Telecom Algérie), 32,5 milliards de dinars pour la reprise de la cimenterie de Hammam Dalaâ (wilaya de M'sila), 38,1 milliards de dinars pour les deux lignes de fabrication de ciment blanc et gris à Mascara et enfin 74 milliards de dinars dans la téléphonie fixe Lacom (partenariat entre Orascom et Egypt Télécom). La partie algérienne participe en Egypte à travers 12 projets pour un montant global de 28,4 milliards de lires égyptiennes dans les secteurs de l'industrie (33%) des services (25%), de la construction (17%), du tourisme, de l'agriculture et les finances (8% chacun). Les échanges commerciaux algéro-égyptiens se situent au-dessus de 700 millions de dollars dont 600 millions de dollars pour les exportations algériennes vers l'Egypte et entre 100 et 150 millions de dollars pour les importations algériennes d'Egypte. L'Algérie en optant pour l'ouverture de son économie mise sur le commerce et l'investissement qui sont indispensables à sa croissance économique et à la création d'emploi. Ce processus qui a pour finalité première d'étendre les bénéfices de l'accélération de la croissance économique à l'ensemble des secteurs de la société, repose sur des investissements visant à favoriser l'inclusion sociale à travers des politiques économique, sociale et de l'emploi complémentaire. Toute l'attention est aussi accordée à l'efficacité environnementale et à l'efficacité économique, qui devraient être améliorées de concert. Pour maximiser l'activité économique et la production et accélérer la croissance, le gouvernement poursuit son programme de mise à niveau juridique efficient et suscite une plus grande efficacité et indépendance des instances réglementaires et un appareil judiciaire, doté des pouvoirs nécessaires pour protéger les droits de propriété. En conclusion, il y a lieu de signaler que la projection des investissements en Algérie porte sur un montant de plus de 195 milliards de dollars, dont 145 milliards de dollars alloués dans le cadre du Programme de relance économique 2005/2009. A cela, s'ajoute une prévision de 45 milliards de dollars d'IDE cumulés aux investissements locaux, pour la même période.