En marge de la séance plénière, tenue ce jeudi à l'Assemblée populaire, le ministre de l'Habitat, M. Hamimid a déclaré à la pressez que l'Etat œuvre à l'éradication des habitations précaires durant les quatre prochaines années, ajoutant que les terrains sur lesquels étaient construites ces habitations seront récupérés pour la réalisation d'infrastructures publiques. Il est à rappeler, dans ce cadre, que le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a donné des instructions aux responsables du secteur de l'habitat et aux constructeurs de logements ainsi qu'aux citoyens pour respecter les règles de la construction et pour poursuite de l'éradication des bidonvilles par les autorités publiques afin de recouvrer la beauté à nos villes, le chef de l'Etat a longuement critiqué la situation de nos villes actuelles lors de son discours prononcé à l'occasion des assises de l'architecture tenues mardi dernier. Il est à noter que le secteur de l'habitat et de la construction a une grande part dans la stratégie de développement 2005- 2009. En réponse à une question d'un député sur les logements sociaux non finis attribués à leurs bénéficiaires, le ministre a précisé que ces logements ont été affectés il y a de cela 18 ans. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a précisé qu'eu égard aux conditions de l'époque, les autorités locales étaient dans l'obligation de loger les bénéficiaires dans ces immeubles en l'état. Cependant, a-t-il dit, des aides financières ont été allouées aux locataires pour les aider à parachever les travaux nécessaires sachant que le loyer fixé il y a 18 ans n'a pas changé à ce jour. M. Hamimid s'est interrogé "pourquoi les bénéficiaires ont-ils attendu tout ce temps pour faire part de leurs préoccupations sachant que les autorités les avaient pris en charge en leur octroyant l'aide financière nécessaire au parachèvement de ces travaux au moment de l'attribution des logements". En ce qui concerne, la prise en charge des occupants des bidonvilles et des habitations précaires dans certains quartiers de la Capitale, à l'instar de Kouba, de Bachdjarrah et d'El Harrach, le ministre a indiqué que cette question est du ressort du wali s'engageant personnellement à faire part de cette problématique aux autorités wilayales concernées. A ce propos, M. Hamimid a affirmé, que le problème des logements précaires se pose dans différentes régions du pays, ajoutant que son ministère a recensé près de 524 000 logements précaires à fin 2005. Toutefois, il a noté qu'un quota de 26 000 logements sociaux participatifs a été dégagé dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2006 dans le but de prendre en charge les familles qui habitent ce type de logements.