Le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, M. Chérif Rahmani, a effectué, hier, une visite à l'Ecole nationale supérieure du tourisme (ENST) où 14 journalistes de la presse écrite suivent depuis dimanche dernier, une formation spécialisée dans le domaine de l'environnement. Une formation organisée par l'organisation allemande GTZ en collaboration avec le ministère. Le but de cette formation, rappelons-le, est d'inciter les journalistes à contribuer à l'action initiée par le département de M. Chérif Rahmani, celle de sensibiliser les citoyens et les opérateurs économiques à protéger l'environnement. Une culture qui demeure encore rare dans notre société au moment où les autres pays du monde ont pris conscience des enjeux des catastrophes liées aux changements climatiques. Cette formation, organisée au profit des journalistes, permettra à ces derniers de se professionnaliser et d'être spécialistes de la question de l'environnement. Saisissant cette occasion, le ministre a visité, d'autre part, les différents départements de l'école, où sont formés des étudiants en gestion hôtelière, une filière assez importante dans notre pays du moment qu'on œuvre à promouvoir le secteur du tourisme à travers essentiellement la formation perfectionniste du personnel. Car la formation constitue l'un des axes principaux arrêtés dans le cadre de la stratégie du secteur pour la décennie à venir, qui vise essentiellement la mise à niveau des ressources humaines. Ainsi donc, vu l'état dont se trouve cette école qui est censée former l'élite du secteur, le ministre a donné des instructions importantes à la directrice de l'école par intérim. «Je voudrais que vous améliorez les choses dans cet établissement, il faut moderniser et valoriser cette grande école», et d'ajouter «nous mettons à votre disposition tous les moyens nécessaires». Sur un ton plus sévère, il a poursuivi «ayant du respect pour ces étudiants», a-t-il dit en visitant les lieux qui sont dans un état peu décent pour une telle école «je ne veux pas que vous formiez des émigrés potentiels, apprenez leur à aimer leur pays», a-t-il encore ajouté. Il a également préconisé sur la qualité de la formation que reçoivent les étudiants «miser sur la qualité et non pas la quantité des diplômés, je veux qu'ils reçoivent une formation correcte et qu'ils soient pris en charge correctement». Il est vrai que les étudiants de cette école se sont souvent révoltés contre les conditions d'hébergement à l'intérieur de l'école qui n'a pas bénéficié de réhabilitation depuis très longtemps ; de plus, ils se plaignent des plats qui leur sont servis quotidiennement car aucun effort n'est déployé dans ce sens. A vrai dire, c'est une école qui est totalement délaissée, alors qu'elle reçoit des étudiants nationaux et étrangers et ce sont ces derniers qui s'accaparent la part de lion. A rappeler qu'une école nationale supérieure de tourisme sera créée prochainement à Tipasa. Cette école va répondre à la demande croissante en matière de formation hôtelière. Elle s'étendra sur une superficie de trois hectares, et se veut être un établissement d'excellence basée sur la qualité.