La part des défis actuels : les perspectives économiques de l'Algérie jusqu'en 2019 et leur prolongement à l'horizon 2030 fournissent les orientations relatives aux projets nécessaires. Des investissements dans les secteurs à faible rendement sont une priorité, tout comme les investissements dans l'agriculture, l'industrie ou encore le tourisme, une réduction des importations à travers l'augmentation de la production nationale et qui sont à accroître pour faire face à la baisse des recettes du pays tirées des hydrocarbures. L'initiative louable concernant la mise en œuvre d'un nouveau modèle de croissance économique qui vise un projet de diversification économique à l'horizon 2030, repose également sur des principes de solidarité et de justice sociale, l'efficacité des dépenses publiques et le renforcement du rôle du secteur privé dans l'économie nationale, aura une influence positive sur la création de richesses et d'emplois. Il devra même donner un nouvel élan à la relation de l'économie avec la sphère sociale dans la finalité d'une croissance rapide et du bien-être. Cette philosophie de redressement ne doit pas être un souhait ; elle doit offrir la seule voie réaliste vers la croissance et le plein emploi ; il est temps pour le gouvernement de lui donner plus d'attention, surtout qu'il est attendu sur cette question, les investissements qu'elle mérite afin d'assurer le développement durable du pays. Tous les économistes sont unanimes pour reconnaître que la grande "déception " de l'économie algérienne actuelle tient au faible niveau des investissements. Il est temps que cela change. Et étant donné que la rationalisation des dépenses publiques est sans retour, l'austérité budgétaire ne devrait donc pas freiner l'investissement. Il est temps de traduire cette mesure en actions et d'initier une nouvelle ère d'investissement dans le développement durable. Ce processus doit s'identifier à trois défis majeurs : identifier les projets adéquats et porteurs, développer des projets complexes impliquant à la fois les secteurs public et privé et souvent le partenariat étranger. Pour réussir ce processus, le gouvernement doit être puissant pour être capable de planifier, trouver les sources de financement lui permettant du budgéter aisément le financement ou les crédits mettant en œuvre les investissements et les projets à long terme. Aujourd'hui ; le gouvernement peut tirer parti du nouveau modèle de croissance économique, du partenariat public-privé pour surmonter au moins dans une première phase les conséquences fâcheuses de la crise du baril de pétrole, et voir la suite avec une meilleure acuité sur le plan économique et financier. Cet objectif doit être prioritaire, l'Algérie a besoin d'une croissance économique plus durable, équitable et créatrice de la richesse et de l'emploi, la préservation de la souveraineté économique du pays, le non recours à l'endettement extérieur et de contenir davantage encore le volume des importations de biens et de services à l'effet de préserver les réserves de change. La clé du succès dépendra des planificateurs et l'Exécutif et d'une stratégie solide et pertinente, qui fait progresser les choix fondamentaux du pays. Elargir l'accès aux opportunités économiques du pays est le moyen le plus efficace pour accroître le développement durable et stimuler la croissance économique. Cet objectif devrait être au centre de l'élaboration des perspectives d'avenir en mettant l'accent sur les volets économique et financier : la modernisation des finances publiques et du système bancaire, l'assainissement de la sphère économique, la promotion de l'investissement et la valorisation de toutes les richesses du pays. Nul besoin à ce sujet de rappeler que le chef de l'Etat en juin dernier lors du Conseil des ministres consacré à l'examen du plan du gouvernement, a chargé la nouvelle équipe gouvernementale de poursuivre la mise en place du nouveau modèle de croissance, y compris son volet de réformes pour l'amélioration de l'environnement de l'investissement, et la modernisation du système fiscal, des banques publiques et du marché financier, la valorisation de toutes ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbure fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables, et enfin la rationalisation de la politique sociale, y compris par un meilleur ciblage des subventions publiques.