Le président de la République, Mr. Abdelaziz Bouteflika a confié l'un des portefeuilles des plus chargés au sein du gouvernement du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en l'occurrence celui de l'Industrie et des Mines, à l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi désormais chargé de la mise en œuvre du redressement économique, de la stratégie industrielle, l'assainissement du climat des affaires, la consolidation des relations avec le patronat, le rapprochement de proximité avec les opérateurs étrangers dans le cadre du partenariat gagnant-gagnant, l'assainissement du foncier industriel, la relance des projets des zones industrielles à travers les différentes régions du pays. Mr. Yousfi est connu pour être un " professeur ", un expert dans ce domaine. Il est connu aussi pour être d'une rigueur ferme mais aussi d'une souplesse d'esprit économique remarquable, une intelligence des plus rares prouvée lors de ses passages à différentes responsabilités et missions au sein des rouages de l'Etat. Le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines aura de ce fait pour agenda principal la mise en œuvre d'une feuille de route pour une plus grande efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables. Deux secteurs placés par le président de la République, Mr. Abdelaziz Bouteflika, au rang de priorité nationale. Dans ce cadre, nombreux sont les observateurs qui voient dans l'arrivée de Mr. Yousfi à la tête du département de l'Industrie et des Mines le retour vers le dossier de l'exploitation du gaz de schiste. Un projet sur lequel le nouveau ministre avait par le passé expliqué l'objet de sa réalisation en tant que source alternative aux hydrocarbures. Son retour est aussi traduit par les mêmes observateurs comme gage pour la relance du secteur des mines également considéré comme pilier fondamental pour la promotion de l'économie nationale. L'expert sur les questions énergétiques, Bouziane dans une analyse faite pour le compte d'un confrère arabophone a souligné l'importance de la nomination de Mr. Youcef Yousfi à la tête du ministère de l'Industrie et des Mines. Il a considéré cela comme un complément supplémentaire au sein du gouvernement. " Le nouveau ministre à les capacités de donner un nouvel élan au développement d'une feuille de route pour promouvoir l'exploitation rationnelle des richesses ainsi que le renforcement des réserves fossiles du pays, y compris le gaz de schiste. A ce sujet, il est fort possible que Mr. Yousfi relance son idée alors qu'il était ministre de l'Energie et des Mines à savoir, la création d'un " Observatoire national indépendant dédié au gaz de schiste " ouvert à la société civile. Ce projet qui remonte à l'année 2015 était destiné à permettre à la société civile de donner des avis sur cette énergie non conventionnelle, de garantir un contrôle rigoureux des sites d'exploration et de tranquilliser la population qui avait craint des dangers potentiels suite aux forages projetés. Il y a lieu de rappeler à l'époque que Mr. Youcef Yousfi alors ministre de l'Energie et des Mines, a été catégorique face aux protestations exprimées par les " profanes ", estimant que " le dernier mot sur cette question reviendra aux scientifiques ".Ce n'est pas à n'importe qui de lancer des fatwas sur un sujet qui engage l'avenir des générations futures ". Il a souligné à la même époque que le gouvernement fera un effort de communication et de dialogue, " mais qu'il ne projette pas de faire marche arrière dans le domaine des hydrocarbures non conventionnels dont l'exploitation doit être préparée dés maintenant ". Le chef de l'Etat lors du premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement avait chargé celui-ci de poursuivre la mise en place du nouveau modèle de croissance adopté l'année dernière par le Conseil des ministres, y compris son volet de réformes pour l'amélioration de l'investissement, et la modernisation du système fiscal, des banques publiques et du marché financier. Parallèlement, le président Abdelaziz Bouteflika a invité le gouvernement à valoriser davantage toutes les ressources et richesses dont dispose le pays, y compris les hydrocarbures fossiles conventionnels et non conventionnels ainsi que les énergies renouvelables. Voilà déjà une directive du chef de l'Etat dans la mise en application qui échoit au nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Mr. Youcef Yousfi, c'est-à-dire la poursuite de la mise en œuvre du programme national d'efficacité énergétique et de développement des énergies renouvelables. Ce programme consiste à installer une puissance d'origine renouvelable de l'ordre de 22 000 MW à l'horizon 2030 pour le marché national, avec le maintien de l'option de l'exportation comme objectifs stratégiques, couplé à un programme industriel et technologique, de formation et de capitalisation des connaissances, lequel permettra à terme, d'employer le génie local algérien, notamment en matière d'engineering et management de projets. Si l'on croit à certaines sources fiables, le vaste programme d'actions en question sera renforcé pour intensifier l'effort d'exploration dans les différentes régions du pays afin d'accroître les réserves d "hydrocarbures. L'objectif est d'assurer la sécurité énergétique à long terme et de maintenir un niveau d'exportation compatible avec les besoins nationaux en matière de développement économique et social. Cette exploration concernera aussi bien les hydrocarbures conventionnels que les ressources non conventionnelles dont le potentiel semble prometteur. On laisse déjà entendre que le nouveau ministre de l'Industrie et des Mines peaufinera dans son tableau de bord, le raffinage du pétrole. Une autre priorité du secteur qui touchera l'achèvement des travaux de réhabilitation, de modernisation et d'augmentation des capacités des raffineries existantes, ainsi que le lancement de la construction de nouvelles. Autres priorités de Mr. Yousfi, la liquéfaction du gaz naturel, les unités d'ammoniac et d'engrais. Le développement de la pétrochimie, de nouvelles unités dans les filières des plastiques, des fibres textiles et du caoutchouc synthétique. Dans le domaine des mines, une des priorités du secteur sera donnée à la création d'emplois par l'ouverture de nouvelles exploitations minières, très certainement de plomb-zinc à Sétif, Batna et Béjaïa, de baryte à Béchar et d'or dans la wilaya de Tamanrasset, le doublement de la production de marbre ainsi que la valorisation du sel sur les marchés internationaux, et peut-être même la concrétisation du projet de transformation des phosphates dans les wilayas de Tébessa et Souk-Ahras. Dans le même registre, Mr. Yousfi aura également à faire dans l'amélioration de l'environnent industriel, l'exploitation de nouvelles opportunités d'accessibilités aux régions, l'optimisation des activités productives et en densifiant les tissus locaux des PME-PMI au bénéfice des populations, notamment celles les plus déshéritées en matière d'emploi et de développement, notamment que le chef de l'Etat conscient des limites d'une stratégie de croissance assise sur la seule dépense publique, a instruit le gouvernement pour renforcer le régime de croissance en l'orientant vers le développement des secteurs productifs de richesses et de valeur ajoutée, gage de diversification de l'économie nationale fortement dépendante des hydrocarbures. C'est dire dans ce sens que l'investissement productif, dans le domaine industriel est, porteur de développement technologique et de progrès technique. Plus que toute autre action ou dispositif réglementaire, il a un effet structurant sur le développement économique du pays. Les enjeux du développement industriel sont dès lors vitaux pour l'agenda futur du nouveau ministre de l'Industrie et des Mines, Mr. Youcef Yousfi particulièrement que l'Algérie, en dépit de la crise financière qu'elle subit suite à la chute drastique de ses revenus pétroliers, est enjointe de se positionner à l'horizon 2019 sur un échiquier régional et international hautement concurrentiel. Dans ce cadre, il est attendu de Mr. Yousfi de trouver les moyens, les arguments et la conviction d'encourager le développement des capacités industrielles dans tous les domaines, valoriser les atouts de toutes les régions du pays et canaliser les énergies par la remise à niveau de l'outil productif en place et la promotion de l'investissement nouveau. La contribution de l'investissement des entreprises à la croissance pose la question de la durabilité des créations d'emplois, telles que favorisées par les dispositifs existants. La véritable lutte contre le chômage, la stabilité des populations dans leur milieu naturel requiert des investissements productifs tirés par le secteur des entreprises. L'Algérie dispose d'un potentiel important et d'une grande expérience dans le secteur industriel, avec de réelles possibilités de redéploiement. Le département ministériel de Mr. Youcef Yousfi s'avère ainsi le ministère le plus puissant de réussir l'intégration dans l'économique mondiale et faire de l'Algérie un pays émergent à l'horizon 2019. Dans cet optique, il est certains que Mr. Yousfi renouera avec une politique volontariste de développement industriel, afin de sortir d'une situation sous-optimale conférant un statut rentier à l'économie nationale. Il a l'expérience et les moyens d'adopter une nouvelle approche qui se fonde sur un développement durable de l'économie nationale et à assurer un environnement macro-économique stable grâce à une ouverture organisée des marchés.