Le groupe d'experts indépendants sur la sécurité et la sûreté du personnel et des locaux de l'ONU dans le monde, entamera prochainement ses travaux. C'est ce qu'a annoncé son président, l'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Lakhdar Brahimi. Il faut rappeler que l'annonce de l'installation cette commission avait été faite le 5 février dernier par le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui aura lui-même la tâche d'évaluer les questions stratégiques essentielles à la mise en oeuvre et au renforcement des mesures liées à la sécurité du personnel et des locaux des Nations unies, selon la déclaration de l'ONU. Dans une conférence de presse qu'il a tenu jeudi au siége de l'organisation, il a souligné que la mission du groupe qui devrait durer un peu plus de six semaines, fera l'objet d'un rapport qui émettra des recommandations quant aux améliorations à apporter au système et aux pratiques propres à l'organisation, ainsi qu'aux ressources supplémentaires nécessaires pour faire face à ces nouveaux défis. M. Brahimi a indiqué qu'il espérait remettre son rapport à M. Ban Ki-moon d'ici quelques mois. Il est lieu de rappeler que M. Ban Ki-moon avait annoncé la formation du groupe d'experts mené par M. Brahimi, le 23 janvier à Genève, lors d'une cérémonie au Palais des Nations en hommage à 18 employés de l'ONU tués dans l'attentat à la bombe à Alger le 11 décembre. "Je pense que l'ONU a été avertie que son drapeau n'est plus désormais une garantie de protection", a dit M. Brahimi. Il a annoncé que son équipe démarrerait ses travaux la semaine prochaine, en précisant que le panel regardera "attentivement ce qui s'est passé à Alger et verra quelles leçons immédiates peuvent être tirées de cet événement extrêmement choquant et triste", et se rendra dans plusieurs régions où l'ONU opère sur le terrain. Pour ce qui est de la composition de ce groupe, il s'agit de cinq autres membres, Elsayed Ibrahim Elsayed Mohamed Elhabbal d'Egypte, Anil Kumar Gupta d'Inde, Umit Pamir de Turquie, Thomas Boy Sibande d'Afrique du Sud, et Margaretha Wahlstrom de Suède. Ils auront pour mission de collaborer avec M.Brahimi afin d'évaluer les menaces, les nouveaux risques et défis en constante mutation auxquels l'ONU doit faire face. Ces six membres se rendront dans différents lieux d'affectation du personnel de l'ONU. Dans ce cadre des rencontres sont prévues avec des représentants des gouvernements concernés ainsi que des membres du personnel de l'ONU et des hauts responsables au secrétariat de l'ONU et dans l'ensemble du système de l'organisation internationale. Dans ce contexte, M. Brahimi a affirmé que sa porte est ouverte, soulignant que le groupe se tenait à la disposition des membres du personnel de l'ONU qui souhaiteraient communiquer leurs expériences, opinions ou suggestions. Selon l'ONU, la première mission attachée à ce nouvel organisme, sera d'examiner des réponses fournies par des pays hôtes aux demandes de l'ONU en matière de sécurité, tout comme elle identifiera les enseignements fondamentaux à tirer des rapports précédents sur la question, dont le rapport préliminaire que le Département de la sécurité et de la sûreté a publié le 11 janvier dernier sur les dernières attaques terroristes. Au siège de l'ONU l'on insiste sur le fait que les membres de ce groupe, en leur qualité de spécialistes des questions de sûreté et de sécurité, travailleront en toute indépendance et siégeront à titre individuel. En outre, pour M. Brahimi, l'ONU est perçue par certains comme un "ennemi" et une "cible légitime" pour des attaques à cause d'un sentiment de manque d'impartialité dans la gestion des crises mondiales. N. C.