En marge de la conférence sur la contribution de l'économie numérique à la croissance des pays de la MENA organisée lundi et mardi par son département ministériel avec la collaboration de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire arabe (FMA), le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, s'est entretenu à Alger avec plusieurs ministres ainsi que de responsables d'institutions financières internationales et régionales. Raouya a ainsi rencontré le ministre malte des Finances, Hon Edward Scicluna, le ministre tunisien du Développement de l'investissement et de la coopération internationale, Zied Ladhari, avec lesquels il a échangé sur la conférence et ses impacts sur la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), et les suites à réserver aux recommandations qui en résulteraient, précise le communiqué du ministère. Les relations bilatérales avec ces deux pays ont également été passées en revue, note la même source. Par ailleurs, le ministre s'est entretenu avec le vice-président de la BM chargé de la région MENA, Hafez Ghanem, et le Directeur général et président du conseil d'administration du FMA, Abderrahmane El Hamidi, avec lesquels il a évoqué les relations entre l'Algérie et ces deux institutions et les perspectives de les renforcer. Ghanem et El Hamidi ont alors exprimé leur satisfaction pour la nature et le niveau appréciable de leurs relations avec l'Algérie et leur disponibilité à accompagner le pays dans ses différents programmes de réformes économiques. En outre, M. Raouya a rencontré le secrétaire général de la Fédération des chambres de commerce des pays du Golfe, Abderrahim Hassen Naqui, avec lequel il a échangé sur les possibilités de coopération entre son institution et les organismes algériens concernés. Le ministre a également eu un entretien avec la conseillère du président de la Banque islamique de développement, Mme Hind Sindi, laquelle a marqué l'entière disponibilité de son institution pour accompagner l'Algérie en matière d'assistance technique pour la technologie et la recherche.
Développement du système financier D'autre part, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé, lundi à Alger, que le gouvernement accordait dans son plan d'action un "intérêt majeur" au développement du système financier et au domaine des nouvelles technologies. Animant le panel "Finances et développement" dans le cadre des travaux de la Conférence régionale de haut niveau, M. Raouya a fait savoir que "le plan d'action du Gouvernement a accordé une grande importance au développement de plusieurs secteurs dont le système financier, le domaine des nouvelles technologies", rappelant que l'Algérie œuvre actuellement à "la diversification de son économie pour faire face à la chute des prix des hydrocarbures qui a impacté les ressources principales du pays". Pour sa part, l'expert économiste indien, Ragavan Venkatesan a mis en avant, dans sa communication intitulée "L'entreprise et la communauté numérique", la "nécessité de numériser les entreprises économiques notamment leurs départements financiers", expliquant que "cette procédure réduirait les risques sur leur gestion entreprises et faciliterait les procédures aux clients et partenaires". Il a appelé, dans ce sens, à l'éradication de la bureaucratie dont souffrent plusieurs pays à travers le "développement" des systèmes technologique et juridique suivant des normes permettant de grands investissements à même de contribuer au développement et à la création d'emploi". Par ailleurs, les participants à cet atelier ont recommandé le soutien des projets d'innovation notamment dans le domaine des technologies modernes en tant que socle de développement et de la création de richesse. Placée sous le thème "les jeunes, la technologie et la finance", cette conférence, organisée par le ministère des Finances en collaboration avec la Banque mondiale (BM) et le Fonds monétaire arabe (FMA), sous le haut patronage du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vise à mettre en évidence les éléments fondamentaux d'une nouvelle économie, ainsi que le rôle des systèmes éducatifs dans le changement de l'état d'esprit des jeunes générations vis-à-vis de l'innovation dans la région MENA. Dans son allocution prononcée à l'ouverture de la conférence M. Ouyahia avait indiqué que l'Algérie s'enorgueillit que onze (11) millions de ses enfants, soit plus du quart de la population, se rendent chaque matin à l'école, à l'université ou aux centres de formation professionnelle", ajoutant que "cette politique d'éducation et de formation, quasi exclusivement publique, absorbe annuellement l'équivalent de plus de 10 milliards de dollars du budget de l'Etat".