Le membre du Secrétariat national du Front Polisario et coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, Mhamed Kheddad a affirmé, lundi, que l'occupant marocain n'a d'autre choix que de se conformer à la légalité internationale et au droit international, indiquant que la force de la réalité au Sahara occidental et l'orientation effective vers une solution définie par les résolutions du Conseil de sécurité consacrant le droit du peuple sahraoui à la décolonisation et à l'autodétermination "ont resserré l'étau autour de l'occupant marocain et l'ont contraint à détourner l'attention de l'opinion publique sur ses défaites consécutives". S'exprimant sur la série de déclarations, de communiqués et de menaces publiés à l'issue de la réunion de dimanche des Commissions de la défense et des affaires étrangères au parlement marocain, M. Kheddad a dit que "l'occupant marocain n'a aujourd'hui d'autre choix que de se conformer à la légalité internationale et au droit international, car toute tentative d'entraver les efforts pacifiques, le mettra de nouveau en confrontation avec l'ONU... et que toute tentative visant à altérer la réalité, le confrontera à l'armée de libération populaire sahraouie". La force de la réalité au Sahara occidental, la solidité de la position africaine, les arrêts de la CJUE, les orientations du Secrétaire général de l'ONU, la rigueur de l'émissaire spécial à appliquer les résolutions de l'ONU et l'orientation effective vers une solution clairement définie dans les résolutions de l'ONU dont la dernière fut la résolution 2351 qui affirme le droit du peuple sahraoui à la décolonisation et à l'autodétermination ont permis de "resserrer l'étau autour de l'occupant marocain", a affirmé le responsable sahraoui. Kheddad a précisé, en outre, que cette situation avait poussé le Maroc à tenter vainement de "se dérober en recourant aux allégations fallacieuses et infondées et semer l'anarchie pour détourner l'attention de l'opinion interne sur ces défaites consécutives subies, sur la voie du parachèvement du processus de décolonisation". Dans le même contexte, il a exprimé "la disposition de l'armée de libération sahraouie à répondre fermement et avec force à toute tentative marocaine portant atteinte aux territoires libérés", soulignant que l'occupant marocain "ne dispose d'autre choix que de se conformer à la légalité internationale et au droit international, sinon il sera confronté à l'Armée de libération sahraouie". "Bien qu'il soit tenu par l'accord militaire N01 et tous les accords militaires sur le cessez-le-feu et soutienne sérieusement les efforts du Secrétaire général onusien et de son émissaire spécial visant à trouver une solution pacifique, juste et durable consacrant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, le Front Polisario est également disposé à répondre avec rigueur à toute menace pouvant porter atteinte aux territoires libérés", a tenu à rappeler, par ailleurs, le coordonnateur sahraoui avec la Minurso. Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita avait déclaré, dimanche, que le mur de la honte qui divise les territoires sahraouis et qu'il avait qualifié de "mur de défense", n'a jamais été érigé en tant que frontières (...) cette région est placée exclusivement sous la responsabilité de l'ONU et de ce fait, ses territoires ne sont pas libérés". Le ministre marocain a prétendu que les Sahraouis se seraient approchés du mur et se trouvent dans la zone qui est contrôlée par la Minurso, faisant propager l'idée que ceci " constitue une violation gravissime des accords militaires, appelant l'ONU à intervenir". Les déclarations marocaines interviennent au moment où l'envoyé onusien pour le Sahara Occidental Horst Kohler intensifie ses efforts à l'effet de mettre fin au conflit, en effectuant des consultations et entretiens avec plusieurs parties en préparation de la reprise de négociations directes et sans conditions préalables entre le Front Polisario qui est le seul représentant légal du peuple sahraoui et le Royaume du Maroc. Le Maroc refuse d'engager des négociations directes avec le Front Polisario et poursuit ses manoeuvres pour faire reporter cette étape ayant eu récemment le soutien du Conseil de sécurité qui a exhorté M. Kôhler à poursuivre ses consultations et ses orientations en la matière. Pour sa part, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, John Desrocher avait affirmé lors de la visite qu'il avait effectuée dans les camps de réfugiés sahraouis, la semaine dernière, pour constater la situation humanitaire dans les camps que "les Etats-Unis soutiennent fermement le processus de négociations mené par l'ONU en vue d'aboutir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ". Ces manoeuvres et cette campagne de désinformation orchestrés par le Maroc coïncident avec la tenue à Alger de la 6e Conférence internationale sur "Le Droit des peuples à la résistance: Le Cas du peuple sahraoui" et qui a connu un grand succès, concrétisé par le renouvellement du soutien à la lutte du peuple sahraoui. Cette 6 conférence internationale a connu la participation de 53 pays étrangers et une présence distinguée des pays arabes, ce qui indique que les regards des Arabes étaient braqués sur le Sahara Occidental en tant que dernière colonie en Afrique. Les participants à la 6e Conférence internationale ont réaffirmé le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et la légitimité de son combat contre l'occupation marocaine, exhortant l'ONU à assumer ses responsabilités, en accélérant l'organisation du référendum d'autodétermination, à mettre fin à l'occupation dont souffre le peuple sahraoui depuis des décennies et à assumer la responsabilité de la protection et de la surveillance des droits de l'Homme dans les territoires sahraouies occupés.