Distingués à la Bibliothèque nationale il y a un mois, les lauréats du “Prix Apulée 2008”, -une distinction créée en 2004-, ont rencontré jeudi dernier le public au Centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radio nationale. Invité dans le cadre du forum mensuel, “ A tout lecteur, un livre ”, une initiation du Syndicat national des éditeurs du livre (SNEL), ces lauréats ont longuement parlé de leur écriture. “L'écriture de livres pour enfant et de jeunesse n'est que l'aboutissement de ma carrière d'enseignant, de directeur puis d'inspecteur d'enseignement ”, a indiqué l'écrivain Ahmed Khiar, auteur de Moughamarat el maqar (Les aventures du malicieux), un ouvrage, en langue arabe, édité avec l'aide du ministère de la Culture, et figurant parmi les prix décernés par la Bibliothèque nationale. “Ayant vécu parmi les enfants et les adolescents et ayant constaté qu'il y avait peu d'écrits pour cette tranche d'âge, particulièrement en langue arabe, j'ai décidé de m'y investir ”, a confié Ahmed Khiar, auteur ayant à son actif 32 contes ainsi que l'adaptation en arabe de La chèvre de M. Seguin, de l'écrivain français Alphonse Daudet. De son côté, Mohamed Attaf, lauréat du même prix pour son ouvrage, L'arbre de la chance, a donné un aperçu de son œuvre racontant la vie difficile d'une famille campagnarde durant la période 1940-1950. “ J'ai décrit, à partir de mon expérience personnelle, les conditions très dures d'une famille ainsi que toute cette misère qui régnait durant la période coloniale, afin de marquer ces moments qui ne doivent pas tomber dans l'oubli ”, a affirmé l'écrivain qui a opté pour un style réaliste. “Dans les descriptions, je ne me suis pas limité seulement à mes souvenirs d'enfance mais j'ai relaté aussi les conditions sociales de l'époque”, a ajouté ce commissaire aux comptes, venu à l'écriture “ par passion ”. Tahar Ould Amar, également lauréat du “ Prix Apulée, a quant à lui donné un aperçu de son œuvre, publiée en tamazight, sous le titre de Brururu ur teqquir ur tengui (Le hibou). “Mon livre, qui évoque le parcours d'un jeune aux prises avec les problèmes, traite de la dualité entre la haine et l'amour”, a expliqué le jeune auteur, dont le livre s'achève par la victoire de l'amour sur la haine. “ Dans le roman, il n'y a pas seulement l'amour de la femme, il y a l'amour de la mère, de l'entourage, de la cité ”, a indiqué Tahar Ould Amar dont l'œuvre est empreinte de beaucoup d'émotion. A participé aussi à cette rencontre, animée par l'intellectuel et traducteur Foudil Boumala, le professeur Abdelwahab Rezig, qui a présenté son ouvrage Brésil, Corée du Sud et Algérie, publié aux éditions OPU (Office des publications universitaires).