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Lors d'un sommet historique : Les deux Corées s'engagent pour la dénucléarisation
Publié dans Le Maghreb le 28 - 04 - 2018

Les dirigeants des deux Corées ont entamé vendredi un sommet historique après une poignée de main très symbolique sur la ligne de démarcation divisant la péninsule, le leader nord-coréen Kim Jong Un se voyant "au seuil d'une histoire nouvelle".
M. Kim s'est dit "submergé par l'émotion" après avoir franchi la bordure de béton de quelques centimètres de haut qui marque la frontière, devenant le premier dirigeant nord-coréen à fouler le sol sud-coréen depuis la guerre de Corée (1950-1953). A l'invitation impromptue du Nord-Coréen, le président sud-coréen Moon Jae-in est même brièvement passé, main dans la main avec M. Kim, du côté nord-coréen de la frontière. Les deux hommes se sont ensuite rendus à pied à la Maison de la paix, structure de verre et de béton située dans la partie sud du village de Panmunjom, où fut signé l'armistice il y a 65 ans. "Je suis venu ici déterminé à donner un signal de départ, au seuil d'une histoire nouvelle", a déclaré M. Kim, dont le pays est accusé de violations généralisées des droits de l'homme. L'arsenal atomique nord-coréen figure en bonne place du menu et M. Moon a espéré conclure "un accord audacieux afin d'offrir un grand cadeau à l'ensemble du peuple coréen et aux gens qui veulent la paix". M. Kim était accompagné par Kim Yo Jong, sa sœur et proche conseillère, ainsi que par son responsable des relations intercoréennes. M. Moon était flanqué par le patron du renseignement sud-coréen et par son directeur de cabinet. Cette réunion illustre la spectaculaire détente intervenue sur la péninsule depuis que M. Kim a surpris en annonçant le 1er janvier que son pays participerait aux jeux Olympiques d'hiver organisés au Sud. Ce sommet doit être le précurseur d'un face à face très attendu entre M. Kim et le président américain Donald Trump. "Kim Jong Un discutera en toute franchise (...) de tous les problèmes rencontrés pour améliorer les relations intercoréennes et parvenir à la paix, la prospérité et la réunification", a indiqué avant le début de la rencontre l'agence officielle nord-coréenne KCNA. Elle n'a pas mentionné la dénucléarisation. Et au moment où les télévisions du monde entier retransmettaient les images de la poignée de main historique, la télévision nord-coréenne ne proposait que la mire. Depuis son arrivée au pouvoir fin 2011 au décès de son père, M. Kim a présidé à une accélération fulgurante des programmes nucléaire et balistique nord-coréens.

"Difficile"
En 2017, Pyongyang a mené son essai nucléaire le plus puissant à ce jour et testé des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) mettant à sa portée la partie continentale du territoire des Etats-Unis. Les tensions avaient atteint des sommets tandis que MM. Kim et Trump échangeaient menaces apocalyptiques et insultes personnelles. M. Moon a saisi la branche d'olivier olympique pour lancer le dialogue avec Pyongyang, expliquant que le sommet intercoréen servirait de base à la réunion entre le Nord et Washington. La Maison Blanche a souhaité que le sommet débouche sur un "futur de paix et de prospérité pour toute la péninsule coréenne". Le président Trump a exigé que le Nord renonce à ses armes nucléaires et Washington réclame que la dénucléarisation soit totale, vérifiable et irréversible. Mais le directeur du secrétariat de la présidence sud-coréenne Im Jong-seok a prévenu jeudi que rien n'était gagné, annonçant un sommet "particulièrement difficile". A l'issue de la session matinale d'entretiens, le porte-parole de M. Moon, Yoon Young-chan, a déclaré que les deux dirigeants avaient eu "un dialogue sincère et franc au sujet de la dénucléarisation et de l'établissement d'une paix permanente sur la péninsule coréenne". Pyongyang demande des garanties sur sa sécurité -- qui n'ont pas été précisées-- pour discuter de son arsenal. Quand M. Kim s'était rendu le mois dernier à Pékin, son premier voyage à l'étranger depuis son arrivée au pouvoir, il avait dit selon l'agence officielle Chine Nouvelle que la question pouvait être réglée si Séoul et Washington prenaient "des mesures progressives et synchronisées en vue de la réalisation de la paix". Dans le passé, le concept de "dénucléarisation de la péninsule" a pu signifier pour Pyongyang le départ des 28.500 militaires américains stationnés au Sud et le retrait du parapluie nucléaire américain, toutes choses impensables pour Washington. M. Moon a formé le vœu que ce sommet permettre d'autres rencontres des deux côtés de la DMZ, tandis que M. Kim d'est dit prêt à lui rendre visite à Séoul "à tout moment" en cas d'invitation.

Les épouses au banquet
John Delury, professeur à la Yonsei University, a estimé que le communiqué publié à la fin du sommet offrirait "une chance d'analyser chaque mot, de lire entre les lignes, de voir ce qui y est et ce qui n'y est pas". M. Kim vient d'annoncer un moratoire sur les essais nucléaires et les tirs de missiles balistiques à longue portée, affirmant que ses objectifs étaient atteints. Il a également annoncé la fermeture du seul site nord-coréen connu d'essais nucléaires. Mais certains experts soupçonnent que le dernier test, en septembre, l'aurait rendu inutilisable. Séoul a également souhaité que le sommet soit l'occasion de discuter d'un traité de paix pour mettre fin officiellement à la guerre. Les deux voisins sont toujours techniquement en guerre. La reprise des réunions de familles séparées pourrait également être abordée. Après la session matinale, M. Kim a franchi la frontière dans l'autre sens pour le déjeuner, une dizaine de gardes du corps courant à côté de sa limousine. Avant la séance de l'après-midi, MM. Kim et Moon planteront un pin. Cet arbre "représentera la paix et la prospérité sur la Ligne de démarcation militaire, qui est le symbole de la confrontation et de la division depuis 65 ans", selon Séoul. La présidence sud-coréenne a par ailleurs annoncé vendredi après-midi que les épouses des deux leaders assisteraient au banquet à la fin de cette journée historique. Les deux premiers sommets intercoréens, en 2000 et 2007, avaient eu lieu à Pyongyang.

Nouveau sommet à l'automne
Ce sommet historique s'est d'ores et déjà attiré un concert de louanges des capitales étrangères. La Chine a salué le "courage" de MM. Kim et Moon, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a évoqué "un pas positif vers une résolution d'ensemble de plusieurs questions concernant la Corée du Nord et le Kremlin a accueilli "des nouvelles très positives". Les deux Corées se concerteront étroitement pour s'assurer de ne pas "répéter le passé malheureux qui a vu tourner court de précédents accords intercoréens", a assuré de son côté Kim Jong Un. "Il pourrait y avoir sur le chemin des retours de bâton, des difficultés et des frustrations", a-t-il poursuivi. "Mais on ne peut parvenir à la victoire sans douleur". En attendant, Nord et Sud ont décidé que M. Moon se rendrait à l'automne à Pyongyang pour ce qui sera le quatrième sommet intercoréen depuis la fin de la guerre. Autre mesure symbolique: les deux camps sont convenus d'une reprise, en août, des réunions de familles divisées par la guerre. Cette journée est la dernière illustration en date -et la plus forte- d'une exceptionnelle détente apparue sur la péninsule depuis que M. Kim a surpris en annonçant le 1er janvier que son pays participerait aux jeux Olympiques d'hiver organisés au Sud. Ce sommet doit être le prélude d'un face à face très attendu entre M. Kim et le président américain Donald Trump.

Moon brièvement au Nord
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2011 au décès de son père, M. Kim a présidé à une accélération fulgurante des programmes nucléaire et balistique nord-coréens. En 2017, Pyongyang a mené son essai nucléaire le plus puissant à ce jour et testé des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) mettant à sa portée la partie continentale du territoire des Etats-Unis. Les tensions avaient atteint des sommets tandis que MM. Kim et Trump échangeaient menaces apocalyptiques et insultes personnelles. M. Moon a saisi la branche d'olivier olympique pour lancer le dialogue avec Pyongyang, expliquant que le sommet intercoréen servirait de base à la réunion entre le Nord et Washington. Les deux hommes se sont ensuite rendus à pied à la Maison de la paix, structure de verre et de béton située dans la partie sud de Panmunjom, où fut signé l'armistice.

Un pin de 65 ans
"Je suis venu ici déterminer à donner un signal de départ, au seuil d'une histoire nouvelle", a lancé M. Kim, dont le pays est accusé de violations généralisées des droits de l'homme. Dans le passé, le concept de "dénucléarisation de la péninsule" a pu signifier pour Pyongyang le départ des 28.500 militaires américains stationnés au Sud et le retrait du parapluie nucléaire américain, toutes choses impensables pour Washington. M. Kim vient d'annoncer un moratoire sur les essais nucléaires et les tirs de missiles balistiques à longue portée, affirmant que ses objectifs étaient atteints. Il a également annoncé la fermeture du seul site nord-coréen connu d'essais nucléaires. Mais certains experts soupçonnent que le dernier test, en septembre, l'aurait rendu inutilisable. MM. Kim et Moon ont également symboliquement "planté" un arbre près de la Ligne de démarcation militaire. Gantés de blanc, ils ont jeté quelques pelletées de terre sous ce pin vieux de 65 ans, comme l'armistice. Puis, symboles toujours, M. Moon l'a arrosé d'eau provenant du fleuve nord-coréen Taedong quand M. Kim faisait de même, mais avec de l'eau du fleuve sud-coréen Han.

Ne pas répéter un "passé malheureux"
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a promis de faire en sorte que l'accord conclu avec le président sud-coréen Moon Jae-in lors de leur sommet vendredi soit mis en œuvre, à la différence de précédents engagements. Les deux Corées se concerteront étroitement pour s'assurer de ne pas "répéter le passé malheureux qui a vu tourner court de précédents accords intercoréens", a-t-il déclaré après la rencontre. "Il pourrait y avoir sur le chemin des retours de bâton, des difficultés et des frustrations", a-t-il dit. "Mais on ne peut parvenir à la victoire sans douleur". Les programmes nucléaire et balistique nord-coréens ont valu au Nord de multiples trains de sanctions du conseil de sécurité de l'ONU et un isolement croissant sur la scène internationale. Panmunjon, village où fut signé l'armistice de la guerre de Corée en 1953 dans la Zone démilitarisée qui divise la péninsule "symbolise une division déchirante", a poursuivi le leader nord-coréen. Mais, s'il devenait "un symbole de paix, le Nord et le Sud qui ont le même sang, la même langue, la même histoire et la même culture, ne feraient plus qu'un à nouveau, et toutes les générations profiteraient de la prospérité", a-t-il ajouté.

Les éléments clé de la Déclaration de Panmunjom
Les dirigeants des deux Corées ont signé vendredi la "Déclaration de Panmunjom" à l'issue d'un sommet historique entre les deux voisins toujours techniquement en guerre. Voici les principaux éléments de ce texte, paraphé lors du premier sommet intercoréen depuis 11 ans.

"Dénucléarisation"
"La Corée du Sud et la Corée du Nord confirment l'objectif commun d'obtenir, au moyen d'une dénucléarisation totale, une péninsule coréenne non nucléaire". Elles "partagent le point de vue selon lequel les mesures initiées par la Corée du Nord sont très significatives et cruciales pour la dénucléarisation de la péninsule coréenne et conviennent de jouer leur rôle respectif et d'assumer leurs responsabilités à cet égard". Elles "conviennent de rechercher activement le soutien et la coopération de la communauté internationale en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne".

"Régime de paix"
"Durant cette année qui marque le 65ème anniversaire de l'armistice, la Corée du Sud et la Corée du Nord conviennent de rechercher activement des rencontres trilatérale impliquant les deux Corées et les Etats-Unis, ou quadripartite impliquant les deux Corées, les Etats-Unis et la Chine, en vue de déclarer la fin de la guerre et d'établir un régime de paix permanent et solide".

"Visite à Pyongyang"
"Les deux dirigeants sont convenus d'avoir des discussions régulières et franches, via des rencontres et par liaison téléphonique directe, sur des questions vitales pour la nation, pour renforcer la confiance mutuelle, et de chercher ensemble à renforcer l'élan positif afin de continuer à faire avancer les relations intercoréennes de même que la paix, la prospérité et l'unification de la péninsule coréenne. Dans ce contexte, le président Moon Jae-in a accepté de se rendre à Pyongyang cet automne".

"Réunions des familles"
"La Corée du Sud et la Corée du Nord sont convenues de chercher à résoudre les questions humanitaires résultant de la division de la nation, et d'organiser une réunion intercoréenne de la Croix-Rouge pour discuter et résoudre diverses questions, y compris la réunion des familles séparées. Dans cet esprit, la Corée du Sud et la Corée du Nord ont décidé de poursuive le programme de réunion des familles séparées à l'occasion du Jour de la libération nationale le 15 août cette année".

"Forces sportives"
"Sur le front international, les deux parties sont convenues de faire la démonstration de leur sagesse, de leurs talents et de leur solidarité collectifs en participant conjointement à des événements sportifs internationaux comme les jeux asiatiques 2018".

Désarmement
"La Corée du Sud et la Corée du Nord sont convenues de mener à bien le désarmement par étapes, à mesure que les tensions militaires s'apaisent et que des progrès substantiels sont réalisés pour établir la confiance militaire".

"Plus de guerre"
"Les deux dirigeants déclarent solennellement devant les 80 millions de Coréens et le monde entier qu'il n'y aura plus de guerre sur la péninsule coréenne et qu'en conséquence, une nouvelle ère de paix a commencé".


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