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“ Restituer le patrimoine à l'intérêt de la société ” est pourtant un objectif fixé par les pouvoirs publics ” Le plan de sauvegarde de la ville de Béjaïa souvent évoqué
Le décret du 5 octobre 2003 régissant le plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur des secteurs sauvegardés développe le mode d'association des APC et des associations de protection du patrimoine. La coopération entre les organismes d'Etat, la collectivité locale, les associations et les citoyens peuvent établir un travail de profondeur d'évaluation du patrimoine urbain dans toutes ses composantes avec la richesse historique et culturelle qui existe. Cette dernière loi permet l'intégration des ensembles urbains, la prise en compte du “ patrimoine immatériel ”, la création d'un fonds national de financement et un système d'aide pour les propriétaires. La ville de Béjaïa, qui renferme à elle seule plus de la moitié des monuments et sites historiques existant au niveau de la wilaya, soit 19 dont 7 sont des monuments classés, 3 proposés du classement a vu le passage des Phéniciens, Romains, Hafssides, Hamadites, Turcs, Espagnols et enfin Français qui ont laissé une empreinte que l'on retrouve jusqu'à nos jours dans certaines architectures. En effet, l'ancienne ville laisse apparaître un périmètre à sauvegarder où se confondent les différentes civilisations, où des quartiers sont témoins de ces époques, à l'instar de Houmet Bab Louze, Houmet Keramane, Kawa Zoubir, Sidi Soufi et bien d'autres. Un ensemble du site historique, la Casbah, le Fort Abdelkader, Bordj-Moussa quant à eux, délimite le périmètre à sauvegarder tout en incluant les quartiers coloniaux de la place Gueydon : rue du Vieillard, le Bd Clémenceau. La dégradation accélérée de ces quartiers et sites historiques appelle l'urgence d'un plan de sauvegarde et de mise en valeur, un plan qui permettra aussi à redynamiser la ville de Béjaïa et de la placer comme un pôle potentiel du tourisme culturel, surtout que la volonté de la sauvegarde de la mémoire du lieu est conjuguée au même temps par les citoyens et les autorités locales. De plus, la ville de Béjaïa a eu à accueillir à deux reprises des délégations de l'Unesco, l'une en 2003 et la seconde en 2007 où des rencontres ont eu lieu tant au niveau central que local et qu'un travail d'approche a été élaboré. La ville de Béjaïa pourra, grâce au plan de sauvegarde et de mise en valeur du patrimoine, aspirer à reprendre son statut de ville du savoir, historique et culturelle. Toutefois, si le plan de sauvegarde est toujours évoqué, il manque néanmoins un petit “déclic ” pour mettre en place et en branle ce plan, un déclic qui ne peut émaner que du pouvoir central, puisque les populations ainsi que le pouvoir local adhèrent à la préservation et à la sauvegarde de leur ville et surtout de la mémoire du lieu. La venue des délégations de l'Unesco à Béjaïa devrait être le jalon de sa sauvegarde.