La Fédération nationale des jeunes entrepreneurs (FNJE) a appelé dimanche depuis Bouira à "l'implication efficace" des jeunes entrepreneurs et les promoteurs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ) et ceux de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) dans la réalisation des projets de développement afin qu'ils puissent promouvoir leur savoir-faire et payer aussi leurs dettes accumulées. Un appel a été lancé lors d'une rencontre régionale, organisée par la FNJE à la Maison de la culture Ali Zaâmoum de la ville de Bouira, ayant réuni des centaines de jeunes entrepreneurs venus des wilayas du centre, de l'est et du sud du pays à l'image de Skikda, Bouira, Béjaïa, Tizi Ouzou, Tindouf, Boumerdès, M'Sila, Alger et Bordj Bou-Arréridj. "Les jeunes entrepreneurs et les promoteurs de l'Ansej font face à des problèmes complexes liés au chômage né du manque criard, en matière de projets et d'activité. Beaucoup de ces entrepreneurs sont en chômage. Ils ont acquis leurs matériels dans le cadre de l'Ansej, mais ils ne travaillent pas et ils ne peuvent même pas couvrir leurs dettes accumulées au niveau des banques et de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNAS)", a expliqué la chargée de la communication et d'organisation de la FNJE, Yasmine Hamiche. Dans une déclaration à l'APS, la même responsable a déploré le fait que 60 % des jeunes promoteurs trouvent d'énormes difficultés dans le paiement de leurs dettes auprès des banques. "D'ailleurs des dizaines de cas de saisie de matériels de ces jeunes ont été enregistrées depuis le début de l'année à Bouira, mais aussi dans d'autres wilayas du pays", a indiqué Mlle Hamiche. Au cours de la rencontre, plusieurs jeunes promoteurs présents ont soulevé nombre de préoccupations à la FNJE. Touahri Houssam, un jeune promoteur venu de la wilaya de Bordj Bou -Arrerridj, s'est plaint de vivre dans l'inertie, pourtant, a-t-il dit, "j'ai bénéficié d'un crédit bancaire dans le cadre du dispositif de l'Ansej, mais il n'y a pas de travail parce que le marché du travail est monopolisé par les grandes entreprises, notamment celles du logement". Les intervenants ont appelé à faire bénéficier ces jeunes promoteurs des différents projets de développement afin de les aider à surmonter leurs difficultés financières dans lesquelles ils se débattent. "Moi, je suis plombier général, je ne peux pas payer 170 000 dinars chaque six mois à la banque, parce qu'il n'y a pas d'activité, je suis au chômage, je ne peux même pas subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille", s'est soulevé" un jeune, originaire de Skikda. Plusieurs dizaines d'autres jeunes ayant bénéficié de crédits ANSEJ ou CNAC sont poursuivis en justice pour non-paiement de dettes aux banques concernées, a fait savoir Mlle Hamiche, qui a assuré "exposer les doléances exprimées par tous ces jeunes entrepreneurs aux pouvoirs publics dans l'espoir de trouver des solutions idoines aux différents problèmes qu'ils connaissent".