Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, vient d'annoncer dans la région de Stah, commune d'In-Amenas (Illizi), le lancement d'un ambitieux programme de développement des énergies renouvelables à travers les différentes wilayas du pays. Ainsi le ministre a indiqué en se projetant, à l'horizon 2030, qu'une production électrique de 22.000 mégawatts (MW), dont une tranche de 150 MW sera produite au cours des trois prochaines années et 50 MW produits dans les wilayas du Sud avant la fin de l'année en cours, d'une partie de 50 MW. Pour être plus explicite, le ministre a déclaré que ces projets énergétiques visent à construire une économique nationale diversifiée susceptible de générer l'énergie électrique à partir du gaz. Mieux encore, M. Guitouni annonce également que le secteur de l'énergie vient de mettre en service de nouvelles installations énergétiques à travers le pays. Et au même responsable de préciser que ces acquis consistent notamment en un groupe gazier à Reggane et un autre à Timimoune (wilaya d'Adrar), en plus de l'inauguration du projet du siècle portant transport par canalisation du gaz d'In-Salah vers Tamanrasset sur plus de 700 km, et d'un ouvrage similaire reliant sur 400 km Illizi et Djanet. Dans ce même ordre d'idées, il est important de rappeler cette récente déclaration de l'ancien directeur de production à la Sonatrach, M Abdelmadjid Remili, où il a indiqué que la capacité de production électrique de l'Algérie devra s'établir à 60.000 Méga watts (MW) à l'horizon 2030, avec une part de 37% issus de sources renouvelables, alors que la production effective atteindra 150 Térawatts/heure (TWh). Cet expert des questions énergétiques a rappelé que durant la période allant de 2000 à 2016, la capacité de production électrique de l'Algérie est passée de 5.900 MW à 17.000 MW alors que la production électrique réelle est passée de 25 Twh à 70,6 Twh. Le même spécialiste a également rappelé qu'en 2016, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique du pays ne dépassait pas 0,5 %, et malgré de nombreux efforts consentis dans le sens de son développement. De ce fait, M. Remili a fait observer que l'Algérie fait face à une forte demande en énergie électrique qui nécessite un besoin nouveau en capacité de production de l'ordre de 2.000 MW/an jusqu'en 2024. Il a estimé que cette augmentation devrait être réalisée à travers l'aboutissement des projets d'installation de centrales thermiques et grâce au lancement du programme des énergies renouvelables.
Impulsion de l'industrie gazière A In-Amenas (Illizi), le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a indiqué que les opérations énergétiques lancés sont appelées à impulser l'industrie gazière en Algérie, accroître ses capacités de production et consolider sa place dans le domaine de l'industrie gazière, sachant que le secteur accorde une grande importance au développement de l'industrie gazière dans le sud du pays. "L'Algérie occupe une place de choix sur le marché pétrolier mondial, eu égard à la diversification énergétique dont elle dispose et que le partenariat mené par le groupe Sonatrach avec les grandes compagnies pétrolières mondiales lui a permis d'acquérir les techniques énergétiques modernes", a-t-il précisé. Pour rester dans cette même perspective, il est tout aussi utile de rappeler qu'il y a un mois environ, le P-dg de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, M. Abdelmoumen Oul Kaddour a indiqué que la compagnie qu'il dirige dispose, tel qu'il est relevé dans le cadre de sa stratégie de développement pour la période 2020/2030, d'un potentiel de 1,6 Gigawatt-heure qu'elle a commencé à développer. A ce propos, il a affirmé que Sonatrach prévoyait d'alimenter en électricité l'ensemble de ses champs et installations à partir du solaire: "Nous avons planifié pour être les premiers utilisateurs d'énergie solaire au niveau national. L'énergie solaire est dans nos plans. Il n'y a pas de doute dans cela.
La fiscalité pétrolière un indicateur Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, est bien optimiste pour la réalisaiotn de l'objectif des énergies renouvelables en 2030 en notant d'autre part, que "la fiscalité pétrolière a atteint, durant les cinq premiers mois de cette année, un volume de 1.232 milliard DA, un indicateur prouvant que le pays est sur la bonne voie et que le secteur de l'énergie œuvre pleinement au développement et la diversification de l'économie nationale et la création d'un climat propice au développement socio-économique". Enfin, évoquant la formation et la qualification de la main-d'œuvre, le ministre de l'énergie a affirmé que le secteur s'emploie à la création de centres de formation assurant différentes spécialités en rapport avec les activités hydrocarbures, à travers des wilayas du Sud, à l'instar d'Illizi, Ouargla, Adrar et Tamanrasset.