L'une des raisons qui empêchent le développement de l'agriculture dans notre pays est cette situation des terres non exploitées et qui sont donc considérées comme une perte sèche aussi bien pour ce secteur que pour l'économie nationale d'une manière générale. D'emblée, il est important de signaler que selon le ministre du secteur, sur un total de 800.000 hectares (h) de terres distribués, 290.000 h non exploités ont été récupérés, "feront distribution et attribution au profit des investisseurs porteurs de projets structurants, destinés aux filières stratégiques". Et ensuite, il faut reconnaître que c'est une très bonne initiative pour ne pas dire décision du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, qui vient justement d'annoncer la détermination de son département à augmenter et élargir les superficies agricoles fertiles et irriguées et à récupérer les terres agricoles non exploitées. S'exprimant lors d'une visite d'inspection des projets du secteur à Alger, lundi dernier, le ministre a indiqué que le ministère s'emploie à moderniser le secteur agricole, préserver les terres fertiles et récupérer les terres agricoles non exploitées par les investisseurs. Pour ce faire, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, a indiqué qu'il faut régulariser définitivement la situation juridique de ces terres en recensant chaque hectare non exploité. Ainsi, il a fait savoir, au passage qu'il a donné des instructions pour assainir le secteur agricole, assurer tous les agriculteurs, œuvrer à exploiter toutes ces terres, et surtout à augmenter la part des terres irriguées par le recours à des systèmes et des techniques économique en terme d'eau utilisée. Il est très important de rappeler dans ce même ordre d'idées au mois de mai dernier, lors d'une réunion avec les cadres de son département ministériel et ceux de l'office national des terres agricoles (ONTA), consacrée à l'examen des questions liées au foncier agricole, M. Bouazgui avait déjà "insisté sur la nécessité de récupérer les terres agricoles inexploitées, notamment les terres relevant du domaine privé de l'Etat à l'effet de promouvoir et de moderniser le secteur et d'augmenter la production agricole nationale". " Le foncier agricole est l'une des priorités de l'Etat et on doit poursuivre l'opération de récupération des terres non exploitées et leurs affectation aux porteurs de projets intégrés", a-t-il tenu à préciser.
Application de la réglementation Le ministre avait également instruit les cadres du secteur d'apporter plus de souplesse et de rapidité dans le traitement des dossiers de demandes d'accès à la terre conformément au dispositif mis en place par la mise en synergie des organismes intervenant sur la question et la création d'un guichet unique. "La récupération des terres agricoles est une disposition réglementaire et il est temps aujourd'hui de valoriser et d'optimiser le foncier agricole notamment quand il s'agit du foncier productif", a -t-il souligné . M.Bouazgui a dans ce cadre, appelé à améliorer l'exploitation des périmètres agricoles en lançant des projets prioritaires reconnus potentiellement rentables et en privilégiant l'usage des énergies renouvelables. Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité d'achever définitivement l'opération de conversion du droit de jouissance en droit de concession et mettre en œuvre les dispositions de la loi n 10-03 du 15 août 2010 fixant les conditions et modalités d'exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat. Répondant, avant-hier, à une question relative aux avantages octroyés en ce qui concerne le foncier agricole aux investisseurs, le ministre a indiqué que l'Etat accompagne les investisseurs en la matière, ajoutant qu'il a été distribué quelque 2 millions d'hectares, dont environ 1 million au profit de 140.000 bénéficiaires dans le cadre de la mise en valeur des terres et un 1 million pour la création d'investissements agricoles depuis 2011. Le même responsable a affirmé, à cet égard, que toutes les terres non exploitées seront récupérées. M. Bouazgui a indiqué, à ce propos, que les opérateurs économiques et les investisseurs jouissent de suffisamment de compétences pour décrocher une place dans les marchés internationaux. S'agissant des plantation d'arbres, le premier responsable du secteur a fait savoir que plus de 6 millions d'arbres avaient été plantés en une année, une action, a-t-il dit, qui encourage le secteur à augmenter la production agricole et à préparer les bases logistiques pour l'exportation et le développement d'une industrie de transformation pouvant absorber toute la production agricole.
A propos de la fièvre aphteuse Répondant à une question sur la fièvre aphteuse et les mesures prises pour limiter sa propagation, M. Bouazgui a rappelé que la fièvre aphteuse est une maladie qui touche le bétail de temps à autre partout dans le monde, faisant état de l'enregistrement de 180 cas signalés dans 5 wilayas. Quant aux mesures prises, le ministre a cité la sélection d'une entreprise qui se chargera de l'importation du vaccin, l'interdiction de la circulation du bétail, la mobilisation des vétérinaires pour accompagner les éleveurs, outre l'interdiction des importations du bétail jusqu'à l'éradication de la maladie. M. Bouazgui s'est voulu rassurant quant à l'impact de cette maladie sur l'Aïd El Adha, relevant, dans ce cadre, que la désignation des points de vente des ovins relevait des prérogatives du wali. Il a assuré, en outre, que son département assurait le suivi des bêtes destinées au sacrifice à travers la mobilisation des vétérinaires.
Production de plus 10 millions de quintaux de dattes Une production de plus de 10,58 millions de quintaux a été enregistrée dans la filière des dattes en 2017, soit une valeur de 332,4 milliards de dinars, a indiqué lundi à Alger un communiqué du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche. En 2017, la récolte de la variété la plus prisée de datte en l'occurrence "Deglet nour" a atteint 5,67 millions de quintaux, contre 2,87 millions pour la Degla Beïda (datte blanche) et les dattes sèches, et plus de 2 millions de quintaux pour les dattes molles. Le rendement par palmier-dattier est estimé à 67,7 kg. Le rendement de "Deglet Nour" s'élève à 86,3kg par palmier-dattier, contre une production de 51,6kg et 58,2 kg par palmier-dattier respectivement pour la Degla beïda et les dattes sèches, el Ghars et les dattes molles. La superficie globale des palmiers-dattiers s'élève à 167.663 hectares, alors que les palmiers productifs sont estimés à 15,7 millions et ceux plantés à 18,53 millions. La wilaya de Biskra vient en tête des 16 wilayas productives de dattes, avec une production de plus de 4,38 millions de quintaux, suivie des wilayas d'El Oued, avec plus de 2,6 millions de quintaux, puis Ouargla avec plus de 1,4 million de quintaux. Salim Hadoud a été élu, lundi au siège de la Chambre nationale de l'Agriculture, président du Conseil national interprofessionnel de la filière des dattes. Cette opération fait suite aux recommandations des assises nationales de l'agriculture tenues sous le haut patronage du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Au terme de son élection, M. Hadoud s'est engagé à œuvrer avec tous les acteurs de cette filière à renforcer et développer la filière à travers l'accompagnement des agriculteurs et la prise en charge de leurs préoccupations. Le président du Conseil a insisté sur l'impératif d'atteindre les objectifs fixés pour cette filière, notamment élargir la superficie consacrée à la plantation des palmiers, ce qui permettra d'augmenter les quantités consacrés à l'exportation et au développement des autres types. Le Conseil est appelé à jouer un rôle essentiel, étant un espace de concertation entre la profession et les autorités publiques, et à développer le progrès technique. En outre, le Conseil sera chargé de collecter les données nécessaires pour l'élaboration d'une feuille de route qui permettra d'orienter les futures activités de cette filière, selon le président du conseil.