Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, est arrivé dimanche à Pékin pour prendre part aux travaux du 3ème Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC). Outre les chefs d'Etat et gouvernements africains, le président de la Commission de l'Union africaine, le secrétaire général des Nations unies et 27 organisations internationales et africaines prendront part également à cet évènement. Les travaux de ce sommet ont été précédés par la tenue, dimanche, de la 7ème Conférence ministérielle du FOCAC à laquelle a pris part le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel.
Conférence d'entrepreneurs chinois et africains Par ailleurs, la Chine organisera, lundi et mardi, une conférence d'entrepreneurs chinois et africains, avec la participation d'un millier de représentants africains venant de plus de 600 entreprises, groupes commerciaux et institutions de recherche. Cette conférence, la sixième depuis 2003, officiellement connue sous le nom de Dialogue de haut niveau entre les dirigeants chinois et africains et des représentants d'entreprises, se déroulera dans le cadre d'une série de conférences, prévues en marge du Sommet de Beijing 2018 du Forum sur la coopération sino-africaine.
Messahel à Pékin Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a pris part dimanche à Pékin, à la 7ème Conférence ministérielle du Forum de Coopération Chine-Afrique. La Conférence a été présidée par la ministre sud-africaine des Relations internationales et de la Coopération, Lindiwe Sisulu, et le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi. Cette Conférence qui a enregistré la participation de délégations ministérielles, a été l'occasion pour les pays africains et la Chine de procéder à une évaluation d'ensemble de la mise en œuvre des programmes de coopération convenus lors des précédentes échéances de la coopération sino-africaine, notamment le 2ème Sommet de Johannesburg, tenu en décembre 2015. Les ministres africains se sont félicités de l'état de mise en œuvre des actions de coopération convenus entre l'Afrique et la Chine en renouvelant leur engagement à poursuivre cette coopération et la renforcer davantage au bénéfice des deux parties. Ils ont également mis un accent particulier sur l'importance pour cette coopération de répondre aux attentes des Etats africains, notamment à la lumière de l'Agenda 2063 de l'Union africaine, lequel constitue le réceptacle de l'ensemble de l'œuvre de développement de l'Afrique. La Conférence ministérielle a adopté les projets de la déclaration de Beijing et du plan d'action 2019-2021 qui seront soumis au Sommet des chefs d'Etat et de Gouvernement dont les travaux commenceront demain et s'étaleront sur deux jours.
Une étape pour évaluer les acquis du partenariat et définir ses priorités Le 3ème Forum sur la coopération sino-africaine qui se tiendra à partir de lundi à Pékin en présence du Premier ministre Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika, du président chinois Xi Jinping ainsi que des chefs d'Etat des pays africains constitue un rendez-vous important pour, d'une part, évaluer les acquis de cette forme de partenariat Sud-Sud et, d'autre part, accorder au partenariat une perspective prometteuse notamment pour le continent africain. Cette troisième édition du FOCAC qui se déroule après celle de Pékin en 2006 et celle de Johannesburg (Afrique du Sud) en 2015, se tiendra sous le thème : " Chine- Afrique : vers une communauté de destin encore plus solide via la coopération gagnant-gagnant". Elle sera marquée par la participation, en plus des chefs d'Etat et gouvernement chinois et africains, du président de Commission de l'Union africaine, du Secrétaire général des Nations unies et plus d'une vingtaine d'organisations internationales et africaines. Le rendez-vous sera mis à profit par la Chine qui mise assez sur ce forum ainsi que par les dirigeants africains qui attendent les répercussions positives de ce partenariat, particulièrement, dans les secteurs où les pays du continent africain recèlent des potentialités énormes et dont l'exploitation demeure insatisfaisante notamment dans les domaines de l'agriculture et de l'industrie. Il s'agit ainsi de mettre en synergie l'initiative "La Ceinture et la Route" proposée par la Chine, de l'agenda 2063 de l'Union africaine, du programme de développement durable à l'horizon 2030 des Nations unies et des plans de développement des pays africains. Sur le plan bilatéral, la rencontre de Pékin offre aux dirigeants algériens et chinois l'opportunité de consolider leur coopération traditionnelle qui avait été hissée au niveau d'un partenariat stratégique global suite à la décision conjointe prise en 2014 par les présidents Bouteflika et Xi Jinping. Les deux pays, qui fêtent cette année le 60ème anniversaire de l'établissement de relations diplomatiques, projettent un nouveau plan quinquennal 2019-2023, synonyme de la "confiance mutuelle" qui structure le partenariat stratégique liant les deux pays.