«A partir de l'année prochaine le programme des écoles primaires sera allégé, et des matières vont disparaître», c'est ce qu'a fait savoir, hier, M. Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, en marge de la tenue, au siège de son département, des travaux d'une journée d'étude portant sur l'évaluation du programme national de réhabilitation des constructions scolaires. L'objectif de cette rencontre consiste en la mise en place de mécanismes et méthodes de suivi pertinents des opérations de réhabilitation des établissements scolaires. En effet, le ministre a fait savoir que son département est actuellement en train de travailler pour essayer d'alléger, à partir de l'année prochaine, le programme des écoles primaires et supprimer ainsi quelques matières à savoir l'éducation scientifique et d'autres. Par ailleurs, et pour la contrainte de la surcharge des cartables à laquelle font face les élèves, dans chaque école primaire des casiers seront mis en place pour les élèves, et chacun d'entre eux aura son cadenas. Le ministre a souligné qu'un budget spécifique sera débloqué pour équiper les 18 500 écoles primaires existantes. Quant au volet de l'évaluation du programme de la construction et la réhabilitation des établissements scolaires, il dira que depuis le lancement de la réforme, axée sur une dimension très importante qui est la qualité de la formation et l'amélioration du rendement du système éducatif, par des programmes de formation des formateurs, c'est très important que la qualité touche la dimension pédagogique. Aussi la qualité de l'accueil des élèves devrait être de niveau afin de permettre à nos enfants de recevoir un enseignement de qualité dans de bonnes conditions. A ce propos, depuis 2000, la réalisation d'un ambitieux programme de construction d'établissements scolaires a été entamée. Il reste à achever la réalisation de 1060 établissements d'enseignement moyen, et 500 lycées qui sont en cours de construction. Pour l'année prochaine, pas moins de 400 collèges seront réceptionnés. Selon le ministre «c'est une chance exceptionnelle pour notre pays depuis 1962, ce qui veut dire que la cadence a été multipliée par plus de cinq». Toujours selon le premier responsable du secteur, la construction de nouveaux établissements ne résoudra pas toute la problématique, «c'est-à-dire que nous avons décidé de procéder à la réfection de tous les établissements qui ont été construits depuis 1962 jusqu'à maintenant et qui n'ont jamais été aménagés par manque de financement» a indiqué M. Benbouzid, en ajoutant, que cette opération d'évaluation a coûté presque 65 milliards de dinars pour réhabiliter entre 30 et 50% des établissements notamment ceux du secondaire. A noter que les réparations, concernent différentes opérations : étanchéité, chauffage, réfection des salles de cours, etc. La réhabilitation concerne les écoles primaires, notamment celles situées dans des zones rurales et enclavées. Pour ce qui est de l'aménagement des établissements scolaires, touchant les travaux d'extension, de bonification et de conversion de structures pour une meilleure utilisation de l'espace et l'aménagement des conditions de scolarisation, il indique qu'une enveloppe de 4.5 milliards de DA a été dégagée pour réhabiliter les établissements hérités du colonialisme. Il y a lieu de noter que seuls 39 établissements ont été réhabilités. Concernent la problématique des enseignants contractuels, le ministre indiqué que ces enseignants ont des contrats à respecter. «Il y a des enseignants qui ont un statut, et ce n'est pas le cas pour cette catégorie de personnels», a-t-il dit.