Objectif n Le ministère de l'Education mise sur la prise en charge de 60% d'enfants atteignant l'âge du préscolaire, à savoir 5 ans. «Nous avons commencé, il y a longtemps, avec des pourcentages qui ne sont pas très importants, mais cette année nous allons scolariser 60%», a indiqué, hier, Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, en marge des travaux d'une journée d'étude sur la stratégie du MEN en matière de prise en charge de l'éducation préparatoire. A cet effet, des moyens financiers et humains seront mobilisés. En termes de finances, plus de 5,3 milliards de dinars, soit 530 milliards de centimes, seront dispensés spécialement à l'achat d'équipement spécifique à ce «cycle» d'enseignement qui deviendra obligatoire une fois généralisé. C'est-à-dire d'ici à deux ans pour reprendre les propos de représentant du gouvernement. S'agissant des moyens humains, le ministre parlera d'un surplus de 16 189 enseignants du primaire qui seront «versés», dès l'année prochaine, dans l'enseignement préparatoire pour encadrer les enfants qui entameront le préscolaire. La démarche de la tutelle concernera en premier lieu, d'après M. Benbouzid, 1 401 communes en tenant compte de l'urgence du besoin dans ces régions-là. «Nous commencerons par en doter ceux qui sont dans le besoin car les moyens de l'Etat doivent aller vers ceux qui sont dans le vrai besoin», soutiendra-t-il. Ainsi, poursuit-il, l'opération touchera dix wilayas, qui verront leurs besoins couverts à 80%, en premier lieu. Ensuite, ce sera le tour de 25 wilayas qui verront leurs demandes couvertes de 20 à 80%. Enfin, la démarche s'étalera à 13 autres wilayas qui seront couvertes de 20 à 50% des équipements de préscolaire. «Nous étions à 6% en 2002. Nous sommes passés à 23% l'année dernière. Actuellement, le pourcentage des enfants intégrés dans le préscolaire est de 27%. Et nous tablons sur 70% l'année prochaine, avant de le généraliser à 100% d'ici à deux années», a-t-il avancé. Cela dit, pour l'année prochaine, les enfants du préscolaire qui seront pris en charge dans les établissements privés seront de 8 à 10%. Ce chiffre s'ajoutera, donc, à celui de la tutelle qui avoisinera les 60%, d'après le premier responsable de l'éducation. Dans cet ordre d'idées, le ministre a sollicité le privé à s'investir dans la promotion de l'éducation en général et celle du préparatoire en particulier pour assurer un enseignement de qualité à nos enfants. «Nous sommes prêts à les doter de tous les moyens à condition qu'ils appliquent la loi», indiquera-t-il. Et d'ajouter que «la délivrance des autorisations se fera plus vite que par le passé». Par ailleurs, le ministre de l'Education a tenu à rappeler qu'à partir de l'année prochaine les programmes ainsi que le volume horaire des emplois du temps seront allégés. «Il n'y aura plus de compression car les programmes seront allégés, le volume horaire sera moins de 27 heures par semaine, et les manuels seront corrigés», rassure-t-il. Le ministre promet aussi un allégement dans les salles de cours à même de permettre d'étudier dans des conditions plus favorables. Enfin, M. Benbouzid a annoncé la tenue, très prochainement, d'une conférence nationale qui regroupera tous les directeurs de l'éducation, en vue de la préparation de la rentrée prochaine. Un des points essentiels de cette conférence, la rentrée 2008/2009 qui s'annonce, d'ores et déjà, difficile, d'après le premier responsable du secteur tenant compte du nombre important d'élèves qui rejoindront l'année prochaine les CEM. Bac 2008 : sous haute surveillance l L'examen du bac sera organisé sous haute surveillance et tous les moyens matériels et financiers seront mobilisés pour un meilleur déroulement. C'est ce qu'a indiqué le premier responsable du secteur de l'éducation nationale. «Nous allons tout chambouler cette année, afin d'organiser le bac de la manière la plus judicieuse et la plus sécurisée», a-t-il rassuré. A cet effet, explique-t-il, le nombre des surveillants, des observateurs ainsi que des correcteurs seront multipliés. En outre, la prime de correction sera augmentée d'une manière significative car elle sera multipliée, elle aussi, par trois.