La volaille prend son envol avec une flambée des prix inexplicable alors que les autorités ont récemment assuré que cela n'arriverait plus ! L'absence d'une véritable régulation du marché saute aux yeux puisque c'est l'une des causes de la hausse vertigineuse des prix du poulet qui atteint dans certains cas le prix de 400 dinars le kilo. Aujourd'hui, ce prix varie entre 290 et 350 dinars voire 400 dinars le kilo ! Parmi les causes de cette flambée des prix, on remarque parfaitement la manque de régulation au sein de la filière. Ceci, sans oublier l'absence de contrôle sinon comment expliquer cette hausse presque régulière ces dernières semaines. La désorganisation est presque totale. Parmi les autres raisons évoquées pour justifier cette flambée des prix est la pénurie de poussins. C'est parait-il aussi les grosses pertes subies par les producteurs en été où ils ont vu leurs hangars brûlés et des milliers de poussins calcinés. La Fédération algérienne des consommateurs estime que le prix juste du poulet est de 250 dinars le kilogramme. De son côté, le président du Conseil national des professionnels de la volaille, M. Koli El-Moumen rassure, tout de même, que les prix escomptés devraient tomber à un taux raisonnable d'ici deux semaines. M. El-Moumen a indiqué que le prix du poulet devrait se situer entre 320 dinars et environ 360 dinars par kilogramme au maximum, ajoutant que les prix du poulet en hausse ont atteint environ 380 dinars le kilogramme, rappelant que ces prix étaient trop élevés durant la période de l'été jusqu'à atteindre le prix de 450 dinars le kilogramme. De son côté, le président de la Fédération, Zaki Heriz a indiqué que le prix du poulet reste élevé pour plusieurs raisons, notamment l'absence de toute réglementation du marché, le manque de connaissance du volume de la production et de la consommation réelles, ainsi que de certaines maladies qui affectent la production dans certains cas. Pour le président du Conseil national des professionnels de la volaille, la production nationale de viande blanche varie de 550 000 tonnes à 600 000 tonnes par an, de sorte que la consommation moyenne par habitant est de 18 kilogrammes par an et que ce taux est raisonnable, a-t-il dit. Récemment, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazghi, a déclaré que la production de viande blanche, dominée par le secteur privé à 90%, et le bétail avec environ 240 millions d'unités de poulets de chair et de dindes, s'élevaient à 5,3 millions de quintaux l'année dernière. Le taux de croissance a été de 153% contre 2,092 millions de quintaux en 2009. La production d'œufs destinés à la consommation a également connu une croissance importante au cours de la même période, passant de 3,8 milliards à 6,6 milliards d'unités. Pour la division de la volaille, en 2017, à 155,5 milliards de dinars, de sorte que la valeur du net représente 5% de la valeur totale de la production agricole pour 2017. Au cours de la même période, la division de la volaille a enregistré un taux de croissance de 10,3% pour les viandes blanches et de 6,2% pour les œufs destinés à la consommation. Dans le même contexte, l'Algérie a cessé d'importer des viandes depuis le début du lancement du programme du Plan national de développement agricole 2000. A en croire, M. Boukherissa, président de l'association des éleveurs de poulets de la wilaya de Constantine " Il y a maintenant une reprise au niveau de la reproduction après la stagnation connue il y a quelques temps. Maintenant, tout est prêt pour la reprise dans le secteur", dit-il encore, en promettant que le marché des viandes blanches va se stabiliser dans les semaines qui viennent et que le prix du poulet va redescendre à des niveaux raisonnables. D'autre part, le représentant des producteurs de poulets a annoncé que ce secteur va connaître une vaste réorganisation. " Pour le prochain conseil national de la filière des viandes blanches qui se tiendra prochainement à Alger, au niveau de la Chambre de l'agriculture, nous allons adopter de nouvelles mesures organisationnelles pour faire en sorte que, dans l'avenir, il n'y aurait plus de perturbation du marché des viandes blanches ", a-t-il conclu. Et c'est justement ce que veut le consommateur… Et comme l'a préconisé le président de l'Organisation algérienne pour la protection et l'orientation du consommateur et son environnement (APOCE), Mustapha Zebdi, Il y a nécessité de mettre en place des mécanismes stratégiques urgents afin de définir les marges bénéficiaires de certains produits, en obligeant les producteurs locaux et les commerçants à les appliquer. Il a appelé, en outre, à la nécessité de redynamiser le rôle des mécanismes de régulation et de contrôle, outre la redynamisation du décret définissant la chaîne de commercialisation. M. Zebdi a appelé les autorités publiques à revoir l'efficacité de l'action du Conseil de la concurrence, soulignant que ce dernier tarde beaucoup dans le traitement des questions posées et leur résolution. Il a, également, rappelé que son association était pour le maintien des marchés parallèles, en tant qu'alternative pour assurer la stabilité des prix et préserver le pouvoir d'achat des citoyens, annonçant le lancement d'une campagne en coordination avec la direction du commerce de la wilaya d'Alger pour signaler les propriétaires d'entrepôts qui stockent d'importantes quantités de produits de large consommation aux fins de spéculation.