Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a mis en avantl'impératif d'accélérer les réformes économiques pour se libérer davantage de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations de leurs cours sur les marchés internationaux. Dans un message à la Nation à l'occasion du 64ème anniversaire du déclenchement de la Révolution de libération, le chef de l'Etat a affirmé que "si l'Algérie a réalisé des avancées, motif de s'enorgueillir, en matière de développement sous toutes ses formes, nous devons, cependant, déployer davantage d'efforts pour la prise en charge du reste des besoins sociaux de notre population (...) et relever le défi de l'accélération des réformes économiques et de la diversification du produit national pour mieux se libérer de la dépendance aux hydrocarbures et des fluctuations de leurs cours sur les marchés internationaux". Après avoir rappelé que la Glorieuse révolution a été après l'indépendance, "l'amorce d'un vaste processus de construction et d'édification", le Président Bouteflika a souligné que les réalisations de l'Algérie indépendante sont à appréhender par rapport à la situation prévalant le recouvrement de notre liberté, une situation marquée par plus d'un quart de notre peuple déplacé, un encadrement administratif quasi inexistant, un analphabétisme généralisé, une pauvreté régnante et des richesses naturelles encore sous l'emprise du colonisateur. L'Algérie était perçue, alors, comme un "Etat réussissant son décollage économique", et un Etat s'illustrant aussi par son rôle pionnier en matière de soutien aux droits des peuples colonisés et persécutés, et à l'avant-garde du combat mené par les peuples du Sud pour l'instauration d'un nouvel ordre économique mondial et la valorisation des richesses naturelles des peuples, notamment hydrocarbures, a indiqué le chef de l'Etat. Il a rappelé, à ce propos, que cet élan a été stoppé en raison des fluctuations de cours du pétrole qui ont paralysé le processus économique du pays, et "à cause d'un laxisme politique", l'Algérie a sombré dans la spirale du chaos, du terrorisme et de la destruction, d'où "les facteurs de la tragédie nationale, dont a souffert notre peuple pendant presque une décennie". Le président de la République est revenu, par ailleurs, sur les conditions dans lesquelles il a pris les commandes du pays, indiquant "il y a presque 20 ans, vous m'avez honoré de votre confiance, ô combien précieuse, alors que notre pays traversait une conjoncture difficile et que l'environnement international nous avait banni et imposé un embargo non déclaré". Il a ajouté que "ensemble, et forts de notre foi et puisant dans les référents de notre religion et dans les valeurs de la Déclaration de la Glorieuse Révolution de Novembre, nous sommes parvenus, Dieu merci, à redresser la situation et à enclencher une phase de reconstruction, en nous attelant à la concrétisation de tant de vos aspirations légitimes". Parmi les principales réalisations concrétisées durant cette période, le Président a cité la paix et la réconciliation nationale permettant à l'Algérie de renouer avec la quiétude et la sécurité, étant des conditions sin qua non pour tout développement, construction ou progrès. Les institutions et structures de l'Etat ont retrouvé leur activité "dans le cadre de la pleine légitimité" périodiquement exprimée à travers les urnes. A cela s'ajoute, poursuit le chef de l'Etat, la réforme de l'appareil judiciaire et législatif pour l'instauration d'Etat de droit, un processus, sanctionné par une profonde révision de notre Constitution, une révision qui a conforté les droits du citoyen et de la femme en particulièrement, et consolidé les composantes de l'identité nationale, notamment le Tamazight, langue commune à tous les Algériens et Algériennes. Dans ce même sillage, les capacités de l'Armée nationale populaire (ANP), digne héritière de l'Armée de libération nationale (ALN) ont été fortifiées par des moyens humains et matériels, qui en ont fait "une armée professionnelle, au sens propre du terme, et un bouclier solide qui préserve la sécurité du pays, des citoyens et la souveraineté territoriale de l'Algérie", a ajouté le Président Bouteflika, qui s'est incliné, en cette occasion à la mémoire des martyrs, parmi les éléments de l'armée et des corps de sécurité tombés au champ d'honneur en accomplissant le devoir national. L'Algérie a connu aussi, tout au long de ces deux décennies, un processus de développement intégré qui a touché la totalité du territoire national, "un processus qu'aucun oublieux soit-il ne peut nier ou occulter". Evoquant la vertigineuse chute des cours du pétrole, il y a quatre ans, le chef de l'Etat a rappelé la décision souveraine de procéder au paiement par anticipation de la dette extérieure, qui a épargné à l'Algérie de nombreux effets négatifs dû à la baisse des prix des hydrocarbures. Le Président Bouteflika a souligné, en outre, les atouts dont dispose l'Algérie et qui lui permettent d'aller de l'avant, à la condition de demeurer attachée à certaines valeurs", mettant en tête d'elles "nos référents spirituels et les objectifs, tracés par la Déclaration du 1er Novembre pour l'Algérie indépendante, notamment l'édification d'un Etat démocratique et social dans le cadre des préceptes de l'Islam". Rappelant que "l'Algérie évolue dans un environnement marqué par des crises multiformes dans notre voisinage, notamment le terrorisme, le trafic de drogue et d'armes, le crime organisé et tant d'autres fléaux", le président de la République a exhorté les Algérien à "davantage d'efforts pour préserver notre identité et notre algérianité dans un monde d'hégémonie culturelle".
Le président se recueille à la mémoire des martyrs Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'est recueilli, jeudi au Carré des Martyrs du cimetière d'El Alia (Alger), à la mémoire des martyrs de la Guerre de libération nationale, à l`occasion de la célébration du 64ème anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération nationale. Après avoir salué un détachement de la Garde républicaine qui lui a rendu les honneurs, le Président Bouteflika a déposé une gerbe de fleurs devant la stèle commémorative et a récité la Fatiha du Saint-Coran à la mémoire des chouhada avant d`embrasser l'emblème national. Etaient présents à cette cérémonie de recueillement-le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le président de l`Assemblée populaire nationale (APN), Mouad Bouchareb, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, le ministre d`Etat, conseiller spécial du président de la République, Tayeb Belaiz, le président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, le vice-ministre de la Défense nationale, chef d`état-major de l`Armée nationale populaire, le général de corps d`armée, Ahmed Gaïd Salah, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, le ministre des moudjahidine, Tayeb Zitouni, et le secrétaire général de l`Organisation nationale des moudjahidine, Saïd Abadou.