Les travaux de repérage des fuites, du grand barrage de Béni Haroun seront achevés avant la fin du mois en cours. C'est ce qu'ont indiqué les services de l'hydraulique de la wilaya de Mila. Ces travaux «sont actuellement à 80 % de leur avancement et pourraient être achevés à la fin du moi de mars». Rappelons que des fuites sont apparues suite aux travaux d'installation de transfert des eaux du barrage au niveau du tunnel de Djabel Lakhel, près de Aïn Ettine à Mila. Le transfert des eaux de ce barrage avait été interrompu le 11 décembre dernier sur décision du ministère des Ressources en eaux à cause des pertes énormes causées par ces fuites. Ces dernières ont été estimées à 30% de la quantité d'eau pompée à partir de la méga station de pompage de douar El Bidi au niveau du tunnel de Djabel Lekhel long de 6 km. Aussi cette fuite présente une menace pour la population et l'écologie dans la région. L'aboutissement de ces travaux, entamés en janvier dernier par la société italienne «Condotte» réalisatrice de ce projet, permettra la reprise normale du pompage des eaux du barrage du Beni Haroun vers le barrage-réservoir de Oued Athmania, précise la même source. Cependant, on insiste sur le fait que les fuites enregistrées n'ont pas occasionné une grande perturbation dans l'alimentation en eau potable des localités précitées. La reprise du pompage vers le barrage-réservoir d'Oued El Athmania va permettre le remplissage de cette structure d'une capacité de 33 millions de mètres cubes et assurera l'alimentation en eau potable des régions de Constantine et des communes sud de M'sila. En effet, cette station géante de Béni Haroun qui remonte à 1968, se situe au cœur de tout le système de transfert d'eaux à partir du grand barrage, et est considérée comme l'une des plus importantes au monde. Le coût de cette station, dont la réalisation a été confiée à un groupe d'entreprises étrangères, est de 3,59 milliards de dinars. Cet ouvrage est d'une hauteur de plus de 700 m, et assure une puissance de 2X90 mégawatts.