Le projet de réhabilitation du réseau AEP, entamé en mai 2005, au niveau de la ville de Constantine et celle du Khroub, sera achevé vers la fin du mois de juin prochain. Les travaux d'exécution ont été lancés le 23 octobre 2005, pour un montant estimé à 6,1 milliards de DA. Si les travaux d'exécution ont été pris en charge par des entreprises chinoises et suivis par les services de l'Algérienne des eaux, ce chantier a été confié à la Marseillaise des eaux. Il touchera le groupement des villes de Constantine, d'El Khroub, de Aïn S'mara, de Hamma Bouziane, de Didouche-Mourad ainsi que la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Les premiers travaux ont démarré dans les cités des Frères-Abbès, Sakiet Sidi Youcef (ex-BUM), Ziadia, Sarkina et El-Guemmas. Selon les responsables de la direction régionale de l'ADE, ces sites ont été choisis en raison de la dégradation avancée de leur réseau d'AEP mais, aussi, dans le but d'accélérer les projets de réhabilitation qui devront les cibler dans un futur proche suivant un plan décidé par la wilaya de Constantine et tracé par la direction de l'urbanisme Selon la direction de l'hydraulique, les répercussions de ce projet d'envergure ne seront que bénéfiques pour une ville qui enregistre, en moyenne, 4 000 à 4 500 fuites par année. Ce qui permettra de mieux rationaliser l'alimentation en eau potable pour atteindre un taux d'efficacité de 75% et donnera la possibilité d'une alimentation permanente en eau avec la suppression définitive du régime forfaitaire. Par ailleurs, l'unité ADE de Mila vient de dégager une enveloppe financière de 25 milliards de centimes au projet de lutte contre les fuites d'eau qui émaillent le réseau d'AEP des villes de Mila et de Grarem Gouga. Selon le directeur de l'unité, la vétusté des réseaux d'alimentation en eau occasionne actuellement des déperditions des ressources hydriques avoisinant les 80% dans certains quartiers comme cela est le cas pour le quartier de Sennaoua, où les services concernés ont recensé pas moins de 128 points de fuite, a-t-on révélé. En outre, le réseau dans son état actuel ne supporte plus, souligne-t-on, la forte pression générée par les eaux du barrage de Béni Haroun qui est de 14 bars. D'où la nécessité, estime-t-on, de rénover et de moderniser le réseau d'AEP, afin des mettre un terme au récurrent et non moins déplorable phénomène des fuites d'eau. Il est à signaler que l'étude technique de ce projet a été attribuée à un bureau français, la Marseillaise des eaux en l'occurrence. Selon une source au fait du dossier, les réseaux d'AEP de Mila et de Grarem Gouga seront informatisés, c'est-à-dire équipés de détecteurs de fuites qui permettront aux services de l'ADE de mieux gérer les problèmes que subissent les conduites. K. Bouabdellah/Radia M.