Tout est rentré dans l'ordre à l'est du pays. L'arrêt temporaire du pompage d'eau à partir de la grande station du Douar El Bidi, tire à sa fin. Les travaux de réparation des fuites apparues sur les installations de transfert des eaux du barrage de Beni Haroun au niveau du tunnel de Djebel Lakhal, près de Aïn Ettine (Mila), «sont actuellement à 80% de leur avancement et pourraient être achevés à la fin du mois en cours», ont indiqué, samedi, les services de l'hydraulique de Mila. L'achèvement de ces travaux, entamés en janvier dernier par la société italienne Condotte, qui est également réalisatrice du tunnel, «permettra la reprise normale du pompage de l'eau du barrage de Beni Haroun vers le barrage-réservoir d'Oued El Athmania», précise la même source. Rappelons que le transfert de l'eau de ce barrage avait été interrompu le 11 décembre dernier sur décision du ministère des Ressources en eau à la suite de l'apparition de fuites (estimées à 30% de la quantité d'eau pompée à partir de la mégastation de pompage du douar El Bidi) au niveau du tunnel de Djebel Lakhal long de 6km. La reprise du pompage vers le barrage-réservoir d'Oued El Athmania permettra d'augmenter le niveau de remplissage de cette structure, d'une capacité de 33 millions de mètres cubes et d'assurer l'alimentation en eau potable de Constantine et des communes au sud de la wilaya de Mila. Les servi-ces de l'hydraulique ont, toutefois, signalé que les fuites en question n'ont pas occasionné une grande perturbation dans l'alimentation en eau potable des agglomérations précitées du fait des quantités d'eau emmagasinées dans le barrage réservoir d'Oued El Athmania, structure intermédiaire entre ces localités et le barrage de Beni Haroun. Le complexe hydraulique de Beni Haroun demeure une réalisation stratégique majeure dans le programme du développement du secteur des ressources en eau. Cet énorme édifice, érigé sur le territoire de la wilaya de Mila, représente aussi le sésame tant attendu et un atout maître pour le Constantinois et les Aurès dans la mesure où les infrastructures complémentaires programmées, ont vu le prolongement de leurs tentacules vers les wilayas de Jijel, de Constantine, d'Oum El Bouaghi, de Batna ainsi que des régions limitrophes ayant souffert le martyre quant à l'alimentation en eau potable, notamment en période estivale. Il permettra aussi l'irrigation de plus de 400.000 hectares. Ce barrage, qui relevait de la gageure et qui fut l'un des plus grands défis de l'Algérie indépendante, est, aujourd'hui, une réalité. Il est utile de rappeler que le taux de remplissage des barrages est d'environ 52%. Avec ce volume, le département de Sellal assure deux années en sécurité hydrique. Plus de veillée à une heure tardive de la nuit, dans l'attente de ce liquide vital.