Le Premier ministre Ahmed Ouyahia a participé dimanche à Paris, aux côtés de 72 chefs d'Etat et de gouvernement, à la cérémonie de commémoration du centenaire de la signature de l'armistice qui avait marqué le 11 novembre 1918 la fin de la Première Guerre mondiale. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a désigné M. Ouyahia, pour le représenter aux cérémonies commémoratives du centenaire de l'armistice de la Première Guerre mondiale, en réponse à l'invitation du président français Emmanuel Macron, rappelle-t-on. Le Premier ministre, qui est accompagné du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, prendra part dimanche après-midi au Forum des chefs d'Etat et de gouvernement sur la paix. Le Premier ministre a été reçu auparavant, ainsi que les chefs d'Etat et de gouvernement, au palais de l'Elysée où il a été accueilli par le président Emmanuel Macron. Le 11 novembre 1918, l'armistice a été signé entre l'Allemagne et les forces alliées, après plus de quatre années de combat dans le nord et l'est de la France. Les ressortissants de plus de quatre-vingt pays, dont des Algériens, ont participé à cette guerre qui a laissé derrière elle près de 19 millions de morts, blessés, invalides et mutilés. La cérémonie de commémoration, qui s'est déroulée à l'Arc de Triomphe - sous lequel gît le soldat inconnu et brûle perpétuellement sa flamme du souvenir-, a débuté par des sons de cloches qui fusaient de partout, un moment solennel vécu déjà le 11 novembre 1918 où les sons de cloches retentissaient juste après la signature de l'armistice. Au cours de la cérémonie, précédée de l'interprétation de la Sarabande de la Suite n 5 pour violoncelle en do mineur de Jean-Sébastien Bach par le célèbre violoncelliste américain Yo-Yo Ma, des témoignages écrits le 11 novembre 1918 par des soldats, par un travailleur, par une femme, ont été lus, sous la pluie, par des lycéens en français, en anglais, en chinois et en allemand. Ensuite, le président Macron a prononcé un discours dans lequel il a rendu un vibrant hommage aux soldats venus de différentes nations combattre aux côtés des Alliés. "Que ce jour anniversaire soit donc celui où se renouvelle l'éternelle fidélité à nos morts. Faisons une fois de plus ce serment des nations de placer la paix plus haut que tout, car nous en connaissons le prix, nous en savons le poids, nous en savons les exigences", a-t-il souhaité, appelant les nations à auditionner les espoirs "au lieu d'opposer (les) peurs". Les chefs d'Etat et de gouvernement, ainsi que les personnalités invités, ont été conviés à la fin de la cérémonie à un déjeuner à l'Elysée, avant de rejoindre au cours de l'après-midi le Forum de Paris sur la paix qui se déroulera à la Halle de la Villette.