De vieux souvenirs sont en train de se réveiller pour prédisposer à craindre quelque chose de mauvais, des menaces et des manœuvres très diffuses à l'intérieur et autour du pays. Il s'agit d'agendas cachés où les animosités et méchancetés occupent le terrain. Les signes sont là, visibles à travers tout ce qui se trame actuellement dans le champ politique et autres poches. D'aucuns sont frappés d'un sommeil profond pendant que la situation se dégrade par le fait de visées malsaines afin d'une profonde déstabilisation du pays. Combien de temps les Algériens vont-ils accepter ce genre d'agitations dangereuses. La réconciliation nationale qui a apporté la paix et la sécurité peut-elle être traitée de cette façon. La sécurité, la paix et la stabilité pour lesquelles le peuple algérien s'est longtemps battu aux côtés de l'ANP et des autres forces de sécurité, tout le monde s'y tient, s'accroche. C'est le pivot autour duquel s'articulent les lignes de forces de l'indépendance, de la souveraineté nationale et le développement économique et social de l'Algérie. Il va donc de soi que si le peuple dans sa grande majorité a été tolérant en adhérant spontanément à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, le fondement de cette adhésion, de cet engagement populaire, est parfaitement l'unité nationale, le progrès et la prospérité, la démocratie et le renouveau national. Ce qui n'exclut pas ceux qui respectent ces fondements, ces critères républicains sur lesquels repose le caractère progressiste de l'Etat de droit. Un Etat de droit qui correspond aux besoins de la nation. Cela est clair aujourd'hui. Ce qui n'est pas en contradiction avec la poursuite de la lutte contre la subversion politique, la lutte contre le terrorisme, et les maux sociaux. Dans ce contexte, même si on pense qu'il est toujours possible et parfois nécessaire d'arriver à des compromis, un consensus national, tout compromis devient impossible à concrétiser quand ce sont les principes, les fondements, les acquis de nation qui sont en jeu ainsi que la légitimité des institutions. Et comme la clarté et la rigueur des principes ont toujours été la règle du programme politique en vigueur depuis 1999, le peuple algérien ne peut accepter aucune démarche équivoque. C'est pourquoi on considère comme déplacées les attitudes et les oppositions de certains. Peut-on affirmer que la crise en Algérie finit par clarifier certaines contradictions et dérives ? Le récent discours prononcé par le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire devant les autorités locales et les représentants de la société civile de la wilaya de Sidi Bel-Abbès a révélé sans équivoque la présence de tentatives visant à la désétatisation du pays. D'où d'ailleurs l'appel qu'il a lancé à resserrer les rangs face aux dangers qui guettent le pays pour barrer la route à tous ceux qui osent attenter à la stabilité du pays et le plonger dans l'inconnu, l'incertitude. M. Bedoui a exhorté les jeunes en particulier " à prendre conscience des dangers qui guettent l'Algérie de l'intérieur et de l'étranger, à ne pas se laisser guider par des voix de l'extérieur et à protéger notre identité nationale et les constantes de notre nation ". Au préalable, M. Bedoui a rappelé que : " L'Algérie vit aujourd'hui dans la stabilité et la sécurité dans un contexte de défis croissants en matière de sécurité régionale et territoriale. Tout ce qui a été réalisé n'est pas fortuit, mais grâce à la réconciliation nationale qui a instauré les valeurs de tolérance et de réconciliation avec soi et avec l'autre faisant de l'Algérie une école dont s'inspirent des pays et des peuples en quête de liberté , de paix et de stabilité " Il a expliqué que cette réconciliation a été possible grâce à la vigilance et à la mobilisation de tous les corps de sécurité et à leur tête l'Armée Nationale Populaire (ANP) dont les valeurs sont un précieux acquis à préserver . De tout ce qui précède, le peuple algérien connait depuis longtemps ces ennemis de l'intérieur et de l'étranger, il s'agit des mêmes qui, hier, ont appuyé la décennie noire dans les années 90, et aujourd'hui appuient le terrorisme et l'intervention étrangère et sont prêts à vendre leur terre, leur patrie. D'aucuns ne devraient pas oublier que durant la tragédie nationale et bien avant, le peuple algérien a appris, à lutter contre ses ennemis, ne permettant à aucun de l'intérieur ou de l'extérieur de réduire les potentialités nationales de mobilisation, de vigilance.