Le ministre des Travaux Publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, a affirmé mardi à Khenchela la nécessité "d'assurer des voies de communication que sont les routes et ouvrages d'art pour favoriser l'essor de l'économie". Le ministre a ainsi inspecté le projet à 40 % achevé d'un ouvrage d'art mobilisant 320 millions DA devant relier les deux localités El Meita et Siar dans la commune de Chechar destiné, a-t-il souligné, à "faciliter les déplacements des citoyens, agriculteurs et petits investisseurs et soutenir, par voie de conséquence, l'économie locale". "Il faut achever l'exécution du programme de routes et ouvrages d'art retenu pour la wilaya", a relevé le ministre en signalant que 70 ouvrages d'art ont été réalisés à Khenchela depuis 1999. "Les perspectives de raccordement de Khenchela à la route des Hauts-Plateaux et à l'autoroute Est-Ouest laissent d'entrevoir une grande dynamique pour cette wilaya susceptible de devenir un pôle important", a ajouté M. Zaâlane considérant que d'ici-là, il faut renforcer le réseau routier desservant l'intérieur de la wilaya et la raccordant aux wilayas voisines. A Ferdjioua et Tadjmout dans la commune de Chechar, M. Zaâlane a lancé les travaux de reconstruction de deux ouvrages d'art en état avancé de dégradation sur la RN-83 pour une enveloppe financière de 60 millions DA. Il a en outre inspecté les travaux d'entretien d'un tronçon de 12 km de la RN-83 entre Khenchela et Tébessa pour 206 millions DA ainsi que l'opération de doublement de 7 km de la route Khenchela/El Mehmel. Le ministre devra visiter à N'sigha et Ain Touila le raccordement de deux ouvrages d'art sur la RN-88 et les travaux d'entretien de la même RN entre Belkitane et Ain Touila.
Les travaux de la pénétrante Bejaia-Ahnif patinent à hauteur du tunnel de Sidi-Aich Les travaux de la pénétrante, devant relier Bejaia à Ahnif (Bouira) sur une distance de 100 km, avancent "timidement" en raison des difficultés techniques, en rapport avec la nature géologique du sol et son instabilité, ont expliqué mardi au wali les responsables du chantier. Les travaux de la pénétrante avancent "timidement" en raison des difficultés techniques bloquant, notamment, à hauteur du tunnel de Sidi-Aich, en réalisation, à 55 km à l'ouest de Béjaïa, où le creusement de l'ouvrage se fait à une cadence "plus que modeste", soit moins de un (01) mètre par jour, ont relevé les responsables du chantier. "A ce rythme, il va falloir attendre près de deux ans encore pour en sortir", s'est offusqué le wali de Béjaïa, Ahmed Maâbed, en visite sur le site, exhortant les entreprises, à l'œuvre sur le chantier, un groupement algéro-chinois, à redoubler d'efforts et à renforcer le chantier, avec un surcroît de personnels et d'engins pour, au moins, honorer une promesse antérieure faite en octobre dernier et qui portait sur l'éventualité de réaliser un creusement au moins de 1,5 mètre par jour. Visiblement, les difficultés techniques, en rapport avec la nature géologique du sol et son instabilité, ont compliqué la tâche et donc la progression de l'ouvrage. "En deux mois, il n'a pu y être perforé qu'un tronçon de 44 mètres", a confessé, un technicien sur place, soulignant que "les travaux se font de façon manuelle, souvent avec une simple pioche, mais qui en revanche, malgré la lenteur, impriment une sérieuse garantie sécuritaire à l'ouvrage". Long de 1,1 km, dans une forme bitube, le tunnel conditionne en grande partie la livraison de tout le projet qui, par ailleurs, connaît des fortunes plus heureuses. Une section de 50 km est déjà fonctionnelle, entre Ahnif (Bouira) et Akhnak (Seddouk), à l'Ouest et une autre partie, plus à l'Est est en voie de livraison, entre Timezrit et Amizour, sur 10 km. Les prévisions tablent sur l'échéance d'Avril prochain, pour peu que la cadence de réalisation soit augmentée, assure-t-on, subordonnant, cette perspective, surtout aux moyens de l'entreprise algérienne Sapta, spécialisée dans les ponts et les ouvrages d'arts, interpellée, pour renforcer ses équipements de fabrication de poutres. Le wali a tenu a souligner, à ce propos, que toutes les contraintes majeures ayant influé négativement sur l'avancée du projet, notamment les considérations financières, les oppositions des riverains, l'approvisionnement des chantiers en agrégats "ont été levées. Si bien que désormais rien ne s'oppose, à sa conduite en bonne cadence." Le projet, lancé en avril 2013, dans le but d'assurer la jonction des communications avec l'autoroute Est-Ouest, est le plus important de sa catégorie à travers le pays. En plus de son long parcours, 100 km en 2x3 voies, il se compose de 61 ouvrages, 16 viaducs, 01 tunnel, et 06 échangeurs, ainsi que trois aires de stationnements et de repos.